Manuel de la vérification annuelle
AVIS CONCERNANT LE DROIT D’AUTEUR ─ Ce manuel est destiné à un usage interne. Il ne peut être reproduit par ou distribué à des tierces parties par courriel, par télécopieur, par courrier, en main propre ou par tout autre moyen de distribution ou de reproduction sans le consentement écrit du Coordonnateur des droits d’auteur du Bureau du vérificateur général du Canada. Les paragraphes du Manuel de CPA Canada sont reproduits ici pour votre utilisation non-commerciale avec l’autorisation des Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada). Ils ne peuvent pas être modifiés, copiés ou distribués, sous une forme quelconque, car cela transgresserait le droit d’auteur de CPA Canada. Reproduit à partir du Manuel de CPA Canada avec l’autorisation des Comptables professionnels agréés du Canada, Toronto, Canada.
7054 Confirmations bancaires — Considérations particulières
juin-2021
Contenu de la présente section
Présomption réfutable quant à la nécessité de confirmer
Écarter la présomption réfutable quant à la nécessité de confirmer
Considérations utiles pour la conception et la mise en œuvre d’une demande de confirmation bancaire
Tiers fournisseurs de services
Recours au service de confirmation de Capital Confirmation Inc.
Aperçu
La présente section traite des questions suivantes :
- politique du BVG relative aux demandes de confirmations bancaires;
- présomption réfutable quant à la nécessité de confirmer;
- écarter la présomption réfutable quant à la nécessité de confirmer;
- étendue des confirmations;
- considérations utiles pour la conception et la mise en œuvre d’une demande de confirmation bancaire;
- recours à des tiers fournisseurs de services;
- mise en œuvre de procédures de remplacement;
- évaluation des résultats.
Politique du BVG
Il existe une présomption réfutable que des demandes de confirmations bancaires concernant les soldes des comptes, services bancaires, modalités des accords et autres conventions bancaires seront adressées à toutes les institutions financières avec lesquelles le client a des liens, sauf si le client est lui-même une banque ou une institution financière similaire. Si aucune demande de confirmation bancaire n’est envoyée ou si quelques demandes de confirmations seulement sont envoyées, une justification sera consignée dans le dossier d’audit. [déc. 2011]
Si le client est lui-même une banque ou une institution financière similaire qui a un grand nombre de correspondants ou d’ententes de règlement ou d’accords de compensation avec d’autres institutions financières, des confirmations seront demandées à toutes ces contreparties si d’autres méthodes ne permettent pas d’obtenir le degré de certitude voulu. [déc. 2011]
Directives du BVG
La présomption réfutable concernant les demandes de confirmation bancaire repose sur le fait que les confirmations bancaires constituent la source principale, et habituellement la plus fiable, d’éléments probants permettant de vérifier l’existence et l’exactitude des soldes de comptes bancaires et d’examiner les assertions relatives à l’exhaustivité, à la séparation des périodes, à l’exactitude, aux droits et obligations et à la présentation et aux informations fournies pour les services bancaires, les modalités des accords et d’autres conventions bancaires (les « autres renseignements »). La politique présume également que les banques répondront habituellement aux demandes de confirmations en fournissant des renseignements dignes de confiance.
Bien que l’on puisse employer d’autres procédures pour vérifier certains soldes de comptes bancaires, il est difficile de les mettre en œuvre pour auditer les « autres renseignements », en particulier pour en confirmer l’exhaustivité. Les confirmations bancaires peuvent donc être le moyen le plus efficace et le plus efficient d’obtenir des éléments probants et, dans certains cas, peuvent être les seules sources d’éléments probants à l’égard d’assertions relatives à l’exhaustivité des « autres renseignements ». Si l’auditeur conclut qu’il n’est pas nécessaire de confirmer une relation donnée avec une banque, il doit tout même obtenir des éléments probants suffisants sur les assertions pertinentes concernant certains soldes de comptes bancaires et d’autres renseignements non confirmés. L’auditeur doit exercer son jugement professionnel pour déterminer les procédures de remplacement qui sont nécessaires pour obtenir ces éléments probants. La section BVG Audit 7054 contient des directives complémentaires et des exemples de procédures de remplacement.
Conseil d’audit Inclure la décision relative à l’ajout des confirmations bancaires à l’ordre du jour de la réunion de l’équipe afin que celle‑ci, en particulier le membre chargé de mettre en œuvre les procédures pertinentes, comprenne la justification des décisions qui ont été prises et puisse prendre l’initiative de bien consigner cette justification au dossier. |
Directives du BVG
Pour déterminer s’il doit envoyer des demandes de confirmation bancaire (afin de confirmer les relations bancaires), l’auditeur doit avant tout évaluer le risque que des obligations ou des soldes de comptes bancaires n’aient pas été communiqués. Cette détermination peut être influencée par les obligations et les soldes de comptes bancaires divulgués par la direction de l’entité au cours des audits des exercices précédents et la compréhension qu’a l’auditeur des contrôles visant l’enregistrement et la communication des soldes de comptes et des « autres renseignements » sur les relations avec les banques de l’ensemble de l’entité et les tests réalisés sur ces contrôles, ainsi que par l’évaluation de l’auditeur du risque d’anomalies significatives, notamment le risque de fraude comme cela est expliqué ci-après.
L’auditeur doit exercer son jugement pour déterminer s’il est approprié d’écarter la présomption réfutable quant à la nécessité de confirmer toutes les relations bancaires. Il doit aussi déterminer si l’envoi de demandes de confirmation peut être plus efficace et efficient vu les circonstances propres à la mission.
