7064 Inventaires cycliques
juin-2021

Aperçu

La présente section traite des sujets suivants :

  • la manière de tester les inventaires cycliques, dont les procédures de planification des inventaires cycliques;
  • les éléments à tester.
Planification des tests des inventaires cycliques

Directives du BVG

Les tests des inventaires cycliques sont habituellement considérés comme des tests des contrôles, puisqu’ils consistent à tester les contrôles que l’entité met en œuvre tout au long de l’exercice à l’égard des stocks, lorsque l’auditeur projette de s’appuyer sur ces contrôles. Même si l’observation de la prise d’inventaire physique est conçue comme un test des contrôles, elle permet aussi à l’auditeur d’obtenir des éléments probants de corroboration. L’auditeur commence par évaluer si le programme de l’entité est conçu à des fins opérationnelles ou aux fins de la présentation de l’information financière. Certaines entités ont mis en œuvre des programmes d’inventaire cyclique pour valider la quantité en stock à des fins opérationnelles et ces programmes pourraient ne pas avoir été conçus de manière à étayer les quantités présentées dans les états financiers à la fin de l’exercice. Par exemple, les inventaires cycliques opérationnels peuvent a) ne pas avoir été conçus en prévoyant une fréquence des comptages appropriée pour conclure que les documents comptables sont exacts et ajustés en temps opportun; b) ne pas assujettir tous les stocks aux comptages; ou c) ne pas entraîner d’ajustements aux quantités en stock enregistrées dans les données de l’inventaire permanent. L’efficacité des inventaires cycliques dépend de l’efficacité des contrôles liée aux quantités en stock ainsi que de l’enregistrement en temps opportun des données tout au long du processus de production.

En plus de tester les contrôles des inventaires cycliques, il faut comprendre et évaluer les contrôles concernant les décomptes de l’inventaire permanent, en acquérant une compréhension des contrôles; en évaluant s’ils sont mis en place; et en obtenant, s’il y a lieu, les éléments probants de l’efficacité de leur fonctionnement.

Au moment d’acquérir une compréhension du processus général de l’entité, l’auditeur doit tenir compte de ce qui suit :

  • Le processus d’inventaire cyclique de l’entité.

  • Acquérir une compréhension des procédures d’inventaire cyclique de l’entité en examinant les manuels pertinents, en demandant des renseignements auprès du personnel de l’entité et en examinant les feuilles de travail des exercices précédents pour comprendre :

    • si tous les établissements (les établissements de l’entité et/ou les entrepôts des tiers) et les types de stocks (p. ex. matières premières, travaux en cours, produits finis) sont inclus;

    • la détermination des articles à compter une fois par année ou plus (manuellement ou dépendant d’un système);

    • la fréquence des inventaires cycliques (voir les autres facteurs à prendre en considération ci-après);

    • la manière dont l’entité règle les écarts de comptage (Un suivi a-t-il été effectué? Y a-t-il eu un recomptage? L’écart a-t-il été corrigé dans les comptes d’inventaire?)

  • Évaluer la conception du processus d’inventaire cyclique :

    • Le processus se déroule-t-il tout au long de l’année?

    • Le processus est-il conçu de manière appropriée quant à l’exhaustivité de sorte que tous les articles en stock sont choisis à des fins de comptage au moins une fois par an?

    • La direction surveille-t-elle le processus d’inventaire cyclique, y compris la fréquence et l’ampleur des écarts relevés? Évalue-t-elle les raisons de ces écarts (c.-à-d. systématiques ou isolés)? Et approuve‑t‑elle de manière appropriée les ajustements apportés aux comptes d’inventaire et au grand livre général?

    • Examiner la conception du processus d’inventaire cyclique ainsi que l’organisation et l’exécution de la procédure d’inventaire cyclique et, si le processus est mis en œuvre, tester l’efficacité du fonctionnement des contrôles exercés sur ce processus.

    • Examiner l’organisation et l’exécution des procédures d’inventaire cyclique.

  • Obtenir, pour l’exercice en cours, le journal (ou le rapport équivalent généré par le système) des inventaires cycliques terminés et prévus qui présentent ce qui suit :

    • la date du (ou des) comptage(s);

    • le lieu du (ou des) comptage(s);

    • la description (p. ex. numéro de pièce) des articles.

    • À partir du journal, sélectionner les comptages terminés, déterminer s’ils se sont déroulés selon les plans et vérifier si les résultats ont été communiqués au service de la comptabilité ou des finances et si les ajustements en résultant effectués dans les données de l’inventaire permanent et dans le grand livre général ont été reportés.

