5029 Adaptabilité
sept.-2022

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Adaptabilité

Adaptabilité

Directives des NCA

La nature et l’étendue de la compréhension requise relèvent du jugement professionnel de l’auditeur et varient en fonction de la nature et des circonstances de chaque entité, dont : (NCA 315.A52)

  • la taille et la complexité de l’entité, y compris son environnement informatique;
  • l’expérience passée de l’auditeur auprès de l’entité;
  • la nature des systèmes et processus de l’entité, y compris la mesure dans laquelle ils sont structurés;
  • la nature de la documentation de l’entité et la forme sous laquelle elle se présente.

Les procédures d’évaluation des risques que met en œuvre l’auditeur pour acquérir la compréhension requise dans le cadre de l’audit peuvent être moins poussées pour une entité peu complexe et, à l’inverse, plus poussées pour une entité très complexe. Le niveau de compréhension que l’auditeur est tenu d’acquérir pour réaliser la mission devrait être moins élevé que celui dont la direction a besoin pour gérer l’entité. (NCA 315.A53)

Certains référentiels d’information financière permettent aux petites entités de fournir, dans leurs états financiers, des informations dont le niveau de complexité et de détail est moins élevé. Cependant, cela ne dégage en rien l’auditeur de l’obligation d’acquérir une compréhension de l’entité et de son environnement ainsi que du référentiel d’information financière applicable, dans le contexte propre à l’entité. (NCA 315.A54)

L’utilisation que fait l’entité de l’informatique de même que la nature et l’étendue des changements survenus dans l’environnement informatique peuvent aussi avoir une incidence sur les compétences spécialisées qui sont nécessaires pour permettre l’acquisition de la compréhension requise. (NCA 315.A55)

Les procédures que l’auditeur met en œuvre pour comprendre les mesures de l’entité peuvent varier selon la taille ou la complexité de l’entité et selon la mesure dans laquelle les propriétaires ou les responsables de la gouvernance participent à sa gestion. (NCA 315.A78)

Exemples :

  • Certaines entités peu complexes peuvent se voir imposer des conditions d’emprunt bancaire (clauses restrictives) se rapportant à des mesures de la performance précises en lien avec la performance ou la situation financière de l’entité (par exemple, le maintien d’un certain montant de fonds de roulement). La compréhension des mesures de la performance utilisées par la banque peut aider l’auditeur à identifier les secteurs particulièrement vulnérables aux risques d’anomalies significatives.

  • Pour certaines entités dont la nature et les circonstances sont complexes, comme celles qui exercent leurs activités dans les secteurs des banques ou de l’assurance, la performance ou la situation financière peuvent être évaluées au regard d’exigences réglementaires (telles que les ratios de fonds propres et de liquidité à maintenir). La compréhension de ces mesures de la performance peut aider l’auditeur à identifier les secteurs particulièrement vulnérables aux risques d’anomalies significatives.

Directives du BVG

Dans le cadre des audits d’entités peu complexes, l’auditeur peut acquérir une certaine compréhension de l’entreprise grâce à ses rapports étroits et réguliers avec la direction. Dans les entités peu complexes, il se peut que les propriétaires participent à la gestion et que la distinction entre les propriétaires, les responsables de la gouvernance et la direction soit subtile, voire inexistante. Cette relation permet à l’auditeur d’obtenir des informations à l’égard de questions telles que les suivantes :

  • les activités de l’entité peu complexe, ses principaux produits et services, et le secteur dans lequel elle fonctionne;

  • le style de gestion, les buts et les attitudes de la direction et/ou du propriétaire, ainsi que tout projet de changement de la nature, de la gestion ou de la propriété de l’entité;

  • les risques d’entreprise identifiés par la direction et/ou les propriétaires de l’entité et la stratégie prévue pour les maîtriser;

  • les répercussions probables, directes et indirectes, des changements climatiques sur l’entité;

  • les risques liés à la cybersécurité;

  • les tendances en matière de rentabilité ou de liquidité, et le caractère adéquat du fonds de roulement;

  • les questions légales ou réglementaires auxquelles l’entité fait face, notamment ses relations avec les administrations fiscales;

  • les changements apportés aux méthodes comptables de l’entité;

  • les documents comptables;

  • l’environnement de contrôle.

Il se peut que les entités peu complexes ne se fixent pas d’objectifs ni de stratégies et ne gèrent pas non plus les risques d’entreprise connexes au moyen de plans ou de processus en bonne et due forme. Dans de tels cas, il peut ne pas y avoir de documentation sur ces questions et l’auditeur peut devoir acquérir une compréhension de ce type d’entités au moyen de demandes d’informations auprès de la direction.

Les entités peu complexes peuvent ne pas être dotées de processus en bonne et due forme pour mesurer et analyser leur performance financière. Néanmoins, la direction s’appuie souvent sur certains indicateurs clés qui, d’après les connaissances et l’expérience du contexte, constituent des fondements fiables pour évaluer la performance financière et prendre des mesures appropriées.