5505 Évaluation des risques d’anomalies significatives résultant d’une fraude
sept.-2022

Identification et évaluation des risques d’anomalies significatives résultant d’une fraude

Exigences des NCA

Conformément à la NCA 315, l’auditeur doit identifier et évaluer les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes au niveau des états financiers pris dans leur ensemble et au niveau des assertions pour les catégories d’opérations, les soldes de comptes et les informations à fournir dans les états financiers. (NCA 240.26)

Directives du BVG

Il faut se demander si un risque identifié au niveau des états financiers peut être associé à un poste en particulier (et les assertions correspondantes), auquel cas il faudra modifier le niveau de risque, la nature, le calendrier et l’étendue des procédures portant sur ce poste des états financiers. Par exemple, si un risque associé à la séparation des tâches vise par exemple le service des ventes de l’entité, ce facteur affectera le risque et les procédures d’audit touchant les postes des produits et des créances aux états financiers.

De la même manière, il faut se demander si le risque de fraude déjà identifié au niveau des assertions associées aux postes des états financiers est une indication de l’existence d’un risque global au niveau des états financiers, ce qui exigerait une réponse plus étendue. Par exemple, si l’absence de contrôles sur la protection de certains actifs a été observée pendant la prise d’inventaire, il faut se demander si le risque de détournement peut toucher d’autres actifs également. Si le risque est susceptible de toucher d’autres assertions, il faudra le considérer comme un risque au niveau des états financiers.

Lors de l’évaluation des risques d’anomalies significatives résultant de fraudes au niveau des assertions, l’auditeur examine la mesure dans laquelle les facteurs de risque inhérent ont une incidence sur la probabilité que les assertions pertinentes contiennent une anomalie (y compris la vulnérabilité aux partis pris ou d’autres facteurs de risque de fraude). Des directives sur l’évaluation des facteurs de risque inhérent se trouvent à la section BVG Audit 5043.3.

La réponse de l’auditeur aux risques de fraude identifiés est influencée par la nature et l’importance des risques ainsi que par les programmes et les contrôles de l’entité visant à mitiger les risques identifiés. Dans certains cas, l’auditeur pourra décider que les procédures d’audit prévues sont suffisantes pour répondre aux risques de fraude. En d’autres circonstances, il pourra conclure qu’il y aurait lieu de modifier ces procédures.

Risques de fraude dans la comptabilisation des produits

Exigences des NCA

Lors de l’identification et de l’évaluation des risques d’anomalies significatives résultant de fraudes, en se fondant sur la présomption qu’il existe des risques de fraude dans la comptabilisation des produits, l’auditeur doit évaluer quelles catégories de produits, d’opérations génératrices de produits ou d’assertions peuvent être à l’origine de tels risques. Le paragraphe 48 de la NCA 240 donne des précisions sur la documentation exigée de l’auditeur dans les cas où il conclut que la présomption ne s’applique pas dans le contexte de la mission et qu’il n’a donc pas identifié la comptabilisation des produits comme étant à l’origine d’un risque d’anomalies significatives résultant de fraudes. (NCA 240.27)

Documentation de la réfutation du risque lié à la comptabilisation des produits (recettes)

Si l’auditeur a conclu que la présomption de risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits ne s’applique pas dans le contexte de la mission, il doit consigner dans la documentation de l’audit les raisons motivant cette conclusion. (NCA 240.48)

Directives des NCA

La surévaluation des produits (en raison, par exemple, de l’enregistrement anticipé de produits ou de l’enregistrement d’opérations fictives) ou, à l’inverse, leur sous-évaluation (par exemple dans le cas du rattachement inapproprié de produits à une période ultérieure) sont fréquemment la source d’anomalies significatives résultant d’informations financières mensongères. (NCA 240.A29)

