11024 Communication des « autres questions » conformément à nos responsabilités additionnelles en matière de rapport
avr.-2018

Aperçu

La présente section traite des questions suivantes :

  • les modifications au rapport de l’auditeur lors de la communication d’une « autre question », conformément au mandat législatif du BVG;

  • le contenu du sommaire de l’approbation du rapport relatif à une « autre question »;

  • la nécessité de communiquer en temps opportun avec le comité d’audit;

  • la référence à une « autre question » dans la lettre de recommandations;

  • la fréquence de l’information financière.

Modifications au rapport type de l’auditeur

Exigences des NCA

Si, dans son rapport sur les états financiers, l’auditeur satisfait à d’autres obligations en matière de rapport qui s’ajoutent à la responsabilité qui lui incombe selon les NCA, ces autres obligations doivent être traitées dans une section distincte du rapport de l’auditeur qui doit être précédée du sous-titre « Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires », ou d’un autre sous-titre approprié à son contenu, à moins que ces autres obligations en matière de rapport couvrent les mêmes points que les obligations en matière de rapport énoncées dans les NCA, auquel cas elles peuvent être présentées dans la même section que les éléments à inclure dans le rapport selon les NCA. (NCA 700.43)

Si l’auditeur considère comme nécessaire de communiquer un point autre que ceux présentés ou faisant l’objet d’informations dans les états financiers, qui, selon son jugement, est pertinent pour la compréhension, par les utilisateurs, de l’audit, des responsabilités de l’auditeur ou du rapport de celui-ci, il doit inclure dans son rapport un paragraphe sur d’autres points lorsque les conditions suivantes sont réunies : (NCA 706.10)

a) aucun texte légal ou réglementaire ne l’interdit;

b) lorsque la NCA 701 s’applique, l’auditeur a déterminé que ce point ne constituait pas une question clé de l’audit à communiquer dans son rapport.

Lorsque l’auditeur inclut dans son rapport un paragraphe sur d’autres points, celui-ci doit être placé dans une section distincte portant le titre « Autre point » ou « Autres points », ou un autre titre approprié. (NCA 706.11)

L’emplacement d’un paragraphe d’observations ou d’un paragraphe sur d’autres points dans le rapport de l’auditeur dépend de la nature des informations à communiquer et de leur importance relative pour les utilisateurs visés, selon le jugement de l’auditeur, par rapport aux autres éléments qui doivent être communiqués conformément à la NCA 700. Par exemple : (NCA 706.A16)

[…]

Paragraphes sur d’autres points

  • Lorsqu’une section sur les questions clés de l’audit est incluse dans le rapport de l’auditeur et que la présentation d’un paragraphe sur d’autres points est aussi considérée comme nécessaire, l’auditeur peut ajouter des précisions contextuelles au titre « Autre point » et intituler le paragraphe sur d’autres points « Autre point – Étendue des travaux d’audit », par exemple, afin de distinguer ce point des questions traitées individuellement dans la section « Questions clés de l’audit ».

  • Lorsqu’un paragraphe sur d’autres points vise à attirer l’attention des utilisateurs sur un point lié aux autres obligations en matière de rapport dont il est question dans le rapport de l’auditeur, il peut figurer dans la section « Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires ».

  • Lorsqu’il est pertinent pour toutes les responsabilités de l’auditeur ou pour la compréhension du rapport de celui-ci par les utilisateurs, le paragraphe sur d’autres points peut faire l’objet d’une section distincte et figurer après la section « Rapport sur l’audit des états financiers » et la section « Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires ».

Directives du BVG

La présente section traite uniquement des « autres questions » à aborder dans le rapport de l’auditeur. Selon les obligations législatives du BVG, nous devons communiquer toute question importante qui, à notre avis, devraient être portées à l’attention du Parlement. L’expression « autres questions » utilisée dans la présente renvoie toujours à nos obligations additionnelles en manière de rapport. Voir la section BVG Audit 8014 pour obtenir des directives supplémentaires sur le paragraphe d’observations et le paragraphe des « autres questions » dans le cadre de nos responsabilités à titre d’auditeur des états financiers.

