7035 Ratios courants et outils de gestion des connaissances
déc.-2011

Aperçu

La présente section traite des questions suivantes :

  • les ratios courants et définitions;
  • l’obtention de la perspective externe et l’utilisation des outils de gestion des connaissances.
Ratios courants et définitions

Directives du BVG

Les ratios permettent aux utilisateurs d’analyser le rendement d’une société en utilisant les corrélations qui
existent entre les éléments des états financiers. Les ratios expriment également les informations financières dans un « format commun », ce qui facilite la comparaison entre une société et un point de référence (par exemple une année précédente, un concurrent ou le secteur économique). Pris séparément, les ratios individuels ne sont pas toujours utiles; cependant, l’analyse d’un ensemble de ratios peut fournir une vue d’ensemble utile d’une société. Une connaissance approfondie de la façon dont les ratios sont calculés et de leur signification permet de bien identifier les risques d’entreprise et les inducteurs de valeur. Les auditeurs du secteur public doivent prendre en considération le fait que les corrélations entre certains éléments individuels des états financiers ne sont pas toujours pertinentes dans le cadre de l’audit d’administrations publiques.

Lorsque plus d’un ratio est fourni pour une catégorie donnée, il faut sélectionner les ratios qui sont les plus appropriés pour la procédure, compte tenu de l’entité et du secteur économique.

Facteurs à considérer lors de l’analyse des ratios

Les ratios sont rarement utiles sans point de référence. Un seul ratio ne renseigne pas beaucoup l’auditeur sur une société. Il faut comparer ce ratio avec celui des autres exercices de la même société afin d’examiner les tendances ou avec le ratio équivalent des concurrents au sein du secteur économique. Même pour ces analyses comparatives, il peut exister des écarts au fil du temps. Les données des sociétés peuvent aussi nécessiter certains ajustements avant que des comparaisons utiles puissent être faites.

Les ratios sont, pour la plupart, fondés implicitement sur l’hypothèse que les données sont linéaires et indépendantes de la taille. Ces hypothèses sont rarement vraies. Par exemple, une augmentation des ventes de 1 000 $ aura sur les besoins en stocks et les créances une incidence bien différente qu’une augmentation de 1 000 000 $.

Les sociétés peuvent se livrer à la pratique de « maquillage » afin d’améliorer les ratios. Sachant que les analystes et les créanciers peuvent examiner les ratios, ces sociétés pourraient, par exemple, régler une dette à court terme à la fin de l’exercice pour en contracter une nouvelle peu après la clôture de l’exercice financier. Cela a pour effet d’améliorer le ratio d’endettement, mais cet effet n’est que temporaire.

Les méthodes comptables peuvent différer sensiblement d’une société à l’autre (ou au fil du temps). Des méthodes comme l’amortissement, la méthode de l’achèvement des travaux, l’amortissement de goodwill et la méthode de l’acquisition par opposition à la méthode de la mise en commun d’intérêts lors de regroupement d’entreprises peuvent avoir des effets importants sur les données financières divulguées.

Il faut faire preuve de vigilance lorsque les montants peuvent être négatifs. Le fait de n’examiner que les ratios sans tenir compte des données sous-jacentes des états financiers peut conduire à des interprétations erronées. Par exemple, une société affichant des produits négatifs (perte) de 1 million de dollars et des capitaux propres négatifs de 10 millions de dollars (en raison de pertes cumulées) pourrait sembler avoir un RCP (rendement des capitaux propres) de 10 %, tout comme si elle affichait des produits de 1 million de dollars et des capitaux propres positifs de 10 millions de dollars. Certains programmes peuvent tenir compte des chiffres négatifs lors des calculs, mais il est toujours sage d’examiner les données sous-jacentes qui ont servi à calculer les différents ratios.

Ratios financiers courants

Voici un tableau présentant les ratios financiers les plus courants, ce qu’ils permettent de mesurer et la façon de les interpréter.

  • ratios d’investissement;
  • ratios de productivité;
  • ratios de liquidité;
  • ratios d’activité;
  • ratios de levier financier;
  • ratios de rentabilité;
  • ratios de couverture.

RATIOS D’INVESTISSEMENT

Analyse des ratios d’investissement

Facteurs mesurés

Les ratios d’investissement mesurent le montant des investissements de la société, l’efficience et l’efficacité de ses décisions concernant la répartition des actifs et sa croissance, compte tenu des décisions prises.

Ratio élevé

Plus le ratio est élevé, plus le montant investi est important. Lorsqu’on le normalise en le comparant aux ventes, un pourcentage élevé indique généralement qu’il est nécessaire d’investir davantage pour générer des ventes.

Les taux de conservation des liquidités et les taux de croissance sont considérés comme un tout. Si une société conserve (investit) des liquidités, son taux de conservation des liquidités est supérieur à 1, ce qui indique qu’elle est en mode croissance.

Tendance à la hausse

Si la tendance des taux de conservation des liquidités et de croissance est à la hausse, il se peut que la société exerce ses activités dans un secteur en forte croissance et qu’elle soit en mesure d’attirer des capitaux supplémentaires. Une augmentation des investissements dans les immobilisations corporelles indique peut-être que la société modernise ses installations afin d’améliorer l’efficience de ses opérations.

Tendance à la baisse

Si la tendance des ratios d’investissement est à la baisse, il se peut que le secteur dans lequel la société exerce ses activités soit en mode décroissance. Si le taux de conservation des liquidités de la société est à la baisse, mais que celui du secteur est à la hausse (c.-à-d. qu’il est en mode croissance), cela indique peut-être que la société perd du terrain par rapport à ses concurrents.

D’un autre côté, une tendance à la baisse peut également indiquer que l’entreprise gère mieux ses actifs non utilisés grâce à de bonnes techniques de gestion des stocks, des créances et des liquidités. Une tendance à la baisse peut également indiquer un vieillissement des immobilisations corporelles.

Exemple

Si une société ne réinvestit pas ses liquidités au sein de l’entreprise, son investissement net continue à augmenter, mais elle risque de perdre un avantage concurrentiel si ses installations deviennent désuètes (un cas extrême).

Risque

La société dont il est question semble accroître son investissement net, mais les conséquences à long terme pourraient lui nuire.