Il ne sera pas toujours nécessaire d’envoyer des demandes de confirmation dans tous les cas où il y a une relation bancaire, notamment dans les cas suivants :
-
Si le risque d’anomalies significatives est jugé faible à la suite d’une évaluation (c’est-à-dire le niveau combiné du risque inhérent et du risque lié au contrôle quant à l’assertion relative à l’existence de soldes bancaires, y compris le risque de fraude autre que le risque courant de contournement des contrôles par la direction), l’auditeur peut demander une confirmation uniquement pour quelques comptes donnés qui ont un solde significatif, et limiter les autres procédures de corroboration principalement à l’inspection des relevés bancaires et à la réalisation de tests sur les rapprochements bancaires au lieu de demander une confirmation pour tous les soldes de comptes. Cette situation s’appliquerait habituellement aux clients ayant de nombreux comptes et lorsque l’auditeur a déterminé que les contrôles visant les comptes bancaires ainsi que les autres relations bancaires sont bien conçus et fonctionnent efficacement.
-
Pour les clients du secteur de la vente de détail et d’autres clients qui ont un grand nombre d’emplacements ayant chacun un compte bancaire local et une petite encaisse, une demande de confirmation des services bancaires serait envoyée au bureau central de la banque (afin de confirmer l’existence ou l’absence de conventions de services bancaires); une demande de confirmation des comptes serait aussi envoyée pour confirmer le solde de compte à la banque centrale; et l’auditeur déciderait, à la lumière de son jugement professionnel, d’envoyer ou non d’autres demandes de confirmation pour des compte détenus dans certaines succursales bancaires locales.
-
S’il y a des comptes bancaires sans solde de clôture et inactifs pendant la période visée par l’audit, l’auditeur, en faisant preuve de jugement professionnel, déterminerait si une demande de confirmation pour des comptes ou des services bancaires devrait être envoyée. Il faut documenter le motif de l’existence de ces comptes dans le dossier du client.
-
Lorsqu’il y a des comptes de passage à « nivelage quotidien » ou dont le solde est ramené « à zéro » à la fin de chaque journée en raison d’une fonction de trésorerie centralisée qui utilise des comptes de compensation quotidienne et des comptes de financement centralisé pour des activités liées à la paye ou aux créditeurs, l’auditeur enverrai une demande de confirmation de compte ou de services bancaires à la banque qui détient les comptes qui sont alimentés par ces comptes de passage et il déterminerait, en faisant preuve de jugement professionnel, s’il convient d’envoyer des demandes de confirmation pour les comptes de passage eux-mêmes.
-
Si un client utilise une même banque pour plusieurs de ses bureaux, entités ou unités d’affaires, l’auditeur peut envoyer une demande de confirmation des services bancaires, qui couvrirait les dettes hypothécaires, les marges de crédit, les mécanismes de soldes compensateurs et le passif éventuel, notamment les garanties et autres engagements (« autres renseignements »), pour beaucoup de relations bancaires. L’auditeur exercerait son jugement professionnel pour décider d’envoyer des demandes de confirmation des comptes bancaires pour des comptes individuels détenus dans la banque commune. Il faut savoir que, dans certains cas, les banques peuvent confirmer tous les soldes et les services bancaires d’un client, même si l’auditeur a uniquement demandé la confirmation de certains soldes ou services. Le cas échéant, l’auditeur utiliserait toutes les informations confirmées pour évaluer les éléments probants obtenus.
-
Si des établissements ou des unités d’affaires ne présentent pas de risque d’anomalies significatives (résultant d’erreurs ou de fraudes), il est peu probable qu’une demande de confirmation pour un compte ou des services bancaires soit nécessaire, sauf si ces établissements ou unités font l’objet d’exigences légales distinctes en matière d’audit.
Dans l’une ou l’autre des situations ci-dessus, l’auditeur choisit habituellement les banques désignées pour l’envoi de demandes de confirmation au moyen de tests ciblés et en tenant compte des facteurs suivants :
-
l’importance et la nature du solde du compte;
-
la complexité des conventions/accords;
-
les éléments probants antérieurs;
-
une évaluation des contrôles mis en œuvre par l’entité, y compris, le cas échéant, les contrôles de l’entité à l’échelle des divisions ou des succursales locales;
-
le risque de neutralisation, par la direction, des contrôles relatifs à l’enregistrement des comptes et des liens bancaires et à la production de rapports à ce sujet;
-
le risque possible lié à la nature ou à l’emplacement de l’institution financière;
-
la nature des autres éléments probants disponibles;
-
l’envoi de demandes de confirmation à tout le moins pour certains comptes de dépôts est généralement prévu.
Il ne convient pas d’envoyer des demandes de confirmation en se fondant seulement sur la valeur du solde de compte bancaire (c’est-à-dire un facteur quantitatif) étant donné que cette méthode ne tient pas compte du risque de manipulation, par l’entité, des comptes d’un établissement ou dans une banque en particulier.
En raison des risques d’anomalies significatives touchant les assertions relatives à des services bancaires, la confirmation de ces services est généralement nécessaire. Le fait de s’attendre à ce qu’une banque ou que l’ensemble des banques d’une autre administration ne répondent pas à des demandes de confirmation n’est pas un motif suffisant pour s’abstenir de demander des confirmations.
Lorsque le client est une banque ou une institution financière similaire, les tests de remplacement comprendraient habituellement des tests des contrôles internes relatifs à l’utilisation de ces comptes, y compris des contrôles des rapprochements et de l’enregistrement des « autres renseignements », afin de vérifier la fiabilité de ces contrôles.