  • Il faut choisir les dates et les établissements pour observer les procédures d’inventaire cyclique de l’entité pour tester l’efficacité du contrôle des inventaires cycliques. Si les stocks se trouvent dans plusieurs établissements, il faut déterminer à quels établissements la présence de l’équipe d’audit est appropriée, en tenant compte du caractère significatif des stocks et de l’évaluation des risques d’anomalies significatives pour chaque établissement. Si un expert choisi par l’auditeur est utilisé pour vérifier les quantités ou pour déterminer la nature et l’état des stocks, documenter le travail de l’expert dans le dossier d’audit.

  • Déterminer le caractère adéquat et l’intelligibilité des directives écrites en matière d’inventaire cyclique et s’assurer que le personnel de direction approprié les a revues et approuvées.

  • Vérifier si les équipes chargées de l’inventaire cyclique sont au fait des procédures d’inventaire cyclique de l’entité.

  • Établir le nombre d’emplacements et les types de stocks (p. ex. matières premières, travaux en cours, produits finis) qui sont assujettis aux procédures d’inventaire cyclique.

  • Vérifier si les procédures établies sont adéquates pour contrôler l’utilisation, par les équipes chargées de l’inventaire cyclique, des étiquettes d’inventaire ou des feuilles de comptage (p. ex. en utilisant des étiquettes ou des feuilles de comptage prénumérotées et en comptabilisant toutes ces étiquettes d’inventaire ou feuilles de comptage, qu’elles soient utilisées, inutilisées ou annulées) et examiner la séparation des tâches entre les personnes chargées du contrôle des étiquettes d’inventaire ou des feuilles de comptage, de l’inventaire et de la saisie des étiquettes d’inventaire ou des feuilles de comptage remplies dans les fichiers de l’inventaire.

  • Examiner l’incidence des TI sur l’exhaustivité et l’exactitude du programme d’inventaire cyclique et des rapports connexes.

Autres facteurs à prendre en consideration

Évaluer les contrôles à l’égard des mouvements dans les stocks

Un programme d’inventaire cyclique dépend de la conception, de la mise en place et du maintien efficaces de contrôles à l’égard des mouvements dans les stocks (réception, production, expédition et autres ajustements) ainsi que de la consignation en temps opportun des données tout au long du processus de production. Par conséquent, l’évaluation de la conception du programme d’inventaire cyclique d’une entité comprend une évaluation des contrôles à l’égard des mouvements dans les stocks pour déterminer si les tests de ces contrôles ainsi que des autres procédures d’inventaire cyclique fournissent des éléments probants suffisants qui démontrent que le programme d’inventaire cyclique produira essentiellement les mêmes résultats que ceux qui auraient été obtenus au moyen d’une prise d’inventaire physique annuelle.

Lorsque l’auditeur obtient des éléments probants qui démontrent que les contrôles à l’égard des mouvements dans les stocks ne sont pas efficacement conçus ou mis en place ou que leur fonctionnement est inefficace, il élabore une réponse d’audit appropriée. L’auditeur peut notamment demander à l’entité d’effectuer un inventaire complet à la fin de l’exercice ou à une date proche de celle-ci, qu’il observera.

Fréquence des inventaires : évaluer la conception du programme d’inventaire cyclique de la direction

L’auditeur examine la fréquence des inventaires lorsqu’il évalue la conception d’un programme d’inventaire cyclique; pour la simple raison que même si une entité fait l’inventaire de tous les articles en stock au moins une fois par exercice, cela ne signifie pas pour autant que la conception de son programme est appropriée. Il n’y a pas de critère qui précise la fréquence à laquelle une entité doit faire l’inventaire de chaque article dans un programme d’inventaire cyclique efficace. L’auditeur fait appel à son jugement professionnel pour évaluer la fréquence des inventaires. Une variété de facteurs influence le jugement d’un auditeur lorsqu’il détermine si la fréquence des inventaires est appropriée. Parmi ces derniers, on retrouve le type de stock, l’importance de l’article en stock, généralement mesurée au moyen de la quantité totale ou du prix unitaire, les changements apportés au type de stock au cours de l’exercice, les changements apportés aux processus de fabrication au cours de l’exercice, le taux de rotation des stocks, le taux d’erreur, la vulnérabilité à des détournements et l’uniformité des méthodes de comptage au cours de l’exercice.