Interprétation

Un autre facteur à considérer dans l’interprétation des ratios d’investissement est la manière dont une société classe ses actifs et ses passifs dans les catégories à court terme et les catégories à long terme. En outre, il est utile de connaître ses politiques d’amortissement.

Ratios d’investissement courants

Les ratios d’investissement suivants sont les plus couramment utilisés :

  • investissement net;
  • investissement net exprimé en pourcentage des ventes;
  • taux de conservation des liquidités;
  • taux de croissance moyen des ventes au cours des trois dernières années.

Ratio

Méthode de calcul

Facteurs mesurés

Investissement net

Fonds de roulement (total des actifs courants – total des passifs courants) + immobilisations corporelles nettes

L’investissement net dans la société.

Investissement net exprimé en pourcentage des ventes

Investissement net/ventes

L’investissement net dans la société exprimé en pourcentage des ventes.

Taux de conservation des liquidités

(Investissement net pour l’exercice courant – investissement net pour l’exercice précédent)/flux de trésorerie provenant de l’exploitation

Le rythme auquel la société conserve ou investit ses liquidités.

Taux de croissance moyen des ventes au cours des trois dernières années

(Taux de croissance de l’an 1 + taux de croissance de l’an 2 + taux de croissance de l’an 3)/3

Le taux de croissance annuel moyen pour chacune des trois dernières années. Le taux de croissance est fonction de l’évolution des ventes et permet aux propriétaires de calculer le rendement global du capital investi.

RATIOS DE PRODUCTIVITÉ

Analyse des ratios de productivité

Facteurs mesurés

Les ratios de productivité permettent de mesurer l’efficience et l’efficacité des employés de la société.

Ratio élevé

De manière générale, un ratio élevé est préférable. Un volume de ventes élevé par employé est un indicateur d’une dotation adéquate et appropriée.

Tendance à la hausse

Une tendance à la hausse indique généralement que le volume des ventes par employé augmente et que la société est en croissance.

Tendance à la baisse

Une tendance à la baisse indique généralement que le volume des ventes par employé diminue et que la société est en décroissance.

Exemple

Il faut faire preuve de vigilance dans l’analyse des ratios de productivité. Ce type de ratio n’est pas un indicateur de rentabilité. Si les ventes par équivalent temps plein (ETP) augmentent de 20 % par an, mais que ces revenus ne sont pas recouvrables, la situation globale de la société se détériore.

Risque

En outre, la société pourrait augmenter ses dépenses en publicité et en marketing, ce qui pourrait également entraîner une baisse de rentabilité. Il faut comprendre la stratégie globale d’une société en matière de ventes et de marketing pour être en mesure d’analyser ses ratios de productivité.

Interprétation

Un autre facteur à considérer dans l’interprétation des ratios de productivité est la mesure dans laquelle la société recourt à la sous-traitance. Le recours à la sous-traitance permet de réduire le nombre total d’ETP, ce qui contribue à augmenter le ratio des ventes par ETP.

Ratio de productivité courant

Le ratio de productivité le plus couramment utilisé est le suivant :

  • Ventes par employé ou par équivalent temps plein (ETP).

Ratio

Méthode de calcul

Facteurs mesurés

Ventes par employé équivalent temps plein (ETP)

Ventes/nombre total d’employés équivalents temps plein + équivalents temps plein

Le dénombrement des effectifs est obtenu en comptant le nombre d’équivalents temps plein (ETP) selon une semaine de 40 heures. Un ETP est déterminé en additionnant tous les employés travaillant à temps plein et à temps partiel afin d’obtenir le nombre d’ETP qu’il faut pour faire le travail. Le nombre d’ETP ne comprend pas la main-d’œuvre contractuelle, la main-d’œuvre fournie par un tiers en sous-traitance ni les travailleurs temporaires qui ne sont pas des employés.

La portion des ventes générée par un employé équivalent temps plein.

RATIOS DE LIQUIDITÉ

Analyse des ratios de liquidité

Facteurs mesurés

Les ratios de liquidité permettent de mesurer la capacité d’une société à respecter ses obligations. Ils peuvent être utilisés pour déterminer la rapidité avec laquelle les actifs peuvent être convertis en liquidités. Les ratios de liquidité donnent un aperçu de la rapidité avec laquelle les activités génèrent ou utilisent les liquidités.

Ratio élevé

De manière générale, un ratio élevé est préférable. Toutefois, un ratio trop élevé peut indiquer que la société dispose de liquidités oisives qu’elle pourrait mieux utiliser en achetant d’autres actifs productifs (comme des immobilisations de production) ou en créant des actifs de grande valeur (comme les dépenses en recherche et développement ou en publicité). Un ratio coût des ventes/comptes fournisseurs élevé pourrait indiquer que la société ne tire pas suffisamment profit des taux d’intérêt faibles généralement appliqués aux dettes à long terme.

Tendance à la hausse

Une tendance à la hausse des ratios de liquidité pourrait indiquer que la société dispose de beaucoup de liquidités (ce qui est avantageux pour les créanciers). Toutefois, des actifs très liquides mais à rendement faible pourraient indiquer que la société n’investit pas suffisamment dans des actifs à long terme plus productifs.

Tendance à la baisse

Si les ratios de liquidité affichent une tendance à la baisse, la société pourrait être confrontée à des problèmes de liquidités ou de solvabilité. D’un autre côté, cette tendance à la baisse peut également indiquer que la société gère mieux ses actifs oisifs grâce à de bonnes techniques de gestion des stocks, des créances et des liquidités.

Exemple

Si une société réussissait à maintenir à zéro ses liquidités (en ayant recours à une marge de crédit ouverte) et ses stocks (grâce à un système exceptionnel de production juste-à-temps), et à recouvrer toutes ses créances dans les 24 heures, la société aurait un ratio de liquidité générale égale à zéro. Mais est-ce mauvais? Peut-être que oui, peut-être que non (cas extrême).

Risque

La société dont il est question dans cet exemple semble agir en conformité avec les stratégies de gestion des liquidités en cours, mais recourir à une marge de crédit pour le financement pourrait constituer un risque. S’il y a un léger changement dans le recouvrement des créances ou si les fournisseurs ne parviennent pas à livrer leurs marchandises à temps, la société pourrait faire face à une crise.