Les risques de fraude dans la comptabilisation des produits peuvent être plus élevés dans certaines entités que dans d’autres. Par exemple, dans les entités cotées, la direction peut subir des pressions ou avoir des motifs pour établir des informations financières mensongères par une comptabilisation inappropriée des produits lorsque, par exemple, le rendement est évalué en fonction de la croissance des produits ou des profits d’un exercice à l’autre. De même, les risques de fraude dans la comptabilisation des produits peuvent, par exemple, être plus élevés dans le cas des entités dont une partie importante des produits provient des ventes au comptant. (NCA 240.A30)

La présomption de l’existence de risques de fraude dans la comptabilisation des produits peut être écartée. Par exemple, l’auditeur peut conclure qu’il n’y a pas de risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits dans le cas où les produits sont générés par un seul type d’opération simple, par exemple les loyers provenant d’un immeuble locatif qui ne comporte qu’une seule unité de location. (NCA 240.A31)

Directives du BVG

L’auditeur évalue quelles catégories de produits et d’opérations génératrices de produits peuvent être à l’origine de risques de fraude dans la comptabilisation des produits au niveau des assertions. Il est important que l’évaluation du risque de fraude dans la comptabilisation des produits soit effectuée avec un niveau suffisant de précision afin d’identifier le risque au niveau des assertions contenues dans les postes des états financiers et de préparer une réponse appropriée. Si le risque de fraude dans la comptabilisation des produits était lié à des assertions précises contenues dans les états financiers, la réponse de l’auditeur au risque de fraude dans la comptabilisation des produits tiendrait compte de ces assertions en particulier et ne serait pas nécessairement axée sur les autres. Toutefois, lorsque l’auditeur réfute la présomption de risque de fraude, il doit examiner attentivement la justification qui motive cette démarche et la documenter adéquatement dans les feuilles de travail.

L’auditeur doit analyser les produits en cherchant à identifier les relations inhabituelles ou inattendues entre les produits et les comptes qui y sont liés. Cela pourrait indiquer une anomalie significative résultant d’une fraude, par exemple :

  • une augmentation inhabituelle des produits inscrits à une date proche de la fin de la période comptable;
  • des retours importants de clients qui pourraient indiquer qu’il existe des ententes parallèles non divulguées;
  • des rajustements subséquents enregistrés dans les comptes clients pour les rajustements de la facturation ou d’autres crédits qui pourraient indiquer des ventes fictives;
  • des crédits inhabituels enregistrés dans le coût des ventes.

L’auditeur pourrait aussi mettre en œuvre des procédures analytiques des comptes de produits à un niveau désagrégé (p. ex. par mois ou trimestre, secteur d’activités, emplacement, produit ou compte), analyser les marges brutes à un niveau désagrégé (p. ex. par produit, par semaine pour la période qui précède ou suit la date de clôture) ou comparer les produits aux données d’exploitation connexes. Les procédures analytiques mises en œuvre à un niveau élevé (p. ex. au niveau de l’entité) peuvent masquer des écarts importants, mais qui se compensent. Ce type d’écart est plus susceptible de venir à l’attention de l’auditeur lorsque les données sont désagrégées. Dans tous les cas, l’auditeur doit examiner les motifs, les circonstances favorables et les justifications lorsqu’il évalue le risque de fraude dans la comptabilisation des produits (voir la section BVG Audit 5501). L’examen des motifs, des circonstances favorables et des justifications de la fraude peut être fait lors des discussions de la séance de remue-méninges sur les risques de fraude à la phase de planification de l’audit.

Une méthode efficace pour identifier les risques de fraude liés aux produits est de discuter des façons dont de telles fraudes peuvent être perpétrées (stratagèmes de fraude). Certains stratagèmes de fraude liés aux produits sont simples. Le fait de créditer des retours après la clôture de la période pour masquer l’enregistrement anticipé ou fictif de produits en est un exemple. D’autres stratagèmes sont beaucoup plus complexes, notamment la création de documents et de courriels falsifiés dans le but de masquer la surévaluation des produits présentés. L’auditeur peut aussi envisager de discuter des stratagèmes de fraude propres au secteur ou à l’entité avec le spécialiste interne en matière de fraude.