Par ailleurs, en ce qui concerne les entités dont les soldes de stocks ont fluctué considérablement au cours de l’exercice en raison du caractère saisonnier de leurs activités, l’auditeur détermine si la conception du programme d’inventaire cyclique est appropriée en association avec d’autres contrôles qui portent sur l’existence physique de nouveaux stocks.

Évaluer la conception du programme d’inventaire cyclique de la direction : taux d’exactitude et contrôles de suivi à l’égard des inventaires cycliques

Les entités font généralement le suivi de la précision du système d’inventaire permanent à chaque emplacement au moyen d’un taux d’exactitude. L’auditeur évalue le caractère approprié du taux d’exactitude calculé par la direction dans le cadre de l’évaluation de la conception du programme d’inventaire cyclique. Les taux d’exactitude sont généralement calculés au moyen des quantités en stock et le calcul prend également en compte les valeurs monétaires. Si la direction calcule l’exactitude des stocks sur une base nette (après compensation des surévaluations et des sous-évaluations), cela pourrait donner un taux d’exactitude qui ne représente pas le taux d’écarts réel.

Si l’auditeur conclut qu’un taux d’exactitude n’est pas suffisamment élevé pour un emplacement en particulier ou pour tous les établissements, il élabore une réponse d’audit appropriée. L’auditeur peut notamment demander à l’entité d’effectuer un inventaire complet à la fin de l’exercice ou à une date proche de celle-ci, qu’il observera.

Évaluer les CGI pertinents pour l’inventaire cyclique

Peu importe la mesure dans laquelle il s’appuiera sur les contrôles, l’auditeur comprend et évalue la conception et la mise en place des CGI qui sont pertinents pour le programme d’inventaire cyclique en vue d’évaluer le risque et de planifier une stratégie d’audit efficace. Les contrôles à l’égard de l’accès à l’application d’inventaire cyclique et/ou aux données dans le système de gestion des stocks sont pertinents pour tout programme d’inventaire cyclique, car ils réduisent la possibilité de faire des ajustements inappropriés, ce qui réduit le risque que des anomalies significatives résultant de fraude ou d’erreurs se produisent et/ou ne soient pas détectées en temps opportun.

Des facteurs supplémentaires à prendre en considération lorsqu’il n’y a pas d’appui prévu sur les CGI ou lorsque les CGI sont jugés inefficaces

Lorsqu’un auditeur ne planifie pas de tester l’efficacité du fonctionnement des CGI exercés sur le système de gestion des stocks, ou lorsqu’il teste l’efficacité du fonctionnement des CGI et relève des déficiences, cela peut influer sur l’efficacité du programme d’inventaire cyclique à fournir des éléments probants suffisants à l’égard des quantités en stock à la date de fin de l’exercice. Plus précisément, sans CGI efficaces à l’égard de l’accès à l’application d’inventaire cyclique et/ou aux données dans le système de gestion des stocks, il y a un risque que des changements inappropriés soient apportés aux quantités en stock, aux applications ou aux rapports. Par exemple, des droits relatifs à la sécurité et des droits d’accès inappropriés pourraient permettre à des personnes d’apporter des ajustements inadéquats aux quantités en stock. Les droits d’accès accordés à des développeurs au code de production ou aux configurations qui soutiennent le programme d’inventaire cyclique pourraient donner lieu à un changement de programme inadéquat à l’application de l’inventaire cyclique. Par conséquent, dans les cas où l’auditeur ne prévoit pas de tester l’efficacité du fonctionnement des CGI exercés sur le système de gestion des stocks ou si les CGI sont jugés inefficaces, l’auditeur élabore une stratégie d’audit pour contrer le risque que des changements inadéquats soient apportés aux quantités en stock, aux applications ou aux rapports.

Éléments à tester

Directives du BVG

En règle générale, une entité a recours aux procédures d’inventaire cyclique afin que tous les articles en stock soient comptés au moins une fois par exercice et que certains articles le soient plus fréquemment. L’entité peut mettre en œuvre les procédures d’inventaire cyclique en ayant recours à une ou à plusieurs équipes d’inventaire cyclique, et ce, chaque jour ou à toute autre fréquence.