Tendance stable

Même une tendance stable dans les ratios de liquidité mérite notre attention. Par exemple, le ratio de liquidité générale d’une société pourrait rester le même d’année en année, mais si la composition de ses actifs courants change (par exemple, si elle utilise des liquidités pour grossir les stocks), cela pourrait signaler des problèmes de gestion des stocks.

Interprétation

Un autre facteur à considérer lorsque nous interprétons les ratios de liquidité est la manière dont une société classe ses actifs et ses passifs dans les catégories à court terme et les catégories à long terme.

Ratios de liquidité courants

Les ratios de liquidité suivants sont les plus couramment utilisés :

  • ratio de liquidité générale;
  • fonds de roulement;
  • ratio de rotation du fonds de roulement;
  • ratio coût des ventes-comptes fournisseurs;
  • délai de règlement des comptes fournisseurs;
  • flux de trésorerie d’exploitation;
  • cycle d’exploitation.
Ratio

 Calculs

Facteurs mesurés

Ratio de liquidité générale

Total des actifs courants/total du passif courant

Ce ratio mesure la liquidité à court terme d’une société, c’est-à-dire, sa capacité à satisfaire à ses obligations à court terme.

Problème potentiel :

Le ratio de liquidité générale peut présenter un problème : les créances et les stocks pourraient ne pas être facilement transformés en liquidités. Les stocks désuets ou les créances irrécouvrables compris dans le numérateur des actifs courants pourraient donner des indications trompeuses sur la solvabilité de la société.

Fonds de roulement

Total des actifs courants – total du passif courant

Mesure la capacité d’une société à satisfaire à ses obligations à court terme en utilisant ou en liquidant les actifs courants. Bien qu’un excédent d’actif sur le passif soit indicateur d’une société saine, il peut également indiquer que la trésorerie n’est pas investie, que l’âge des créances augmente ou qu’il y a excédent de stocks. De plus, les stratégies de gestion des comptes fournisseurs et de la trésorerie peuvent prolonger la durée de vie des comptes fournisseurs et accroître le passif courant.

Ratio de rotation du fonds de roulement

Ventes/moyenne du fonds de roulement

Ce ratio mesure à quel point une société est capable de générer des ventes par l’emploi efficient des actifs sans contracter de passifs excessifs.

Ratio coût des ventes- comptes fournisseurs

Coût des ventes/moyenne des comptes fournisseurs

Ce ratio mesure à quel point le coût des ventes est financé par les tiers fournisseurs par l’entremise des comptes fournisseurs.

Délai de règlement des comptes fournisseurs

365/ratio coût des ventes-comptes fournisseurs

Ce ratio mesure le nombre de jours moyen que met la société à payer ses fournisseurs.

Flux de trésorerie d’exploitation

Bénéfice net + ou - postes hors trésorerie et variations dans le fonds de roulement hors trésorerie

Le flux de trésorerie d’exploitation mesure la trésorerie générée par la société à même ses activités.

Cycle d’exploitation

Délai moyen de recouvrement des comptes clients + délai moyen de rotation des stocks - délai moyen de règlement des comptes fournisseurs

Cette mesure offre un portrait de la capacité de la société à transformer les comptes clients et les stocks en liquidités, avec moins de paiements aux fournisseurs. Un ratio élevé peut indiquer que la société a un excédent de stock ou paie ses fournisseurs plus rapidement que ses clients ne la payent. Par exemple, on peut améliorer un cycle d’exploitation de 35 jours (délai moyen de recouvrement des comptes clients de 45 jours + délai moyen de rotation des stocks de 25 jours - délai moyen de règlement des comptes fournisseurs de 35 jours) en recouvrant les comptes clients 5 jours plus tôt, soit après 40 jours, ce qui donnerait un cycle d’exploitation de 30 jours. Le cycle d’exploitation détermine le nombre de jours nécessaires pour convertir la trésorerie utilisée pour les opérations de la société comme les paiements de matériel et de main-d’œuvre en produits des ventes.

RATIOS D’ACTIVITÉ

Analyse des ratios d’activité

Facteurs mesurés

Les ratios d’activité sont utiles à la compréhension de la corrélation entre les activités d’une société et l’actif nécessaire pour soutenir ces activités. Ils permettent essentiellement de mesurer le lien entre les intrants et les extrants d’une société. Les conseillers auprès des sociétés ont tendance à se concentrer sur les ratios d’activité car ils les utilisent pour faire état d’avantages considérables pour la société. Ces ratios sont axés sur les activités de la société et peuvent signaler des pratiques non efficientes existantes.

Ratio élevé

De manière générale, un ratio élevé indique des activités plus efficientes. L’actif nécessaire au maintien d’un niveau d’activité particulier est moins important. Ces ratios constituent des indicateurs de rentabilité, puisqu’ils nous indiquent comment une société exploite son actif pour générer des produits. Cependant, ces ratios ne mesurent pas directement la rentabilité, puisque les marges bénéficiaires, le levier financier et d’autres facteurs entrent également en jeu.

Tendance à la hausse

Une tendance à la hausse des ratios d’activité pourrait être indicative d’une société qui gagne en efficience grâce à une reconstitution plus rapide des stocks et à un recouvrement plus rapide des comptes clients. D’un autre côté, une tendance à la hausse pourrait simplement découler de la dépréciation de l’actif au fil du temps. Si le ratio d’activité comprend des éléments d’actif autres que l’actif « à court terme », les valeurs comptables de cet actif diminuent vraisemblablement en raison de la dépréciation annuelle.
Par conséquent, les ratios d’activité pourraient sembler s’améliorer quand, en réalité, rien n’a changé.

Tendance à la baisse

Une tendance à la baisse des ratios d’activité pourrait indiquer que la société devient moins efficiente dans le déploiement de son actif. Cette tendance reflète des problèmes comme des périodes de détention des stocks trop longues (désuétude possible ou baisse de la demande) et des problèmes de liquidité (flux de trésorerie) potentiels.