Les « autres questions » sont communiquées conformément aux exigences énoncées au paragraphe 43 de la NCA 700, « Autres obligations de faire rapport ». Elles sont recensées durant les audits annuels puis signalées dans un paragraphe distinct du rapport de l’auditeur, dans la section Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires. Si le rapport de l’auditeur comprend une opinion sur la conformité aux autorisations législatives, on présente alors toutes les « autres questions » après cette opinion.

L’équipe d’audit peut consulter les Services d’audit au moment de la rédaction du paragraphe sur les « autres questions ». La rédaction de ce paragraphe pose un défi principal : celui de présenter un message clair, concis et convaincant aux parlementaires pour faciliter leur compréhension de la nature et de l’importance de la question.

Rapport allant au-delà des états financiers de l’entité

Comme les « autres questions » sont d’une nature et d’une importance telles qu’elles devraient être portées à l’attention du Parlement, il convient souvent de faire rapport au-delà des limites strictes des états financiers annuels de l’entité.

La nature du rapport de l’auditeur ne permet qu’une description concise de l’« autre question ». Par conséquent, les autres instruments de rapport sont souvent utilisés pour que les parlementaires puissent recevoir de l’information contextuelle et d’autres détails pertinents, qui sont souvent essentiels pour bien comprendre l’« autre question ». Ces véhicules sont : nos rapports au Parlement (le chapitre du vérificateur général sur les questions d’une importance particulière et les chapitres sur les audits de performance), les Observations du vérificateur général sur les états financiers du gouvernement du Canada et le Rapport du vérificateur général aux assemblées législatives du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut (appelé communément le rapport sur les « autres questions » ou RAQ). Le type de rapport choisi dépend en grande partie de la nature de l’entité auditée.

Sommaire de l’approbation du rapport ou fonction Enjeux dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit

Directives du BVG

Le Sommaire de l’approbation du rapport ou la fonction Enjeux dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit doit comprendre une analyse complète de toute « autre question » envisagée, y compris une description complète de :

  • la nature de l’« autre question »;
  • la perspective de la direction;
  • la perspective des spécialistes internes et des autres spécialistes consultés;
  • tous les aspects pouvant être délicats.
Communication avec l’entité et politique du BVG

Politique du BVG

Si le responsable de la mission conclut qu’une question importante aura une incidence sur le rapport de l’auditeur en nécessitant la modification de l’opinion, un paragraphe d’observations, un paragraphe sur d’autres questions ou le signalement d’une non-conformité aux autorisations, il doit communiquer au comité d’audit, en temps opportun, son intention d’émettre un rapport de l’auditeur non standard de même que la nature de la question et le libellé envisagé de l’opinion modifiée ou des autres paragraphes de communication. [nov.-2015]

Directives des NCA

Si l’auditeur prévoit d’inclure un paragraphe d’observations ou un paragraphe sur d’autres points dans son rapport, il doit en informer les responsables de la gouvernance et leur communiquer le libellé envisagé pour le paragraphe en question. (NCA 706.12)

La communication exigée au paragraphe 12 permet aux responsables de la gouvernance d’être informés de la nature de tout point précis sur lequel l’auditeur a l’intention d’attirer l’attention dans son rapport et leur donne la possibilité d’obtenir, au besoin, des éclaircissements supplémentaires de sa part. Lorsque l’inclusion d’un paragraphe sur d’autres points à l’égard d’un point en particulier est récurrente d’une mission à l’autre, l’auditeur peut déterminer qu’il n’est pas nécessaire de communiquer chaque fois avec les responsables de la gouvernance, à moins que des textes légaux ou réglementaires ne l’y obligent. (NCA 706.A18)

Directives du BVG

Rapport au comité d’audit

Lorsque nous prévoyons inclure dans le rapport de l’auditeur un paragraphe sur une « autre question », nous devons communiquer en temps opportun avec le comité d’audit. Nous devons expliquer au comité la nature de toute question particulière, lui offrir la possibilité d’obtenir davantage de précisions, le cas échéant, et lui communiquer le libellé proposé à inclure dans le rapport de l’auditeur. L’importance de la question et la capacité du comité d’audit d’aider à résoudre ou à clarifier cette dernière, au besoin, auront une incidence sur le moment de cette communication. Si la question est importante, ou si le comité d’audit peut aider à la résoudre, la communication doit avoir lieu dès que possible.