Exemples
Note : Les exemples ci-après illustrent les modalités d’application des directives données jusqu’ici dans la section. Ils sont présentés uniquement à titre indicatif. Dans la mesure où les faits et circonstances propres à une mission d’audit particulière peuvent différer de ceux des exemples présentés, notamment qu’il y ait d’autres faits et circonstances pertinents, l’équipe de mission peut poser des jugements qui sont appropriés même s’ils diffèrent des jugements posés dans les exemples. Il faut savoir que le terme « établissement » utilisé dans les exemples s’entend de l’emplacement physique des installations du client et ne signifie pas qu’il s’agit d’une « composante » au sens de ce terme pour la délimitation de l’étendue d’un audit de groupe. |
Scénario no 1 : Exemple d’application des directives pour la Société A
Établissement | Banque | Compte bancaire | Services bancaires |
1 |
A |
Oui |
Dette à terme fixe, ligne de crédit |
2 |
B |
Oui |
Garantie |
3 |
C |
Oui |
Dette à terme fixe, dette éventuelle |
4 |
D |
Oui |
Dette à terme fixe |
5 |
C |
Oui |
Dette à terme fixe, ligne de crédit |
Informations supplémentaires :
-
La trésorerie et la dette à terme fixes sont considérées comme des éléments significatifs pour les états financiers consolidés.
-
Les établissements 1, 3 et 5 sont considérés comme des établissements qui présentent un risque d’anomalies significatives.
-
Le solde du compte bancaire de l’établissement 2 dépasse légèrement le seuil de signification global.
-
Le solde du compte bancaire de l’établissement 4 est inférieur au seuil de signification pour les travaux.
-
Au cours des exercices antérieurs, l’information communiquée par la direction au BVG sur les services bancaires était exacte. Le client dispose d’une fonction de gestion de la trésorerie efficace qui surveille les services bancaires dans tous les établissements et le risque d’anomalies significatives lié aux informations fournies sur les services bancaires a été évalué comme étant faible (c’est-à-dire le niveau combiné du risque inhérent et du risque lié au contrôle pour ces informations).
Application de la politique/des directives :
Politique/Directives |
Incidence |
Présomption réfutable |
Envoi de demandes de confirmation pour toutes les relations bancaires (c’est‑à‑dire les comptes et les services bancaires) aux établissements 1, 2, 3, 4 et 5. |
Exercice du jugement professionnel : |
|
Demandes de confirmation des services bancaires — Évaluation du risque de non‑divulgation d’obligations |
Le risque est jugé « faible » comme cela est indiqué dans les « Informations supplémentaires ». Il n’est peut‑être pas nécessaire d’envoyer une demande de confirmation pour les quatre types de services bancaires. La garantie de l’établissement 2 existait et a déjà été confirmée au cours de l’exercice précédent. Il faut faire preuve de jugement pour les demandes de confirmation des services suivants :
Consigner en dossier les raisons qui justifient le fait de ne pas demander de confirmation à la Banque B. |
Comptes dans des établissements ou des unités d’affaires qui ne posent aucun risque d’anomalies significatives, sauf s’ils font l’objet d’exigences légales distinctes en matière d’audit |
Le solde du compte bancaire de l’établissement 2 dépasse légèrement le seuil de signification global. L’examen par l’auditeur des facteurs quantitatifs et qualitatifs, à la lumière de son jugement professionnel, peut indiquer qu’il n’est pas nécessaire de faire confirmer le compte bancaire. Si aucune demande de confirmation du compte et des services bancaires n’est envoyée à la Banque B, il faut consigner en dossier les raisons qui justifient le fait de ne pas demander de confirmation des relations bancaires (à savoir le compte et les services bancaires). Le solde du compte bancaire de l’établissement 4 est inférieur au seuil de signification pour les travaux. L’examen par l’auditeur des facteurs quantitatifs et qualitatifs peut indiquer qu’il n’est pas nécessaire de faire confirmer le compte bancaire. Il faut consigner en dossier les raisons qui justifient le fait de ne pas demander de confirmation du compte à la Banque D. |
Scénario no 2 : Informations complémentaires pour la Société A
Mêmes informations que celles ci‑dessus, sauf que l’établissement 2 possède 25 comptes à la Banque B. Il y a 1 compte d’opérations principal, 9 autres comptes de dépôts et 15 comptes de passage qui alimentent le compte d’opérations principal.
Application de la politique/des directives particulières pour les comptes de dépôts de l’établissement 2 détenus à la Banque B :
Politique/Directives |
Incidence |
Présomption réfutable |
Envoi de demandes de confirmation pour les comptes détenus à la Banque B. |
Exercice du jugement professionnel : |
|
Demandes de confirmation bancaire — comptes à « nivelage quotidien » ou dont le solde est ramené « à zéro » à la fin de chaque journée en raison d’une fonction de trésorerie centralisée qui utilise des comptes de compensation quotidienne et des comptes de financement centralisé pour des activités liées à la paye ou aux créditeurs |
Demander la confirmation de la relation bancaire et du compte d’opérations principal. Il n’est peut‑être pas nécessaire de demander une confirmation pour les 15 « comptes de passage » (nivelage quotidien) à la lumière des facteurs quantitatifs et qualitatifs qui existent. Par exemple, si le nivelage des comptes est récent, l’auditeur peut envisager d’envoyer une demande de confirmation pour certains des 15 comptes de passage sous‑jacents. Toutefois, si le nivelage se déroule depuis un certain temps, si les rapprochements de comptes sont testés et si l’auditeur a revu les relevés bancaires contenant les montants des prélèvements effectués dans certains comptes de passage, il n’est peut‑être pas nécessaire de demander une confirmation. |
Demandes de confirmation bancaire — Évaluation du risque de l’existence de dépôts non divulgués |
Le risque est jugé « faible » comme cela est indiqué dans les « Informations supplémentaires ». L’auditeur peut donc exercer son jugement pour sélectionner les comptes (le cas échéant), parmi les 9 comptes de passage restant pour lesquels une demande de confirmation sera envoyée à l’aide d’un test ciblé. |
Scénario no 3 : Exemple d’application des directives pour la Société X
Établissement | Banque | Compte bancaire | Services bancaires |
1 |
X |
Oui |
Dette à terme fixe, ligne de crédit |
2 |
Y |
Oui |
Aucun |
3 |
Z |
Oui |
Aucun |
Informations supplémentaires :
-
La Société X est petite entreprise de fabrication, qui n’est pas une entité d’intérêt public. Elle est exploitée comme une entité juridique unique. La trésorerie et la dette à terme fixe sont considérées comme des éléments significatifs pour les états financiers de la Société.