Problèmes potentiels

Les différences dans la manière dont les sociétés acquièrent leurs actifs (location par opposition à achat) et dans la manière dont elles comptabilisent leurs acquisitions (contrat de location-exploitation par opposition à contrat de location-acquisition) peuvent avoir une incidence sur les ratios d’activité. Le cycle de vie d’une société est très important dans l’interprétation des ratios d’activité. Au début du cycle de vie d’une société, celle-ci peut afficher une capacité excédentaire et des ratios d’activité dangereusement faibles. Cependant, ces faibles ratios d’activité indiquent tout simplement que la société est en phase « démarrage », et non qu’elle connaît un problème d’efficience. De même, des ratios d’activité élevés pour une société en pleine maturité peuvent indiquer un problème comme le besoin de remplacer les immobilisations corporelles.

Tendance stable

Même une tendance stable dans les ratios d’activité mérite qu’on y prête attention. Par exemple, si le ratio de rotation des stocks d’une société demeure le même d’année en année alors que ce ration augmente dans l’ensemble du secteur grâce à des réseaux de distribution plus efficients, cette tendance stable pourrait signaler des problèmes de gestion des stocks dans la société en question.

Ratios d’activité courants

Les ratios d’activité suivants sont les plus couramment utilisés :

  • ratio de rotation des comptes clients, délai de recouvrement des comptes clients;
  • ratio de rotation des stocks, délai de rotation des stocks;
  • ratio de rotation des immobilisations corporelles;
  • ratio de rotation des actifs courants;
  • ratio de rotation du total de l’actif.

Ratio

Calculs

Facteurs mesurés

Ratio de rotation des comptes clients, délai moyen de recouvrement des comptes clients

Rotation des comptes clients : ventes/solde moyen des comptes clients
Délai de recouvrement des comptes clients : 365/rotation des comptes clients

Le ratio de rotation des comptes clients mesure l’efficience des politiques de crédit d’une société. Il mesure le nombre de fois par année que le portefeuille des comptes clients est recouvré et remplacé par un nouveau portefeuille. Un ratio élevé indique que les comptes clients sont recouvrés rapidement. Ce ratio indique également le niveau des comptes clients nécessaire au maintien d’un niveau donné de produits générés par les ventes.

Le délai moyen de recouvrement des comptes clients, ou délai moyen de recouvrement des ventes, est simplement l’inverse et est souvent plus facile à comprendre. Cette mesure nous indique le nombre de jours pendant lesquels les comptes clients sont détenus avant leur recouvrement. De manière générale, un nombre de jours moins élevé est préférable.

Ratio de rotation des stocks, délai de rotation des stocks

Ratio de rotation des stocks : coût des ventes/stocks moyens
Délai moyen de rotation des stocks : 365/ratio de rotation des stocks

Le ratio de rotation des stocks mesure l’efficience de la société en matière de gestion des stocks. Un ratio élevé indique que les stocks ne restent pas sur les tablettes (ou dans l’entrepôt) très longtemps. C’est-à-dire que les stocks « se renouvellent » rapidement. Pour obtenir ce ratio, on peut utiliser les montants moyens ou les montants de fin d’exercice pour les stocks. Selon la variation des stocks d’une année à l’autre, il pourrait être plus pertinent d’utiliser les montants moyens ou les montants de fin d’exercice. Le délai moyen de rotation des stocks est simplement l’inverse et il est souvent plus facile à comprendre. Cette mesure nous indique le nombre de jours pendant lesquels les stocks sont détenus (en moyenne) avant qu’ils soient vendus. De manière générale, moins le nombre de jours est élevé, mieux c’est.

Ratio de rotation des immobilisations corporelles

Ventes/moyenne des immobilisations corporelles nettes

Le ratio de rotation des immobilisations corporelles mesure l’efficience de la société au chapitre des investissements en immobilisations à long terme. La mesure saisit le niveau des immobilisations corporelles nécessaire pour appuyer un niveau de ventes donné.

Ratio de rotation des actifs courants

Coût des ventes/total moyen des actifs courants

Le ratio de rotation des actifs courants fournit des renseignements sur l’efficience avec laquelle une société utilise ses actifs courants ou en exploite l’effet de levier.

Ratio de rotation du total de l’actif

Ventes/actif total moyen

Le ratio de rotation du total de l’actif regroupe les actifs courants et l’actif à long terme afin de fournir un portrait général de l’efficience de la société relativement au déploiement de l’actif.

RATIOS DE LEVIER FINANCIER

Analyse des ratios de levier financier

Facteurs mesurés

Les ratios de levier financier mesurent le profil risque-rendement d’une société à partir de ses décisions d’opter pour le financement par emprunt, par opposition au financement par capitaux propres. Les créanciers imposent souvent des clauses restrictives aux emprunteurs afin de se protéger contre le risque de défaut. Pour mesurer la conformité aux clauses restrictives, on se sert souvent des ratios de levier financier.

Ratio élevé

Un ratio élevé signifie que la société recourt dans une large mesure au financement par emprunt.

Les avantages d’un levier financier élevé

Le levier financier est souvent la clé de l’accroissement du rendement pour les actionnaires. Tant que le rendement des projets financés par emprunt est supérieur au coût de l’emprunt, les porteurs d’actions peuvent hausser le taux de rendement des capitaux propres (RCP) en recourant davantage au financement par emprunt. La moyenne pondérée du coût du capital d’une société est fonction des coûts des emprunts et des capitaux propres. Le recours accru à la moins chère de ces deux sources de financement, égales à tous autres égards, produit un rendement global plus élevé.

Les dangers d’un levier financier élevé

Malgré les avantages du levier financier, l’utilisation accrue des emprunts comporte des risques plus élevés. Contrairement aux dividendes, les remboursements d’emprunts sont habituellement fixes et doivent être effectués sans égard à la rentabilité annuelle. Les sociétés dont le niveau d’endettement est élevé peuvent être confrontées à de graves problèmes advenant un recul, même à court terme, de leurs ventes ou de leur rentabilité.