Les tests de l’auditeur sur les procédures d’inventaire cyclique de l’entité constituent des tests de contrôle manuel. Il faut appliquer les directives exposées à la section BVG Audit 6053 pour déterminer le nombre d’inventaires cycliques à tester. Par exemple, si l’entité a réalisé quotidiennement des inventaires cycliques à son unique établissement, le nombre d’inventaires cycliques quotidiens à tester serait généralement 10 ou 20 (jours) pour un niveau d’assurance modéré ou élevé. L’auditeur ne doit pas assister aux comptages des inventaires cycliques pour tous les jours sélectionnés, mais il peut modifier la nature des tests entre observation/réexécution (c.-à-d. présence à quelques comptages) et revue/inspection de la documentation de l’entité concernant les inventaires cycliques. Le nombre de jours où l’auditeur assiste aux inventaires cycliques est déterminé en faisant appel au jugement professionnel; toutefois, il est recommandé de ne pas se fier uniquement à la portion revue/inspection de la documentation de l’entité pour tous les inventaires cycliques. Pour obtenir des éléments probants suffisants lorsqu’une entité détient des stocks uniquement à quelques établissements, l’auditeur assiste généralement à quelques comptages à chaque lieu de comptage. Toutefois, plus l’entité a d’établissements et plus de lieux de comptage il y a à observer, moins de jours l’auditeur devra généralement consacrer à chaque emplacement puisqu’il accumulera suffisamment d’éléments probants. Le nombre d’inventaires cycliques observés en tout est pris en compte pour déterminer si l’objectif établi dans les NCA a été atteint. Par exemple, s’il y a seulement deux établissements et que tous les deux font l’objet d’une observation de l’inventaire, l’auditeur peut conclure qu’observer un total de plus de trois lieux de comptage est raisonnable et observer pendant trois à cinq jours. Par contre, si 50 établissements font l’objet d’une observation, l’auditeur obtient davantage d’éléments probants cumulatifs et il fait appel à son jugement professionnel pour déterminer le nombre total de lieux de comptage à observer.

Une fois que le nombre total de jours d’observation et d’inspection est déterminé, il faut sélectionner les jours pour l’observation et ceux pour l’inspection. Des éléments probants sont obtenus pour démontrer l’efficacité du contrôle tout au long de la période auditée. Par conséquent, l’auditeur n’obtient pas tous les éléments probants à partir de ses inspections ou observations pendant une seule période durant l’exercice, mais plutôt tout au long de l’exercice. Puisque l’observation/réexécution fournit un niveau plus élevé d’éléments probants, il faut planifier des procédures d’observation/de réexécution pour au moins un inventaire cyclique à une date proche de la fin de l’exercice.

Le nombre de comptages par sondage à réaliser à chaque inventaire cyclique observé est une question de jugement. En général, il est attendu que les inventaires cycliques visent une petite population. Même si le nombre d’articles comptés lors de chaque d’inventaire cyclique risque d’être inférieur à 200 articles (surtout si l’inventaire cyclique est quotidien), le nombre d’articles comptés pourrait être plus élevé si l’inventaire cyclique a lieu une fois par semaine ou une fois par mois. Pour déterminer le nombre de comptages par sondage, il faut suivre les directives de la section BVG Audit 7063. L’approche déterminée et le nombre d’articles qui doivent être comptés par inventaire cyclique et pour l’ensemble des procédures d’inventaire doivent être suffisants pour vérifier l’exactitude du processus d’inventaire cyclique de l’entité. Il faut vérifier si les articles soumis à l’inventaire cyclique à l’établissement sélectionné sont représentatifs de l’ensemble des articles en stock à cet établissement. Si certains types de stock ne sont pas soumis à un inventaire cyclique, tels que les articles comportant des caractéristiques de risque précises, il faut déterminer si des visites supplémentaires à l’établissement pourraient être nécessaires.

Pendant les comptages par sondage, l’auditeur doit envisager :

  • Sélectionner et recompter certains inventaires cycliques de l’entité (« de l’étiquette au plancher »). Le test de « l’étiquette au plancher » fournit des éléments probants à l’égard de l’assertion relative à l’existence des stocks et l’assertion relative à l’exactitude des comptages de l’entité.

  • Sélectionner et dénombrer les articles en stock en réalisant des comptages indépendants et en les comparant aux inventaires cycliques de l’entité (« du plancher à l’étiquette ») n’est généralement pas nécessaire pour les inventaires cycliques, puisque les procédures visant à tester l’exhaustivité diffèrent de celles qui sont exécutées lors d’une observation à la fin de l’exercice (comme il est expliqué ci-dessous).

  • Sélectionner et tester les recomptages et l’examen des écarts dans les données de l’inventaire permanent.

Pour les écarts de comptage détectés, se reporter à la rubrique sur l’évaluation des écarts entre les comptages au cours de l’observation de la prise d’inventaire physique, à la section BVG Audit 7063.