-
Au cours des exercices antérieurs, l’information communiquée par la direction au BVG sur les services bancaires était exacte. Le risque d’anomalies significatives lié aux informations fournies sur les services bancaires a été évalué comme étant faible (c’est-à-dire le niveau combiné du risque inhérent et du risque lié au contrôle pour ces informations).
-
L’emplacement 2 est un centre de coûts de recherche dans une autre administration. Le compte détenu dans la Banque Y sert à faciliter le paiement des salaires et des charges d’exploitation du centre de coûts de recherche. Le solde du compte de l’emplacement 2 sera tout juste supérieur au seuil de signification pour les travaux lorsque des fonds seront virés dans ce compte à partir du compte de la Banque X au début du mois pour payer les salaires et les autres charges d’exploitation. Le solde du compte diminuera ensuite en deçà du seuil de signification une fois les salaires payés au milieu et à la fin du mois.
-
L’emplacement 3 est un petit bureau de vente, situé dans une autre administration, qui compte seulement un employé. Des fonds sont virés du compte de la Banque X vers le compte de la Banque Z au début de chaque mois pour payer les charges d’exploitation du bureau local. Le solde de ce compte a été inférieur au seuil de signification pour les travaux tout au long de l’exercice et devrait rester inférieur à ce seuil à la clôture de l’exercice.
Application de la politique/des directives :
Politique/Directives |
Incidence |
Présomption réfutable |
Envoi de demandes de confirmation pour toutes les relations bancaires (c’est‑à‑dire les comptes et les services bancaires) aux établissements 1, 2 et 3. |
Exercice du jugement professionnel : |
|
Demandes de confirmation des services bancaires — Évaluation du risque de non‑divulgation d’obligations |
Le risque est considéré comme faible vu qu’il y a seulement trois comptes et que les comptes des établissements 2 et 3 servent uniquement à payer les charges d’exploitation à l’aide du virement tous les mois des fonds nécessaires à partir du compte de l’établissement 1. Le risque d’anomalies significatives pour les établissements 2 et 3 est considéré comme faible et l’auditeur n’a pas relevé de problème lié à la trésorerie dans le cadre des procédures mises en œuvre lors de l’exercice précédent. Il n’est peut‑être pas nécessaire de faire confirmer toutes les relations bancaires. Il faut faire preuve de jugement pour les demandes de confirmation des services suivants : Banque X — Dette à terme fixe et ligne de crédit Consigner en dossier les raisons qui justifient le fait de ne pas demander de confirmation aux Banque Y et Z — selon notre compréhension des objectifs des relations bancaires des Banques Y et Z et compte tenu de l’expérience acquise lors de l’audit antérieur, l’auditeur détermine que le risque que des obligations ne lui aient pas été divulguées est à un niveau suffisamment faible qu’il n’a pas besoin d’envoyer des demandes de confirmation. |
Comptes dans des établissements ou des unités d’affaires qui ne posent aucun risque d’anomalies significatives, sauf s’ils font l’objet d’exigences légales distinctes en matière d’audit |
Le solde du compte de l’établissement 2 dans la Banque Y est peut‑être légèrement supérieur au seuil de signification pour les travaux à certains moments au cours de l’exercice, mais il est généralement en deçà de ce seuil à la clôture. L’auditeur a lu les relevés de la Banque Y pour corroborer ce qu’il avait compris, à savoir que des fonds sont virés dans ce compte à partir du compte de la Banque X, que le compte de la Banque Y sert uniquement à payer des salaires et des charges d’exploitation, et qu’aucun virement n’a été fait de ce compte aux deux autres comptes. L’examen par l’auditeur des facteurs quantitatifs et qualitatifs, à la lumière de son jugement professionnel, peut indiquer qu’il n’est pas nécessaire de demander des confirmations du compte bancaire. Si aucune demande de confirmation pour le compte ou les services bancaires n’est envoyée à la Banque Y, il faut consigner en dossier les raisons qui justifient le fait de ne pas demander de confirmation des relations bancaires (à savoir le compte et les services bancaires). Le solde du compte de l’établissement 3 est inférieur au seuil de signification pour les travaux. L’examen par l’auditeur des facteurs quantitatifs et qualitatifs, à la lumière de son jugement professionnel, peut indiquer qu’il n’est pas nécessaire de demander des confirmations des relations bancaires. il faut consigner en dossier les raisons qui justifient le fait de ne pas demander de confirmation de compte bancaire à la Banque Z. Note : Même si l’auditeur peut juger qu’il n’est pas nécessaire d’envoyer des demandes de confirmation bancaire pour les comptes des établissements 2 et 3, il doit tout de même déterminer si la mise en œuvre de toute procédure de corroboration requise (p. ex. inspection des relevés bancaires) peut être moins efficiente qu’une demande pour faire confirmer le solde des comptes.) |
Directives du BVG
Une relation bancaire existe lorsque le client a un ou plusieurs comptes bancaires ou accords de services dans une institution financière. À cette fin, les comptes bancaires comprennent les comptes à nivelage quotidien ou dont le solde est ramené à zéro à la fin de chaque journée. Les services bancaires comprennent les dettes hypothécaires, les marges de crédit, les mécanismes de soldes compensateurs et le passif éventuel, notamment les garanties et autres engagements.
Les opérations sur le marché monétaire et les prêts et opérations interbancaires similaires, avec des contreparties professionnelles que sont les banques, ne constituent pas des « relations bancaires » aux fins de la présente section.