Problèmes potentiels

Les emprunts ne sont pas tous contractés selon les mêmes modalités. Ils peuvent comporter différents coûts et différentes échéances. Un emprunt à long terme de 10 millions de dollars à un taux préférentiel n’équivaut pas à un emprunt à court terme à un taux élevé. Il faut examiner la nature sous-jacente de l’emprunt. L’utilisation de la valeur marchande par opposition à la valeur comptable des emprunts et des capitaux propres peut donner lieu à des interprétations différentes du ratio. Si la valeur marchande de l’emprunt d’une société est moindre que sa valeur comptable parce que la société est sur le point d’être en défaillance, l’utilisation de la valeur marchande de l’emprunt plutôt que sa valeur comptable pourrait faire paraître le ratio emprunts-capitaux propres relativement plus faible. Par conséquent, la société semblerait moins à risque même si le contraire était vrai. Si la valeur marchande des capitaux propres d’une société est supérieure à leur valeur comptable, le ratio emprunts-capitaux propres sera inférieur si la valeur marchande est utilisée, ce qui indiquera que la société pourrait obtenir d’autres capitaux à coûts préférentiels.

Ratios de levier financier courants

Les ratios de levier financier suivants sont les plus couramment utilisés :

  • total des emprunts-capitaux propres;
  • emprunts à long terme-capitaux propres;
  • capitaux propres corporels;
  • total des emprunts-capitaux propres corporels;
  • immobilisations corporelles-capitaux propres corporels;
  • total des emprunts-actif.

Ratio

Méthode de calcul

Facteurs mesurés

Total des emprunts – capitaux propres

Total du passif/total des capitaux propres

Ce ratio mesure le risque relatif de la société.

Emprunts à long terme – capitaux propres

Emprunts à long terme/total des capitaux propres

Ce ratio mesure le risque relatif de la société en fonction seulement de ses dettes à long terme.

Capitaux propres corporels

Total des capitaux propres - goodwill et actifs incorporels, déduction faite de l’amortissement

Ce ratio mesure le montant des capitaux propres réduit de tout actif incorporel afin de déterminer les capitaux propres en excédent du passif et des obligations.

Total des emprunts – capitaux propres corporels

Total du passif/capitaux propres corporels

Le ratio des capitaux propres corporels est semblable au ratio emprunts/capitaux propres; cependant, il réduit les capitaux propres du montant de l’actif incorporel que la société détient, puisque celui-ci ne peut être facilement transformé en trésorerie aux fins de remboursement des emprunts.

Immobilisations corporelles – capitaux propres corporels

Immobilisations corporelles nettes/capitaux propres corporels

Ce ratio mesure le montant des capitaux propres investis dans les immobilisations corporelles qui, en règle générale, ne peut être facilement vendu afin de générer de la trésorerie aux fins des activités.

Total des emprunts – actif

Total des emprunts/total de l’actif

Ce ratio mesure la proportion de l’actif d’une société financé par des éléments de passif.

RATIOS DE RENTABILITÉ

Analyse des ratios de rentabilité

Facteurs mesurés

Les ratios de rentabilité mesurent la capacité de la société à générer des bénéfices, à les maintenir et à les accroître.

Ratio élevé

Des ratios élevés sont préférables, car ils indiquent qu’une société génère un rendement sur son actif, ses capitaux propres, etc. À l’instar de tous les ratios, cette information est relative. Un rendement sur l’actif de 10 % peut être bon ou mauvais selon les autres profils risque-rendement équivalents qui sont disponibles.

Tendance à la hausse

Une tendance à la hausse d’un ratio de rentabilité indique généralement que la société est en bonne santé. Cependant, si en dépit d’une tendance à la hausse, le rendement est inférieur aux autres rendements disponibles, la société est confrontée à des problèmes potentiels.

Problèmes potentiels

La corrélation entre le bénéfice et l’actif ou les capitaux propres n’est pas linéaire. C’est-à-dire que si une société fonctionne à capacité maximale, une hausse du bénéfice pourrait exiger un investissement considérable en actif financé au moins en partie par les capitaux propres (p. ex. de nouvelles installations ou de nouveaux magasins de détail) et donc, pendant un certain moment au moins, le rendement des capitaux propres pourrait diminuer jusqu’à ce que les ventes s’accroissent pour correspondre au nouveau niveau plus élevé des capitaux propres.

Ratios de rentabilité courants

Les ratios de rentabilité suivants sont les plus couramment utilisés :

  • bénéfice net exprimé en pourcentage des ventes;
  • marge d’exploitation exprimée en pourcentage des ventes;
  • ratio de la marge brute;
  • rendement de l’actif, rendement de l’actif avant impôts;
  • rendement des capitaux propres;
  • rendement de l’investissement net.

Ratio

Méthode de calcul

Facteurs mesurés

Bénéfice net exprimé en pourcentage des ventes, marge d’exploitation exprimée en pourcentage des ventes

Bénéfice net/ventes

Ces ratios mesurent la corrélation entre le produit des ventes et le bénéfice d’exploitation ou le bénéfice net, et indiquent la partie de chaque dollar de ventes qui contribue au bénéfice général. La marge d’exploitation mesure la corrélation entre le revenu généré par les ventes et le bénéfice d’exploitation. Cette mesure diffère du ratio de la marge brute, car elle tient compte d’autres frais d’exploitation. Cette mesure ne tient pas compte du bénéfice et des charges hors exploitation (p. ex. les revenus de placement). Le bénéfice net exprimé en pourcentage des ventes tient compte du bénéfice ou des charges hors exploitation dans le calcul.

Ratio de la marge brute

Marge brute/ventes

Le ratio de la marge brute mesure la corrélation entre le produit des ventes et le coût des ventes, et indique la partie de chaque dollar de ventes qui contribue au bénéfice global. Cette mesure tient compte du coût des ventes, mais non des autres frais. Par conséquent, une marge brute élevée peut être observée même si la société n’est pas rentable dans l’ensemble.

Rendement de l’actif, rendement de l’actif avant impôts

Bénéfice net ou bénéfice net avant impôts sur le revenu/actif total moyen

Le ratio du rendement de l’actif mesure la corrélation entre les bénéfices et l’actif total. Le ratio du rendement de l’actif peut indiquer le rendement que l’actif produit pour tous les fournisseurs de capitaux (emprunts et capitaux propres). Une autre interprétation de cette mesure consiste à dire que le rendement de l’actif indique le niveau d’actif nécessaire pour soutenir un niveau de bénéfice particulier.