On doit concevoir des procédures concernant l’assertion relative à l’exhaustivité, qui vient à comprendre et à tester la façon dont la direction détermine que tout son inventaire est enregistré dans le système d’inventaire permanent et que tous les articles sont assujettis à chaque exercice à des inventaires cycliques. De façon générale, les procédures relatives à l’exhaustivité dans le cadre d’un inventaire cyclique diffèrent de celles qui sont exécutées lors d’une observation à la fin de l’exercice. Dans le cas d’un inventaire cyclique, il faut tenir compte de facteurs comme le calendrier des inventaires cycliques, les changements apportés au système d’inventaire cyclique (le cas échéant), les risques d’anomalies significatives évalués, l’efficacité des contrôles connexes ainsi que l’uniformité des types de stocks. Il faut aussi recueillir des éléments probants selon lesquels :

  • Le programme d’inventaire cyclique est conçu de manière appropriée et fonctionne de manière efficace quant à l’exhaustivité, de sorte que tous les articles en stock sont choisis à des fins de comptage une ou plusieurs fois par exercice, selon la fréquence jugée adéquate (p. ex. en testant les contrôles automatisés connexes et/ou en examinant l’efficacité des contrôles généraux informatiques).

  • Le système d’inventaire permanent, qui fournit les données sous-jacentes au processus d’inventaire cyclique de l’entité, est fiable sur le plan de l’exhaustivité. Par exemple, en sélectionnant, sur une base d’acceptation-rejet, des stocks ou le numéro d’article des unités de gestion de stock (UGS) en entrepôt et en retraçant le numéro d’article de l’UGS correspondant (et non la quantité en stock) sur la liste de l’inventaire permanent afin de vérifier si les articles ou les UGS sélectionnés sont inclus dans l’inventaire permanent. L’auditeur doit déterminer s’il est nécessaire de mettre en œuvre ces procédures à chaque observation en fonction des facteurs ci-dessus.

Inventaires cycliques non observés

En ce qui concerne les inventaires cycliques non observés, le seuil de signification et le niveau du risque inhérent d’erreur sont pris en compte pour déterminer les procédures qui seront mises en œuvre pour évaluer l’efficacité du processus d’inventaire cyclique de l’entité. Ces procédures peuvent comprendre l’inspection de la documentation préparée dans le cadre des procédures d’inventaire cyclique de l’entité. Lorsque l’auditeur inspecte la documentation de l’entité, il obtient des éléments probants pour pouvoir conclure si l’entité a réalisé les inventaires cycliques et communiqué les résultats à un responsable afin qu’il les révise en temps opportun. Afin de définir la population lors de la sélection de l’échantillon, l’auditeur pourrait obtenir le journal des inventaires cycliques effectués et planifiés au lieu de comptage sélectionné pour l’exercice considéré. Ce journal pourrait comprendre les dates des comptages, les lieux de comptage et/ou les descriptions (p. ex. numéro de pièce) des articles comptés. En utilisant ce journal, l’auditeur sélectionne les comptages qui sont terminés et effectue les procédures suivantes :

  • Obtenir des pièces justificatives de la direction pour confirmer que les comptages sélectionnés ont été réalisés comme prévu (c.-à-d. les feuilles de travail du comptage par sondage qui démontrent les articles qui ont été comptés et les résultats de ces comptages, y compris tout écart noté avec les pièces justificatives et l’approbation/résolution des écarts).

  • Déterminer si l’entité a comparé les résultats des inventaires cycliques sélectionnés avec les données de l’inventaire permanent et si les résultats ont été transmis au service de la comptabilité/des finances et si les résultats ont été résumés avec exactitude dans les informations transmises à la direction pour faire le suivi des résultats et de l’efficacité du processus d’inventaire cyclique.

  • Lorsque l’inventaire cyclique permet de relever des écarts, déterminer si l’entité a procédé à des examens et les a corrigés en temps opportun.

  • Vérifier si la direction a approuvé tout ajustement et si elle l’a consigné dans la liste de l’inventaire permanent. L’auditeur pourrait établir la taille de son échantillon pour retracer les ajustements au registre de l’inventaire permanent en utilisant les tableaux de la section BVG Audit 7043.1. Toutefois, il faut faire preuve de jugement lors de cette sélection et il pourrait être approprié de tester tous les ajustements s’il y en a seulement quelques-uns. Il faut également évaluer l’incidence des ajustements importants.