Selon les résultats de la séance de remue-méninges et de l’évaluation du risque de fraude, l’auditeur détermine s’il a identifié un ou plusieurs risques d’anomalies significatives résultant de fraudes liés à la comptabilisation des produits ainsi que les catégories de produits et les assertions pertinentes pour ces risques. Pour déterminer quelles sont les assertions pertinentes pour les risques de fraude identifiés dans la comptabilisation des produits, l’auditeur tient compte de son évaluation des risques selon les facteurs propres à l’entité, ce qui ne constitue pas une réfutation du risque des autres assertions qui ne sont pas jugées pertinentes par l’auditeur (c’est-à-dire que le risque de fraude dans la comptabilisation des produits est considéré comme réfuté seulement lorsque l’auditeur détermine qu’il n’y a aucune assertion pertinente pour le risque). Si le fondement de la conclusion selon laquelle les assertions et les catégories de produits sont pertinentes pour un risque de fraude dans la comptabilisation des produits n’est pas suffisamment évident selon la documentation de l’auditeur relative aux facteurs pertinents de risque de fraude et sa compréhension des activités génératrices de produits de l’entité, il faut documenter la justification.

Par exemple, si l’auditeur estime qu’il n’y a aucun risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans l’assertion relative à la séparation des périodes pour une entité qui est connue pour son volume élevé de ventes à livrer (ou d’autres conditions qui pourraient vraisemblablement présenter de manipulation de la séparation des périodes), une explication plus explicite et documentée serait appropriée.

Lorsque l’auditeur identifie un risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits, il doit désigner ce risque comme un risque important, conformément à la NCA 240.28. Comme pour tous les risques d’anomalies significatives qu’il a identifiés, l’auditeur doit inclure dans sa documentation du fondement de son identification et de son évaluation du risque de fraude au niveau des assertions son évaluation des facteurs de risque inhérent, ce qui favorise l’élaboration d’une réponse adaptée de manière appropriée.

Pour déterminer les circonstances dans lesquelles il peut réfuter la présomption de l’existence d’un risque important de fraude dans la comptabilisation des produits, l’auditeur doit non seulement tenir compte de la nature des produits, par exemple s’ils sont simples ou complexes, mais aussi des motifs, le cas échéant, qui pourraient inciter la direction à présenter des produits ou des profits erronés (p. ex. tenir compte de la mesure dans laquelle les produits constituent un indicateur de performance clé pour l’entité ou de l’incidence sur les profits d’une erreur dans les produits). Même si une méthode de comptabilisation des produits relativement simple peut ne pas poser un risque d’anomalies significatives résultant d’erreurs autre que « normal », la simplicité de la méthode de comptabilisation des produits et/ou du traitement des opérations génératrices de produits ne suffit pas à elle seule à permettre à l’auditeur de conclure qu’il n’y a pas de risque d’anomalies significatives résultant de fraudes. Pour déterminer s’il est approprié de réfuter la présomption de l’existence d’un risque de fraude important dans la comptabilisation des produits, l’auditeur n’évalue pas si le risque d’anomalies significatives résultant de fraudes qu’il a identifié représente un risque important ou élevé/normal parce qu’il doit traiter tout risque d’anomalies significatives résultant de fraudes comme un risque important, conformément à la NCA 240.28. Par ailleurs, son évaluation vise à déterminer s’il y a des assertions pertinentes pour le risque d’anomalies significatives identifié (c’est-à-dire les assertions pour lesquelles il y a une possibilité raisonnable que le risque survienne et qu’il soit significatif, le cas échéant).

L’auditeur doit aussi déterminer si la réfutation de la présomption de l’existence d’un risque important concorde avec les autres jugements posés dans le cadre de l’audit. Ainsi, si les produits ont été sélectionnés comme point de référence approprié pour la détermination du seuil de signification global parce que l’auditeur juge que c’est ce qui est le plus pertinent pour les utilisateurs des états financiers, celui‑ci voudra peut-être évaluer s’il serait approprié de conclure que la direction n’a aucun motif pour présenter des produits contenant une anomalie.