Rendement des capitaux propres

Bénéfice net/total moyen des capitaux propres

Le ratio du rendement des capitaux propres mesure la corrélation entre les bénéfices et les capitaux propres. Cette mesure est semblable au ratio du rendement de l’actif, mais est davantage axée sur le rendement pour les actionnaires de la société. Le ratio du rendement des capitaux propres indique le rendement que produit l’actif de la société pour tous les fournisseurs de capitaux propres. Une autre manière d’interpréter cette mesure consiste à dire que le rendement des capitaux propres indique le niveau de capitaux nécessaire pour soutenir un niveau de bénéfice particulier.

Rendement de l’investissement net

Bénéfice net/ investissement net moyen

Investissement net = fonds de roulement + immobilisations corporelles. Le ratio du rendement de l’investissement net mesure la corrélation entre les bénéfices et l’investissement net. Le rendement de l’investissement net indique la production des investissements nets. Une autre interprétation consiste à dire que le rendement de l’investissement net indique le niveau d’investissement net nécessaire pour soutenir un niveau de bénéfice particulier.

RATIOS DE COUVERTURE

Analyse des ratios de couverture

Facteurs mesurés

La capacité d’une société de couvrir son service de la dette et de payer le capital et les intérêts selon les échéances établies.

Ratio élevé

Un ratio élevé indique qu’une société peut facilement effectuer ses paiements du capital ou des intérêts ou des deux. Les ratios de couverture sont un autre moyen d’examiner les questions de levier financier ou la façon dont l’utilisation des emprunts se répercute sur la santé financière d’une société.

Ratios de couverture courants

Les ratios de couverture suivants sont les plus couramment utilisés :

  • couverture des intérêts;
  • flux de trésorerie d’exploitation/service de la dette;
  • total des emprunts/flux de trésorerie d’exploitation;
  • couverture des charges fixes.

Ratio

Méthode de calcul

Facteurs mesurés

Couverture des intérêts

Bénéfice avant impôts sur le revenu et intérêts/charge d’intérêts

Ce ratio mesure la capacité de la société à effectuer ses paiements d’intérêts.

Flux de trésorerie d’exploitation/service de la dette

Flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation/(paiements du capital des emprunts + charge d’intérêts)

Ce ratio mesure la capacité d’une société à effectuer ses paiements de capital et d’intérêts.

Total des emprunts/flux de trésorerie d’exploitation

Total du passif/flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation

Il mesure la capacité de l’entité à satisfaire à ses obligations relatives aux emprunts à partir des bénéfices tirés de ses activités.

Couverture des charges fixes

Bénéfice avant impôts et intérêts/(charge d’intérêts  +/- provision [recevable] pour impôts + paiements du capital des emprunts)

Ce ratio indique la capacité d’une entité à acquitter ses charges fixes de financement.

Conseils et outils pour développer une perspective externe et pour trouver et utiliser des outils de gestion des connaissances

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Perspective d’analyse comparative (« benchmarking »)

Certains ratios, comme le ratio de liquidité, le ratio d’activité et le ratio de rentabilité, pourraient être comparés à ceux des concurrents ou aux données regroupées du secteur afin d’aider les auditeurs à déceler les risques. Par exemple, la comparaison des ventes et des comptes clients (p. ex. délai moyen de recouvrement des créances clients ou comptes clients exprimés en pourcentage des ventes) au fil du temps aux données des concurrents ou du secteur peut révéler des problèmes de comptabilisation des produits si la valeur des ventes augmente plus rapidement que celle des comptes clients ou, inversement, des problèmes d’évaluation des comptes clients si la valeur des comptes clients augmente plus rapidement que celle des ventes.

L’analyse comparative apporte une perspective externe permettant d’accroître la valeur des procédures analytiques aux principales étapes de l’audit, telles :

  • la compréhension des activités de la société;
  • les procédures analytiques préliminaires;
  • les procédures analytiques de corroboration;
  • les procédures analytiques pour parvenir à une conclusion générale;
  • les communications avec le client.

Compréhension des activités de la société : Il faut comprendre les activités de la société et son secteur avant de définir les attentes et de fixer les seuils des procédures analytiques. En utilisant les sources d’informations appropriées, l’auditeur peut élaborer son propre point de vue quant aux risques d’entreprise auxquels fait face la société, comprendre sa stratégie et identifier les indicateurs clés de performance ainsi que les principaux déterminants de la valeur.

  • Factiva — Comprend des fonctions de recherche d’une grande portée couvrant près de 8 000 sources et permettant l’accès à des articles et des communiqués de presse touchant l’entité en question, son secteur et ses concurrents. Factiva permet également de consulter les rapports sur les sociétés et les secteurs préparés par des analystes de Wall Street, ainsi que les rapports sur les entreprises de Media General.
  • La base Global Best Practices® (GBP) — Cadre d’analyse opérationnelle devant être utilisé à titre de guide pour les outils d’évaluation des processus, les guides d’introduction à l’évaluation des contrôles internes et les diagrammes de processus afin de mieux comprendre la société et ses processus opérationnels clés.
  • NetAdvantage de S&P (S&P) — Dans le cas des sociétés ouvertes américaines, cet outil permet d’obtenir un rapport de cinq pages sur les actions comprenant un récapitulatif des activités de la société, des prévisions d’évaluation, un aperçu des sous-secteurs et une liste des sociétés homologues. S&P comprend également 52 sondages portant sur les secteurs américains qui permettent de mieux comprendre le secteur économique de la société, notamment les indicateurs de performance clés propres à ce secteur.

Procédures analytiques d’évaluation des risques : Le recours à des informations externes pour mettre en œuvre des procédures analytiques préliminaires augmentera de façon importante la rigueur et la valeur de l’analyse. Cette utilisation de sources d’informations extérieures à la société dans le cadre de ce processus assure le caractère fiable et complet de l’analyse et permet l’adoption d’une méthode d’audit efficiente et davantage axée sur le risque.

  • iDataPlatform — Dans le cas des sociétés ouvertes, iDataPlatform permet de repérer les documents déposés auprès de la SEC et les sociétés homologues. Utiliser les données de ces sociétés homologues dans l’outil Benchmarking Assistant pour définir les attentes et fixer les seuils.
  • Factiva — Permet d’appliquer les renseignements provenant des rapports propres aux sociétés et des rapports propres au secteur de la société et à ses concurrents afin de définir les attentes et de fixer les seuils.
  • NetAdvantage de S&P — Permet d’utiliser les renseignements provenant des rapports sur les actions et des sondages sur les secteurs pour une société américaine et ses sociétés homologues afin de définir les attentes et de fixer les seuils.