Il faut déterminer ce que la demande de confirmation bancaire doit contenir. En présence de conventions bancaires plus complexes, il faudra vraisemblablement demander des renseignements supplémentaires. La banque pourra peut‑être répondre plus facilement à une demande de confirmation adaptée à un type particulier d’« autres renseignements ». Outre le solde d’un compte, la demande de confirmation bancaire peut viser des détails particuliers sur d’autres conventions et services, par exemple :
- les billets à ordre;
- les lettres de change;
- les lettres de crédit;
- les contrats de change et autres effets de trésorerie;
- les effets donnés en garantie;
- les comptes ouverts et fermés au cours de l’exercice;
- les garanties;
- les limites de crédit, les services disponibles et les sommes d’argent inutilisées;
- les coffres de sécurité bancaires.
Il est préférable, cependant, de demander aux banques de confirmer uniquement certains renseignements particuliers. Il faut toujours leur demander de fournir tous les renseignements disponibles afin d’examiner l’assertion relative à l’exhaustivité à la lumière des soldes bancaires et des autres conventions de services bancaires.
Directives du BVG
Les conseils suivants aideront les équipes à concevoir et à mettre en œuvre une demande de confirmation bancaire :
-
Au moins six semaines avant la date de confirmation de l’audit, collaborer avec le client pour obtenir tous les renseignements nécessaires afin d’appuyer le processus de confirmation bancaire.
-
Envoyer toutes les lettres aux banques au moins six semaines avant la date de confirmation de l’audit. Certaines banques ne répondront pas aux demandes reçues moins de six semaines avant cette date.
-
Certaines banques n’accepteront pas les appels de relance ou ne répondront pas à des demandes de renseignements faites par téléphone. Il est donc conseillé de faire suivre chaque appel d’une télécopie, d’un courriel ou d’une lettre confirmant la conversation et les renseignements demandés.
-
S’assurer que toutes les confirmations d’audit comprennent le nom et le numéro de téléphone d’une personne-ressource pour les demandes de renseignements.
-
Examiner la possibilité d’indiquer le numéro de compte et d’autres détails sur l’entité afin d’aider la banque à bien identifier le client, étant donné que des entités ont parfois des noms qui se ressemblent et qu’il n’est pas toujours facile de bien identifier le client dont il s’agit.
-
Si un formulaire d’autorisation signé par le client est envoyé, obtenir une copie pour répondre à des demandes de renseignements ou si le formulaire n’est pas livré, étant donné que la plupart des banques accepteront un formulaire envoyé par télécopieur si elles n’ont pas l’original en dossier.
-
Si l’on sait que des demandes d’audit sont traitées par des équipes spécialisées rattachées aux centres de services régionaux des banques, et non pas par les succursales, envoyer la demande de confirmation au centre de services, ce qui évite à la banque de devoir la réacheminer à partir de la succursale.
-
Faire preuve de jugement professionnel pour déterminer la date appropriée de la confirmation. D’ordinaire, nous ferons confirmer les soldes et les « autres renseignements » à la date de clôture de l’exercice. Si des renseignements sont confirmés à une date antérieure, on veillera à vérifier si l’on peut obtenir des éléments probants suffisants à partir de procédures de suivi de clôture particulières pour les soldes et les « autres renseignements », s’il y a lieu.
-
La date de confirmation, la date du test du rapprochement bancaire et/ou la date du test des « autres renseignements » mentionnées dans les comptes doivent être identiques. S’il y a plusieurs institutions financières, toutes les demandes de confirmation sont généralement envoyées pour la même date, sauf si l’entreprise a des contrôles efficaces sur les transferts de fonds que nous avons déjà testés ou si nous avons fait des tests de corroboration pour la période intercalaire.
-
Lorsqu’une même personne dans une institution financière a la capacité de confirmer les soldes de comptes bancaires et les « autres renseignements », l’auditeur peut faire confirmer les relations avec les banques en regroupant les demandes de confirmation dans une seule lettre, ou en les présentant autrement combinées. Cependant, certaines institutions financières peuvent ne pas avoir de système de gestion des relations qui permet à une seule et même personne de confirmer les soldes de comptes bancaires et les « autres renseignements » au moyen d’une seule demande de confirmation regroupée. L’auditeur devra alors envoyer plusieurs demandes de confirmation.
Directives connexes
Voir les directives sur les procédures de corroboration précédant la date du bilan, à la section BVG Audit 7015.
Directives des NCA
Si le tiers à qui est adressée la demande de confirmation fait appel à une autre personne pour coordonner et fournir les réponses aux demandes de confirmation, l’auditeur peut mettre en œuvre des procédures pour répondre aux risques que : (NCA 505.A13)
a) la réponse n’émane pas de la bonne source;
b) un répondant ne soit pas autorisé à fournir une réponse;
c) l’intégrité de la transmission ait été compromise.
Directives du BVG
Plusieurs banques ont annoncé que leur processus de confirmation des comptes de dépôt et de prêt commercial sera électronique. Dans certains cas, les demandes de confirmation doivent être soumises, et seront traitées, uniquement à partir du site Web de Capital Confirmation Inc. (CCI) (www.confirmation.com).
Le processus de CCI repose sur une application Web qui permet aux équipes de mission de confirmer les comptes des institutions financières participantes électroniquement. CCI est un tiers fournisseur de services qui joue essentiellement le rôle de « bureau de poste électronique » en facilitant la transmission des demandes de confirmation et des réponses à ces demandes. Toutefois, la réponse est toujours fournie par les représentants autorisés de la banque.
Directives connexes
Se reporter à la section ci-après pour obtenir des directives sur le recours au service de CCI.
Directives du BVG
Il faut toujours comparer le solde du compte indiqué dans la confirmation bancaire avec le rapprochement bancaire afin de confirmer la correspondance avec les autres éléments probants recueillis.
Quand la réponse d’une banque à une demande de confirmation est différente de ce qui était attendu (par exemple, la réponse indique des soldes ou des services que la direction de l’entité ne nous avait pas déjà communiqués), il faut résoudre la divergence en déterminant ses conséquences et en prolongeant les procédures d’audit, au besoin. Il faut aussi examiner en particulier les incidences, sur l’évaluation du risque de fraude, de la révélation des soldes ou des services que la direction n’a pas déjà communiqués.