L’auditeur doit aussi tenir compte de son évaluation générale des facteurs de risque de fraude qui existent au sein de l’entité dans le cadre de son évaluation du risque présumé.

Divers facteurs peuvent être examinés pour déterminer s’il est approprié de réfuter la présomption de l’existence d’un risque important de fraude dans la comptabilisation des produits. Les facteurs plus courants, outre les facteurs propres à chaque entité et les facteurs de risque de fraude déjà identifiés, sont notamment :

  • Le niveau des pressions exercées sur la direction pour manipuler les produits, notamment pour satisfaire aux attentes des parties prenantes ou à des obligations contractuelles (p. ex. des clauses restrictives) et la mesure dans laquelle la rémunération des membres de la direction dépend des produits et/ou des résultats (p. ex. l’entité est rentable, solvable et a des flux de trésorerie positifs; ce qui peut indiquer que la direction subit peu de pression; et/ou la rémunération de la direction n’est pas exagérément influencée par les produits présentés).
  • Le niveau de complexité de la comptabilisation des produits (p. ex. des loyers provenant d’un immeuble locatif qui ne comporte qu’une seule unité de location seraient généralement considérés comme étant de faible complexité parce que l’entité utilise une méthode comptable simple et des systèmes et processus qui ne sont pas complexes).
  • La précision du seuil à partir duquel les risques et les avantages attachés à la propriété des biens sont transférés au client (p. ex. le moment du transfert est facile à repérer grâce à des bons de livraison signés et l’entité n’a pas d’obligations ou d’engagements après-vente).

L’auditeur qui ne sait pas avec certitude s’il est approprié de réfuter la présomption de l’existence d’un risque important de fraude dans la comptabilisation des produits peut consulter les Services d’audit.

Un risque intitulé « Les produits, considérés dans leurs rapports avec la fraude, à moins que la présomption ne s’applique pas (avec les assertions exhaustivité, exactitude, séparation des périodes et existence/réalité associées) », est inclus automatiquement dans le modèle de planification de l’audit. Le risque inhérent est automatiquement déterminé comme important.

Si l’auditeur peut écarter la présomption que le risque de fraude associé à la comptabilisation des produits est important, il doit changer manuellement le risque inhérent à « normal » pour traduire correctement l’évaluation du risque inhérent. Cette intervention doit être accompagnée de la justification de l’auditeur.

Quelles sont les exigences prévues dans la norme d’audit?

Les paragraphes 26 à 28 de la NCA 240 décrivent les procédures qui doivent être mises en œuvre à l’égard du risque de fraude :

  • l’auditeur doit identifier et évaluer les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes au niveau des états financiers et au niveau des assertions pour les catégories d’opérations, les soldes de comptes et les informations à fournir dans les états financiers;
  • l’auditeur doit évaluer quelles catégories de produits, d’opérations génératrices de produits ou d’assertions peuvent être à l’origine de risques de fraude, en se fondant sur la présomption qu’il existe des risques de fraude dans la comptabilisation des produits;
  • si l’auditeur conclut que la présomption ne s’applique pas, il doit documenter les raisons qui justifient sa conclusion; et
  • l’auditeur doit considérer les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes qu’il a évalués comme des risques importants.

En se fondant sur ces exigences, l’auditeur devrait réfuter la présomption uniquement lorsqu’il conclut qu’il n’y a aucun risque d’anomalies significatives résultant de fraude dans la comptabilisation des produits. La norme d’audit exige que tout risque d’anomalies significatives résultant de fraudes identifié par l’auditeur soit considéré comme un risque important dans le cadre des audits.

Que doivent faire les équipes de mission?

Pour évaluer convenablement le risque de fraude dans la comptabilisation des produits, les équipes devraient :

  1. Identifier les catégories de produits et d’opérations génératrices de produits.

    Lors de cette étape, l’auditeur obtient une compréhension du processus opérationnel de bout en bout pour les opérations génératrices de produits, notamment de la méthode de comptabilisation des produits pour chaque flux de rentrées.