Procédures analytiques de corroboration : Le recours à des sources d’information externes pour définir les attentes et fixer les seuils dans le cadre des procédures analytiques de corroboration permet d’obtenir des éléments probants plus concluants pour déterminer que les soldes de compte et les catégories d’opérations ont été établis de façon juste, et de relever des anomalies possibles dans les soldes des comptes.

  • La base Global Best Practices® (GBP) — Permet d’obtenir des données de référence concernant le coût, la qualité et le calendrier des processus opérationnels clés des sociétés homologues en fonction du secteur, de la taille et de la région. Utiliser ces données pour définir les attentes et fixer les seuils.

Procédures analytiques visant à parvenir à une conclusion générale : Le recours à des sources d’information externes afin de mettre en œuvre des procédures analytiques visant à parvenir à une conclusion générale permet une évaluation plus précise de la légitimité des conclusions de l’audit et de la présentation générale des états financiers.

  • Benchmarking Assistant d’iDataPlatform — Pour les sociétés dont les concurrents sont inscrits à la SEC, il faut mettre en œuvre une analyse comparative de la société par rapport à ses sociétés homologues au moyen de l’outil Benchmarking Assistant afin de mieux évaluer les conclusions dégagées au cours de l’audit des composantes individuelles des états financiers et du caractère raisonnable des états financiers dans leur ensemble.

Communications avec le client : Lors de la mise en œuvre de procédures analytiques, il est possible de détecter des écarts entre le rendement de la société et celui des sociétés homologues, et ce, plus particulièrement lorsque des sources de connaissances externes sont utilisées, comme les outils d’analyse comparative, les rapports sur les secteurs ou les données des concurrents. Ces écarts de rendement représentent des secteurs d’amélioration possibles pouvant apporter une valeur ajoutée aux clients. Certaines sources de connaissances comprennent des ressources permettant de traduire ces écarts en recommandations importantes.

La base Global Best Practices® (GBP) — La base GBP renferme une foule d’outils conçus pour aider la société à détecter les écarts de rendement et à mettre en place des pratiques exemplaires. Les outils d’évaluation des processus de GBP évaluent les différents processus de la société afin de déterminer si celle-ci adopte des pratiques exemplaires. Les guides d’introduction à l’évaluation des contrôles internes facilitent l’évaluation de la force des contrôles internes de la société relativement aux objectifs de contrôle généralement reconnus au sein d’une société. Les outils en matière de pratiques exemplaires, les recommandations et les autres ressources sont classés à l’aide du cadre de définition des processus et du cadre d’analyse opérationnelle, ce qui permet à l’auditeur de parcourir la chaîne de valeur et d’accéder aux informations s’y trouvant.

Conseils pratiques : Voici quelques mesures pratiques qu’on peut suivre afin de faciliter l’intégration d’une perspective externe aux procédures analytiques.

Préciser l’étendue de l’analyse comparative.

En s’appuyant sur sa compréhension du marché, de la stratégie, des activités porteuses de valeur et des résultats financiers du client, l’auditeur doit préciser les domaines où l’obtention d’une perspective externe serait avantageuse pour la mise en œuvre des procédures analytiques. Par exemple, si la clientèle est un inducteur de valeur ayant un niveau d’importance relatif élevé aux yeux du client et que ce dernier se trouve dans une conjoncture difficile, ce serait un aspect pour lequel nous souhaiterions obtenir une perspective externe.

Déterminer les activités de la société qui définissent l’étendue de l’analyse.

Selon l’exemple ci-dessus, voici certaines des activités :

  • acquisition de clientèle;
  • fidélisation de la clientèle;
  • croissance des ventes;
  • activités de ventes et de marketing;
  • activités de crédit et de recouvrement.

Déterminer les mesures clés du rendement qui prennent en compte les activités de la société.

Selon l’exemple ci-dessus, voici certaines mesures clés du rendement à l’égard desquelles il peut être utile d’effectuer une analyse comparative :

  • ventes moyennes par client;
  • pourcentage des clients fidélisés (rétention des clients);
  • nombre de nouveaux clients par année;
  • croissance moyenne des ventes;
  • coûts des ventes et de marketing exprimés en pourcentage des ventes;
  • coûts du crédit et frais de recouvrement exprimés en pourcentages des ventes;
  • comptes clients exprimés en pourcentage des ventes;
  • délai moyen de recouvrement des créances clients;
  • rotation des comptes clients.

Effectuer l’analyse comparative.

  • Choisir un groupe de référence.

L’outil Benchmark Assistant d’EdgarScan repérera automatiquement les sociétés homologues ou concurrentes en fonction des codes de la Classification type des industries (CTI) pour les sociétés américaines inscrites seulement. L’outil NetAdvantage de S&P repère les sociétés homologues au moyen d’un système de classification exclusif de S&P. L’outil Factiva Company Quick Search dresse la liste des sociétés signalées comme concurrentes, et S&P présente l’analyse et les avis donnés par des analystes relativement au secteur. Il sera utile de demander à l’entité d’indiquer les sociétés qui lui ressemblent le plus ainsi que les sociétés qui lui font concurrence.

La plupart des entités ont repéré des groupes homologues pour la comparaison des données opérationnelles à des fins de gestion. Elles peuvent même utiliser divers groupes homologues pour des mesures différentes (p. ex. des sociétés locales dans le cas de données sur les employés et des sociétés nationales ou internationales dans le cas de données sur la clientèle, selon la manière dont ils se font concurrence pour des employés et des clients et l’endroit où ils le font).

La base Global Best Practices® fournira des données désagrégées par secteur ou par emplacement géographique sur les sociétés internationales à l’égard des mesures essentiellement opérationnelles, telles que celles indiquées ci-dessus.

  • Effectuer des comparaisons.

Il existe une gamme d’outils visant à faciliter l’analyse des données. Plusieurs d’entre eux peuvent être téléchargés ou exportés vers MS Word ou Excel. Toutefois, certains outils, notamment Benchmarking Assistant d’iDataPlatform et la base Global Best Practices®, offrent des analyses en ligne.