L’auditeur doit faire preuve d’un esprit critique lorsqu’il revoit les réponses aux demandes de confirmation bancaire et effectuer un suivi de toutes informations ou questions inattendues pour vérifier la fiabilité de l’information, notamment, s’il y a lieu, faire directement un suivi auprès de la banque qui a donné la confirmation ou mettre en œuvre des procédures de remplacement pour corroborer l’information (voir la liste des procédures de remplacement ci-après).
Selon la nature et l’importance des renseignements recueillis, l’auditeur doit examiner s’il y a lieu de modifier la méthode de demande de confirmations bancaires, par exemple en faisant confirmer les autres relations bancaires.
Directives connexes
Se reporter à la section BVG Audit 7053 pour obtenir des directives complémentaires sur l’évaluation des résultats.
Directives du BVG
Lorsque la présomption de confirmation n’a pas été réfutée, le recours à des procédures de remplacement serait habituellement acceptable seulement si tous les autres moyens permettant d’obtenir une confirmation ont été employés. Ce sera le cas en particulier quand l’auditeur a une attente raisonnable de recevoir des confirmations ou quand une demande est envoyée à une banque étrangère, par exemple, et quand il croit, d’après ce qu’il connaît de la nature des liens entre l’entité et la banque, que les éléments probants fournis par un tiers sont une source importante d’éléments probants et s’il craint que les procédures de remplacement ne lui permettent pas de recueillir les éléments probants dont il a besoin. Lorsqu’une banque ne répond pas à une demande de confirmation, l’auditeur doit examiner, en gardant un esprit critique, les raisons du refus de répondre de la banque et déterminer s’il doit mettre en œuvre des procédures de remplacement.
Avant de concevoir et de mettre en œuvre d’autres procédures d’audit, l’auditeur doit donc tenir compte des circonstances et du risque afin de déterminer si ces procédures permettront vraisemblablement d’obtenir des éléments probants appropriés et suffisants. Il faut tenir compte de sa connaissance et de son expérience des mécanismes bancaires dans le pays dont il s’agit.
L’auditeur doit concevoir et mettre en œuvre des procédures de remplacement afin d’obtenir des réponses aux demandes de confirmation bancaire lorsque la présomption n’est pas réfutée et que :
-
l’on n’a pas reçu de réponse à la demande de confirmation dans le délai prévu;
-
la réponse de la banque n’est pas considérée comme fiable;
-
l’on estime peu vraisemblable qu’une banque réponde à la demande de confirmation en raison des pratiques en vigueur dans le pays où elle est située.
Les procédures de remplacement peuvent également être examinées lorsque la présomption réfutable quant à la confirmation a été écartée.
Lors de la mise en œuvre de procédures de remplacement à l’égard de banques avec lesquelles l’entité a des liens, il faudra tenir compte de la possibilité d’obtenir des éléments probants à l’égard de toutes les assertions ayant trait aux soldes des comptes, aux autres services bancaires, aux modalités des accords et aux conventions de services bancaires. Les procédures ci‑dessous, suivies entre parenthèses des assertions qui y sont associées, peuvent être mises en œuvre. Il peut être approprié de les mettre en œuvre de façon combinée pour obtenir des éléments probants suffisants et appropriés au sujet des soldes des comptes, des services bancaires, des modalités des accords et des autres conventions de services bancaires :
-
Comparer le solde bancaire au rapprochement du relevé bancaire (exactitude, existence).
-
Mieux connaître et tester les contrôles relatifs à la trésorerie, entre autres l’ouverture et la fermeture des comptes bancaires, les niveaux d’autorisation, l’accès aux services bancaires en ligne, l’approbation des nouveaux services, l’enregistrement de tous les services et de toutes les conventions de services bancaires et la surveillance du respect des modalités et des conventions (exhaustivité, existence, droits et obligations).
-
Observer l’accès, par le personnel autorisé, aux services bancaires en ligne et comparer les soldes bancaires enregistrés et les conventions de services bancaires avec les détails indiqués dans les services en ligne (exhaustivité, exactitude, existence).
-
Envoyer des demandes de renseignements aux personnes chargées des relations avec les banques afin d’établir les modifications apportées aux conventions de services bancaires pendant la période visée et d’appuyer l’évaluation de l’exhaustivité des services et des conventions (exhaustivité).
-
Obtenir de l’entité des éléments probants à l’appui des modalités des accords bancaires, ce qui peut comprendre :
- les contrats conclus avec les banques (exhaustivité, exactitude, existence, droits et obligations, présentation et divulgation);
- la correspondance reçue d’institutions financières (exhaustivité, droits et obligations);
- les procès-verbaux de réunions du conseil d’administration (exhaustivité);
- la correspondance de nature juridique (droits et obligations);
- d’autres renseignements à l’appui;
-
Faire un balayage d’opérations bancaires (comptes du grand livre général, relevés bancaires, ou les deux) (exhaustivité, séparation des exercices). Voir les directives sur la mise en œuvre de l’analyse par balayage à la section BVG Audit 7032.
-
Mettre en œuvre des procédures d’analyse de corroboration à l’égard des soldes des comptes, du calcul des intérêts et d’autres éléments pertinents (chaque assertion traitée sera fonction de la conception de l’analyse effectuée).
-
Examiner les éléments à comparer dans le rapprochement bancaire, afin de pouvoir discerner les services bancaires et autres conventions de services bancaires (exhaustivité).
Outre la combinaison des procédures ci-dessus, on peut examiner la possibilité de demander des déclarations relatives aux services bancaires de la part de la direction de l’entité au moyen de la lettre de déclaration destinée à corroborer les conclusions que l’on a tirées à l’aide des procédures de remplacement.