  2. Évaluer les catégories de produits, d’opérations génératrices de produits ou d’assertions qui peuvent être à l’origine d’un risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits.

    Lors de cette étape, l’auditeur détermine s’il y a des facteurs de risque de fraude pertinents (circonstances favorables, motifs et justifications) propres à la comptabilisation des produits et recense les assertions qui sont touchées.

  3. Tirer une conclusion à l’égard des catégories de produits, d’opérations génératrices de produits ou d’assertions qui peuvent être à l’origine d’un risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits.

    Lors de cette étape, l’auditeur tire une conclusion sur l’existence d’un tel risque pour l’ensemble ou une partie des catégories de produits et d’opérations génératrices de produits. S’il n’y a clairement aucun risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des produits pour le processus opérationnel de bout en bout correspondant, les équipes peuvent alors réfuter la présomption de l’existence d’un risque de fraude dans la comptabilisation des produits.

  4. S’il ne l’a pas déjà fait, l’auditeur doit obtenir une compréhension des contrôles connexes de l’entité, notamment des activités de contrôle, qui sont pertinents pour le risque de fraude important identifié.

    Dans la plupart des cas, l’auditeur aura déjà obtenu cette compréhension à l’étape 1). Toutefois, il devrait vérifier si sa compréhension des activités de contrôle est suffisamment détaillée à l’égard des contrôles visant le risque de fraude.

  5. Concevoir et mettre en œuvre des procédures d’audit complémentaires en réponse au risque de fraude identifié dans la comptabilisation des produits.

    Souvent, le risque de fraude dans la comptabilisation des produits sera contré par la mise en œuvre de procédures visant d’autres risques, comme les tests des écritures de journal, les sondages de démarcation, les tests sur les produits à recevoir et les charges à payer, etc. Il faudra, dès l’étape de la planification, tenir compte et documenter ce processus afin d’évaluer les manœuvres frauduleuses et déterminer si des mesures ont été prises en réponse aux risques de fraude identifiés.

Les raisons possibles d’écarter le risque lié à la comptabilisation des produits sont :

  • la comptabilisation des produits est simple;
  • la direction subit peu de pression pour manipuler les produits étant donné que l’information financière montre que l’entité est rentable et solvable et que ses flux de trésorerie sont positifs;
  • la date du transfert des risques et du titre de propriété dans une opération de vente est identifiable à même les bons de livraison signés;
  • les ventes sont homogènes, ce qui diminue le risque que la comptabilisation incorrecte du produit d’une vente affecte de manière importante la comptabilisation des produits de l’année;
  • toutes les ventes sont facturées en devises locales;
  • les audits des exercices antérieurs n’ont montré aucune exception du côté de la comptabilisation des produits.
Stratagèmes et identificateurs de fraude résultant de la comptabilisation des produits et réponses

Directives du BVG

Stratagèmes et identificateurs de fraude résultant de la comptabilisation des produits et réponse

Note 1 : Ce schéma n’est qu’une illustration à laquelle se référer pour détecter les risques de fraudes au cours d’un audit d’états financiers et identifier une réponse. Elles ne couvrent pas tous les stratagèmes possibles ou les indicateurs potentiels, qui permettraient de démontrer une compréhension approfondie des risques de fraude propres à l’entité, et ne donnent pas non plus la liste de contrôle exhaustive de toutes les réponses d’audit potentielles aux schémas spécifiques illustrés. Nous faisons appel à notre jugement professionnel et prenons en considération les contrôles internes de l’entité, qui peuvent constituer une partie importante de notre réponse.

Note 2 : Le choix des personnes à interroger se fait en fonction des risques identifiés particuliers. Le choix ne se limite pas aux membres de la direction et des services comptables; il peut s’étendre notamment au personnel des entrepôts ou de l’expédition, le personnel aux ventes, aux distributeurs, aux fournisseurs et aux clients.