  • Interpréter les résultats.

Il est utile d’inclure dans les procédures analytiques des informations de source externe pour comprendre la position relative du client par rapport à ses homologues, à ses concurrents et au secteur. De plus, cela facilite le repérage d’aspects présentant des risques potentiels. De meilleures données sur le contexte renforceront la fiabilité des données sous-jacentes des analyses et permettront à l'auditeur de se former un meilleur point de vue, de définir les attentes et d’évaluer la mise en œuvre d’autres procédures analytiques.

S’il existe des écarts importants entre les tendances et les ratios de l’entité et ceux des sociétés homologues et des concurrents, il y a lieu de procéder à une investigation plus approfondie. La nature de l’investigation dépendra de la comparabilité de l’entité par rapport aux entités homologues et aux entités concurrentes, de l’exactitude des attentes de même que de l’objet de la procédure analytique (p. ex. pour orienter l’attention ou pour obtenir des éléments probants).

Utilisation de l’analyse comparative dans le cadre des procédures analytiques

Analyse comparative dans les procédures analytiques

L’analyse comparative peut jouer un rôle important dans les procédures analytiques, surtout dans les étapes 1 et 4. La phase de l’audit et le jugement professionnel peuvent tous deux avoir une incidence importante sur l’approche de l’analyse comparative. Voici les avantages de l’utilisation de l’analyse comparative dans les étapes 1 et 4 :

Définition des attentes

L'auditeur doit définir les attentes en repérant les corrélations plausibles qui devraient raisonnablement exister, qui d’après sa connaissance de l’entité, des activités, du secteur, des tendances ou d’autres comptes. En tenant compte des données relatives au secteur et au groupe de référence au cours de la phase de définition des attentes liées à la procédure analytique, l'auditeur développe des connaissances meilleures et plus détaillées, qui nécessaires pour accroître le degré de précision des attentes. En retour, l'auditeur atteint ses objectifs d’audit de manière plus efficace et plus efficiente.

Investigation sur les écarts importants et dégagement de conclusions

Les écarts entre les attentes et les résultats réels indiquent une probabilité accrue d’anomalies. Plus le degré de précision est élevé, plus il sera probable que l’écart constitue une anomalie. En analysant les données relatives au secteur et au groupe de référence durant la phase d’investigation et d’établissement des conclusions de la procédure analytique, nous pouvons mieux comprendre et/ou corroborer les écarts. Encore une fois, cela nous permet d’atteindre nos objectifs d’audit de manière plus efficace et plus efficiente.

Disponibilité des données de référence

Le repérage de données de référence de grande qualité nécessite habituellement ce qui suit :

  • comprendre les facteurs influant sur la disponibilité des données;
  • déterminer le caractère unique de ces facteurs et décider si des données de référence appropriées peuvent être disponibles dans d’autres régions, territoires, secteurs, etc.;
  • repérer les sources de données de référence et évaluer le rapport coûts-avantages pour l’obtention des données de référence;
  • envisager la probabilité de pouvoir aplanir toute dissimilitude au cours de la phase de définition des attentes de la procédure analytique et tenir compte de l’incidence sur l’efficacité et l’efficience de la réalisation des objectifs d’audit;
  • au besoin, consulter le responsable de la mission ou le gestionnaire d’équipe, ou les deux, avant de poursuivre.

En règle générale, les difficultés liées à la disponibilité des données de référence peuvent être surmontées en élargissant l’étendue des recherches de données. On peut devoir ajuster les attentes afin de constater les écarts entre les données de la société et les données de référence. La qualité des attentes définies influe directement sur l’efficacité potentielle (précision et rigueur) d’une procédure analytique ainsi que sur le niveau de confiance qu’on peut accorder à celle-ci.

Si les écarts fondamentaux entre les données de la société et les données de référence sont trop importants pour permettre une comparaison générale avec les données de référence, il faut envisager la possibilité d’utiliser des éléments de référence particuliers, notamment :

  • Une analyse comparative des mesures opérationnelles importantes. Par exemple, le gouvernement subventionne fortement une société dont les activités sont uniques au pays. Il faut envisager d’effectuer l’analyse comparative des rotations des stocks de cette société par rapport à celles d’une société semblable exerçant ses activités dans un autre territoire.
  • Une analyse comparative des mesures financières importantes. Par exemple, une entreprise de fabrication à fort contenu en biens exerce ses activités dans une région hétérogène d’un territoire, et ce, sans concurrent direct. Il faut envisager d’effectuer l’analyse comparative du coût du capital de cette société par rapport à celui d’une autre entreprise de fabrication à fort contenu en biens de la région.
  • Des rapports d’associations du secteur ou rapports de sociétés ouvertes semblables exerçant leurs activités dans un autre territoire, qui présentent des observations sur le débouché mondial pour les produits de la société en question.

Facteurs influant sur la disponibilité des données de référence

Dans bon nombre de circonstances, il arrive que les données de référence accessibles au public ne soient pas disponibles. Les facteurs suivants peuvent influer sur la disponibilité des données de référence :

  • Facteurs propres au secteur :
    • peu de sociétés ouvertes;
    • sociétés fermées non tenues à l'obligation de rendre publique leur information financière, ou tenues à cette obligation mais qui ne la respectent pas.
  • Facteurs propres à la société :
    • activités nettement inférieures ou supérieures à celles des concurrents;
    • monopole d’exploitation;
    • intégration verticale ou horizontale ou niveau de contrôle de la chaîne d’approvisionnement différent de celui des concurrents;
    • problèmes importants de fixation des prix de cession interne ou entre sociétés;
    • minimisation de la dette fiscale par opposition à la maximisation du bénéfice pour l’actionnaire;
    • secteur d’activité unique sur le territoire;
    • secteur non représenté par une association ou un groupe au sein du territoire;
    • exercice des activités de la société dans une région caractérisée par certains facteurs (d’ordre social, économique, gouvernemental ou juridique) qui la rendent différente des sociétés concurrentes dans le reste du territoire.

Bien que l'obtention des données de référence nécessite un effort supplémentaire, les avantages de l’utilisation de ces données dans les procédures analytiques peuvent se révéler considérables.