Comme l’indiquent les exemples de procédures de remplacement présentées ci‑dessus, l’auditeur peut observer l’accès, par le personnel de l’entité, aux services bancaires en ligne sur le site pertinent de la banque et vérifier les soldes de comptes bancaires et les conventions de services bancaires en les comparant avec les détails obtenus en ligne. L’auditeur peut notamment examiner le relevé bancaire en ligne (ou un document équivalent) et tout autre élément probant disponible sur le système en ligne de la banque. De la même façon, l’auditeur peut demander à l’entité de télécharger les relevés bancaires (ou document équivalent) et de lui en remettre une copie électronique ou papier.
Lorsque l’auditeur utilise ce type d’information, il doit déterminer si elle est fiable. Plus particulièrement, si l’auditeur n’était pas présent pour observer l’accès, par l’entité, à toutes les informations qu’il a demandées, il peut envisager d’observer le personnel de l’entité lorsqu’il accède à l’information sur le site de la banque et comparer l’information obtenue en ligne à l’information fournie par l’entité. Si l’auditeur n’est pas en mesure d’observer l’accès, par l’entité, à l’information, il doit faire preuve d’un esprit critique lorsqu’il évalue l’authenticité de l’information fournie par l’entité qui proviendrait, selon celle‑ci, du site d’une banque. Certaines questions que doit se poser l’auditeur lorsqu’il évalue l’authenticité des informations sont notamment :
-
Le relevé bancaire téléchargé par l’entité est-il dans un format PDF inaltérable?
-
Le format du relevé bancaire est-il le même que celui observé par l’auditeur lorsque l’entité a accédé aux informations en ligne en sa présence ou est-il dans un autre format que le relevé qui lui a été fourni par le passé?
L’auditeur doit faire preuve du même esprit critique lorsque l’entité affirme que les relevés bancaires qu’elle lui a remis en vue de la mise en œuvre de procédures de remplacement lui ont été envoyés par la poste, par la banque. L’auditeur doit tenir compte des facteurs décrits à la section BVG Audit 7053 sur l’évaluation de la fiabilité des réponses.
Directives connexes
Se reporter à la section BVG Audit 7053 pour obtenir des directives complémentaires sur les procédures de remplacement.
Directives du BVG
Lorsqu’il utilise le service Confirm SM de Capital Confirmation Inc. (CCI), l’auditeur n’est pas tenu de téléphoner à l’institution financière chargée de répondre à la demande de confirmation pour valider l’identité du tiers approprié, comme il doit normalement le faire lorsqu’il reçoit une confirmation électroniquement ou par télécopieur, comme il est indiqué dans la section BVG Audit 7053. La présente section fournit des renseignements généraux sur le service de CCI ainsi que des directives additionnelles à l’intention de l’auditeur qui utilise le service de CCI.
Renseignements généraux
CCI est une plateforme de communication électronique tierce qui facilite la transmission des communications dans un environnement sécurisé. Le service de CCI permet aux équipes de mission de confirmer électroniquement les comptes détenus par les institutions financières participantes; et, pour les entités du réseau, la réponse est fournie par les représentants autorisés de la banque. De nombreuses banques et autres institutions financières demandent aux équipes de mission de leur envoyer électroniquement les demandes de confirmation des soldes de comptes de dépôt, des mécanismes de prêts et d’autres relations bancaires par l’entremise de CCI. Dans le cadre du processus de confirmation, les clients fournissent l’autorisation de répondre à la demande de confirmation électroniquement à la banque par l’entremise du système de CCI.
Facteurs à considérer lors du recours au service de CCI
L’auditeur traite la réponse électronique obtenue par l’entremise du service de CCI de la même façon qu’il traite une réponse à une demande de confirmation sur papier. Il pourrait donc lui arriver d’avoir à communiquer avec le tiers approprié dans certaines circonstances (p. ex. si des informations inattendues apparaissent sur la confirmation). Selon les NCA, l’auditeur doit évaluer les résultats des procédures de confirmation, peu importe si les procédures de confirmation ont été mises en œuvre sur support papier ou électronique. Comme il est indiqué dans la section BVG Audit 7053, même dans le cadre du processus de confirmation traditionnel sur papier, l’auditeur est tenu d’évaluer si des éléments probants suffisants et appropriés ont été obtenus relativement aux assertions pertinentes contenues dans les états financiers. Il doit aussi évaluer toute divergence. L’auditeur pourrait envisager de mettre en œuvre des procédures additionnelles, notamment d’effectuer un suivi par téléphone auprès de l’institution financière détentrice du compte si des éléments probants additionnels sont requis en raison d’un niveau de risque plus élevé.
Outre les facteurs cités ci-dessus, l’auditeur doit aussi tenir compte des éléments suivants lorsqu’il a recours au service de CCI :
-
L’auditeur doit évaluer toutes les informations comprises dans la réponse électronique à la demande de confirmation reçue par l’entremise de CCI. Pour déterminer le caractère suffisant des réponses par rapport aux procédures mises en œuvre, l’auditeur doit évaluer l’incidence possible de toute formulation qui pourrait être incluse par le tiers qui est chargé de répondre à la demande de confirmation, notamment un avis de non-responsabilité quant à l’exhaustivité et à l’exactitude des informations contenues dans la confirmation ou à la capacité d’utiliser les informations contenues dans la confirmation. L’auditeur ne s’attend généralement pas à voir un avis de non-responsabilité dans une réponse à une demande de confirmation, à l’exception d’un avis visant à signaler des changements apportés aux informations après la date de la demande ou de la réponse. Il faut s’assurer que cette évaluation est faite de façon distincte pour chaque réponse à la demande de confirmation reçue, qu’elle soit reçue par voie électronique ou sur papier.