Stratagème Indices de l’existence d’un stratagème Personnes à interroger et questions à leur poser Réponse d’audit possible au risque identifié

Comptabilisation hâtive des produits : Facturation des biens ou des services qui ne respectent pas les conditions de livraisons convenues

(Livraison prématurée de produits ou de services, ou bourrage de canaux)

  • Accroissement non expliqué de la marge brute spécialement lors des ventes effectuées en fin de période comptable.
  • Délai amélioré de recouvrement des comptes clients à la fin d’une période comparé à d’autres périodes de l’exercice considéré ou de l’exercice antérieur.
  • Activité commerciale incohérente (c.‑à‑d. hausse des produits sans augmentation équivalente des coûts de distribution).
  • Augmentation des ventes en fin de période.
  • Facturation manuelle ou non systématique des ventes.
  • De nombreuses erreurs de facturation qui doivent être corrigées et refacturées.
  • Ajustements de crédit des comptes à recevoir après la fin de la période.
  • La direction, au personnel des finances, de la comptabilité et des ventes :
    • Quelles sont les raisons de la modification des créances et/ou des marges brutes, du processus de facturation, de la clientèle, des conditions de vente, etc.
  • La direction
    • A-t-il eu un changement à la politique de comptabilisation des produits;
    • Comment ce changement affecte la comptabilisation des produits?
  • Le personnel des comptes recevables :
    • Quelle est l’étendue de la facturation manuelle?
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles fait partie d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Mettre en œuvre une procédure analytique pour vérifier si des opérations inhabituelles ont eu lieu dans les comptes recevables. Examiner en particulier :
    • la rotation des comptes clients;
    • le délai moyen de recouvrement des comptes clients;
    • la provision pour créances douteuses en pourcentage des créances.
  • Rechercher des variations ou des tendances inhabituelles pour la période courante aux périodes antérieures (exercice antérieur, trimestre, mois et semaine). Les ratios peuvent montrer que les créances augmentent ou que les passifs (c.‑à‑d. revenus reportés) diminuent de manière inappropriée d’une période à l’autre, ce qui pourrait indiquer que des ventes sont fictives ou que les produits sont comptabilisés hâtivement.
  • Examiner les ratios de la période antérieure et comparez‑les à la période précédente pour déterminer s’il existe une tendance à l’augmentation des recettes non réglées.
  • Comparer les ventes mensuelles de l’exercice avec les ventes mensuelles de l’exercice antérieur et rechercher les fluctuations inhabituelles.
  • Lors de résultats analytiques inattendus, examinez les transactions de vente en ce qui concerne les conditions de livraison, les notes de crédit, l’exactitude de la facturation et le coût des ventes correspondant. Faire confirmer les soldes des créances à la fin de l’exercice (note : procéder à une confirmation à la période intermédiaire pourrait se révéler inefficace dans l’identification d’un stratagème de fraude).

Comptabilisation hâtive des produits : Ententes avec les clients ou des tiers

(Ententes prises avec des clients après que l’entente originale ait été conclue afin de modifier les conditions initiales)