Les membres des comités d’audit ne doivent jamais être surpris de la communication possible d’une « autre question ». Notre rapport au comité d’audit, dans lequel nous décrivons notre plan d’audit, doit toujours comprendre une description claire de notre mandat d’audit annuel, y compris nos responsabilités au sujet des « autres questions ». De plus, la communication en temps opportun avec le comité d’audit fera en sorte d’éviter les surprises.

Étant donné que la direction et le comité d’audit peuvent redouter fortement la communication d’une « autre question », il est important que la position du Bureau soit expliquée clairement, ainsi que toutes les étapes prévues (comme un rapport plus poussé dans un de nos autres instruments de rapport).

Lettre de recommandations

Les « autres questions » éventuelles ne sont pas toutes d’une importance ou d’une nature telles que nous devrions les porter à l’attention du Parlement. Cependant, il pourrait être utile de porter à l’attention de la haute direction des questions de moindre importance, dans une lettre à la gestion. Ce serait notamment le cas lorsque la direction, plutôt que le comité d’audit ou le Parlement, doit prendre des mesures précises.

Lettre de déclaration de la direction

Directives du BVG

Le Bureau a pour politique d’obtenir une lettre de déclaration de la direction pour chacune de ses missions d’audit annuel. Lorsque les « autres questions » touchent des faits essentiels ou des déclarations de la direction, ceux-ci devraient être inclus dans la lettre de déclaration de la direction de l’entité.

Quand l’équipe juge nécessaire d’inclure des déclarations de la direction précises relatives à l’« autre question », elle devrait en établir le libellé de concert avec les Services d’audit.

Fréquence de l’information financière

Directives du BVG

Les circonstances qui nous ont amenés à communiquer une « autre question » peuvent persister pendant plusieurs années. Par conséquent, l’équipe d’audit devrait normalement continuer de communiquer l’« autre question » jusqu’à ce qu’elle soit réglée. (Voir à la section BVG Audit 11024.1 des exemples de deux « autres questions » qui ont été communiquées dans le rapport de l’auditeur sur les états financiers sommaires du gouvernement du Canada, pour quatre années consécutives.)

Comme les « autres questions » sont des questions que nous estimons devoir porter à l’attention du Parlement, nous espérons que le Parlement y donne suite. Même si nous sommes en mesure de les porter à l’attention du Parlement dans notre rapport de l’auditeur annuel, nous n’exerçons pas de contrôle sur le programme du Parlement. Par conséquent, il peut s’écouler un certain temps avant que le Parlement réponde à nos rapports. Le responsable de la mission devrait établir, de concert avec le vérificateur général, une stratégie pour amener le Parlement à examiner toute « autre question » que nous avons signalée.

Dans les cas où une « autre question » persiste depuis longtemps, nous devrions continuer de la communiquer dans notre rapport de l’auditeur annuel jusqu’à ce que :

  • le Parlement étudie la question;

  • le Parlement indique qu’il ne prendra pas d’autres mesures;

  • l’on constate que, malgré tous les efforts déployés au cours d’une période raisonnable, nous n’avons pu amener le Parlement à s’y intéresser et que le vérificateur général est convaincu qu’aucune autre mesure n’est justifiée.

Des procédés de suivi devraient être appliqués au cours de l’audit de l’exercice suivant. Ces procédés devraient être suffisants pour fournir une assurance d’audit concernant l’état actuel de l’« autre question ».

Directives connexes

Communication des déficiences du contrôle interne aux responsables de la gouvernance et la direction —  BVG Audit 2220

Rapport d’audit —  BVG Audit 8010

Déclarations de la direction —  BVG Audit 9050

Communication des « autres questions » dans les Comptes publics du Canada —  BVG Audit 11024.1

Exemples d’« autres questions » communiquées dans les rapports de l’auditeur aux sociétés d’État —  BVG Audit 11024.2

Exemples d’« autres questions » communiquées dans les rapports de l’auditeur à d’autres entités —  BVG Audit 11024.3