-
L’application Web de CCI fournit des formulaires de confirmation (« formulaires de CCI ») qui s’appliquent aux relations bancaires (y compris des formulaires de CCI demandés par les grandes institutions financières) et à d’autres informations et soldes de comptes. Selon le type de confirmation, les formulaires de CCI peuvent ne pas être comparables aux modèles du BVG, notamment ceux utilisés pour demander des informations concernant les soldes de comptes et des renseignements à cet égard (p. ex. des dérivés, des swaps de taux d’intérêt). Par conséquent, l’auditeur doit exercer un jugement professionnel pour évaluer si les formulaires de CCI qui ne se rapportent pas aux relations bancaires fournissent des éléments probants suffisants et appropriés pour répondre à tous les risques d’anomalies significatives.
-
Il faut conserver une copie électronique de la réponse à la demande de confirmation dans les documents de travail de la mission (en joignant le fichier PDF obtenu par l’entremise du site Web de CCI). Il n’est pas approprié de renvoyer à une copie de la demande de confirmation remplie sur le site Web de CCI.
-
Lors de l’envoi de demandes de confirmation aux répondants du réseau, CCI transmet automatiquement (à partir de son application Web) les demandes de confirmation uniquement aux « personnes autorisées » désignées par les entités du réseau. Par conséquent, pour les répondants du réseau, les équipes de mission n’ont pas à vérifier si les personnes autorisées désignées connaissent les informations à confirmer ou si elles sont responsables de la relation entre le répondant et le client. En outre, puisque seules les personnes autorisées peuvent recevoir les demandes de confirmation et soumettre les réponses à ces demandes au nom des répondants du réseau (en utilisant les codes d’identification et les mots de passe appropriés), les équipes de mission n’ont pas non plus à tester la validité de l’adresse électronique du tiers chargé de répondre à la demande avant d’envoyer la demande de confirmation par l’entremise de CCI. Le service de confirmation de CCI permet aussi à l’auditeur d’envoyer des demandes de confirmation à des tiers appropriés hors réseau. Puisque l’identité de ces tiers appropriés n’a pas été validée par CCI, les équipes de mission devront déterminer si les répondants sont bien les tiers appropriés et devront aussi tester la validité de certaines ou de la totalité des adresses électroniques de tels tiers hors réseau, conformément à ce qui est indiqué dans la section BVG Audit 7052.
- L’auditeur doit déterminer si les lois et règlements locaux permettent les confirmations électroniques signées numériquement. Même s’il existe des risques inhérents à l’utilisation de processus de confirmation sur support papier et électronique, les Services d’audit ont obtenu auprès de CCI un rapport de la société de services dans le but de ramener les risques associés au recours au service de CCI à un niveau ne dépassant pas le niveau de risque associé aux confirmations sur papier. Par conséquent, l’équipe de mission n’est pas tenue de mettre en œuvre des procédures additionnelles.
Envisager de consulter les Services d’audit si vous relevez des problèmes en ce qui concerne les éléments ci‑dessus.
Utilisation du service de CCI
Des instructions sur la façon d’utiliser le service de CCI sont résumées ci‑dessous. En outre, diverses ressources de formation destinées à aider les équipes de mission à apprendre à utiliser le service de CCI sont offertes aux utilisateurs inscrits sur le site de CCI (https://www.confirmation.com).
Il est recommandé que les membres de l’équipe de mission qui utiliseront le service de CCI suivent la formation avant d’utiliser le service. L’outil de formation donne des informations détaillées sur le processus à suivre pour obtenir une confirmation, notamment sur la façon :
-
de créer les profils des clients;
-
d’ajouter ou de modifier les comptes des clients;
-
d’initier une confirmation, d’obtenir l’approbation du client et de faire le suivi des confirmations;
-
d’utiliser le processus de reconfirmation;
-
de télécharger les rapports de confirmation des clients, y compris les journaux de contrôle des confirmations, afin de s’assurer que des réponses ont été reçues pour tous les comptes.
Inscription sur le site Web de CCI
Pour s’inscrire au service de CCI, il faut suivre les étapes ci-après. Dans le cadre du processus d’inscription, un compte d’utilisateur est créé pour chaque personne qui utilisera le service de CCI. Le compte n’est pas propre à une mission en particulier. Chaque personne qui s’inscrit recevra un compte d’utilisateur et un mot de passe uniques qu’elle devra elle-même gérer.
- Aller au site www.confirmation.com.
- Cliquer sur le bouton d’ouverture de session (Sign In), puis sur le bouton d’inscription (Sign Up) pour accéder à la page d’inscription d’un nouvel utilisateur (New User Registration).
- Inscrire son adresse électronique.
- Sélectionner le type d’utilisateur qui sera le demandeur (Requestor).
- Sélectionner le type d’organisation qui sera le cabinet d’experts-comptables (Accounting Firm).
- Sélectionner son bureau à partir du menu déroulant ou ajouter son bureau à la liste s’il n’y est pas et saisir les renseignements requis pour terminer son profil d’utilisateur.
- Cliquer sur le bouton de création d’un nouveau compte (Create New Account) au bas de la page.
- Un courriel sera envoyé de l’adresse systems.administrator@confirmation.com.
- Cliquer sur le lien dans le courriel pour activer son compte et choisir un mot de passe.
- Ouvrir une session sur le site www.confirmation.com en y inscrivant son nom d’utilisateur et son mot de passe.
En cas d’interruption du service de CCI qui ne peut pas être résolue immédiatement en communiquant avec CCI, l’équipe de mission pourrait avoir à envoyer une demande de confirmation traditionnelle sur papier.
Les questions concernant les renseignements sur les comptes fournis dans une réponse à une demande de confirmation électronique reçue par l’entremise du service de CCI doivent être transmises au tiers chargé de répondre à la demande de confirmation. Pour des questions relatives au soutien technique ou des clients ou à la facturation concernant le service de CCI, il faut communiquer directement avec CCI en passant par le site Web de CCI.