  • Une quantité importante de crédits de fin de période, non prévue pour la situation commerciale du client.
  • Nombreuses ententes parallèles conclues en dehors des canaux hiérarchiques normaux dont les conditions ne sont pas prévues pour la situation commerciale du client prévoient, par exemple :
    • le droit de retour inconditionnel ou libéral;
    • le droit d’annuler les commandes en tout temps;
    • la possibilité d’annuler la vente si des éventualités ne se concrétisent pas;
    • une exemption de paiement si les biens achetés ne sont pas revendus ou une exemption inconditionnelle;
    • le droit de négocier en tout temps;
    • Engagement de l’entité à utiliser son personnel de vente pour trouver des clients aux revendeurs;
    • un terme de paiement qui dépasse 12 mois;
    • le droit au client de se libérer de toute obligation de paiement si le financement demandé ne lui est pas accordé;
    • le droit que les ententes de vente n’entrent pas en vigueur tant que les biens ne sont pas revendus.
  • La direction et au personnel comptable :
    • S’ils sont au courant de toutes les ententes parallèles qui viendraient modifier les ventes;
    • Quelle est la nature des accords parallèles?
    • Expliquez votre point de vue sur la conclusion d’accords parallèles. De tels accords doivent‑ils être conclus fréquemment/ jamais, etc.
  • Le personnel de vente :
    • Demandez-leur les circonstances qui ont entouré les situations où il était autorisé ou encouragé (par écrit ou verbalement) à utiliser des lettres parallèles qui donnent des conditions différentes de celles prévues au contrat original;
    • Quels sont les détails de ces accords parallèles conclus;
    • Demandez‑leur dans quelle situation la direction engage son personnel de vente pour trouver des clients pour les revendeurs.
  • La direction et au personnel de vente :
    • Parlez‑moi de toute situations où l’entité a conclu des ententes parallèles qui autorisent des modalités de paiement qui dépassent 12 mois pour des biens achetés ou non revendus, ou si elle accorde des exemptions de paiement en même temps. Quel est la politique de retour de l’entité et demander comment cette politique a été élaborée;
    • Quels ont les modifications de la politique de retour. (ce point est pertinent pour les nouvelles entités ou pour une entité qui a changé sa politique de retour).
  • Personnel financier et comptable :
    • Parlez‑moi des vendeurs ou des services qui ont un nombre élevé de transactions inhabituelles et/ou des ajustements importants après la vente.
  • Le personnel financier et comptable sur leur connaissance et leur expérience des accords parallèles qui :
    • exemptent les clients de leurs obligations de paiement s’ils ne reçoivent pas le financement demandé;
    • rendent les ententes de ventes sans effets jusqu’à ce que les biens soient revendus.
  • Le personnel concerné (y compris la direction, les vendeurs et le personnel comptable) :
    • Parlez‑moi de toute pratique d’enregistrement de recettes pour des ventes pour lesquelles les clients n’ont pas signé de bon de commande (ventes indirectes).
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles fait partie d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans laffirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les contrats des clients, y compris les ententes parallèles, pour déterminer s’il y a des preuves convaincantes de l’existence de telles ententes et porter attention aux termes et conditions inhabituels.

Comptabilisation hâtive des produits

(Facteurs généraux tendant à montrer qu’il y a comptabilisation hâtive des produits)

  • Opérations de vente importantes, nombreuses ou inhabituelles qui se produisent peu avant la fin de la période lorsque les ventes sont censées diminuer ou sont inhabituelles pour l’activité et la situation du client.
  • Montants importants de retours ou de crédits après la clôture d’une période.
  • Personnel concerné (direction, personnel de vente et personnel de comptabilité) :
    • Parlez‑moi des raisons pour lesquelles de nombreuses et importantes transactions de vente ont lieu peu avant la fin de la période. Pourquoi cette activité de vente était‑elle différente de celle des périodes précédentes?
    • Parlez‑moi des clients dont les commandes fluctuent selon les saisons;
    • Parlez‑moi des raisons des retours et/ou crédits importants après la clôture d’une période.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les contrats de vente pour les ventes effectuées en fin de période y compris les clauses régissant le temps, la manière et les conditions de paiement, la livraison, les conditions d’expédition, le risque de perte, le transfert de titre et les clauses de retour pour déterminer si une entente de ventes existe et s’assurer que toutes les conditions ont été satisfaites avant que soit comptabilisé un produit.
  • Examiner les opérations importantes ou inhabituelles qui ont été exécutées avant la fin de la période pour s’assurer qu’elles sont comptabilisées correctement.
  • Examiner les transactions effectuées avant la clôture de la période pour les clients qui ne commandent habituellement pas pendant cette saison.
  • Exécuter des tests de séparation des périodes pour les ventes en choisissant des factures de la fin de la période antérieure et le début de la période suivante et examiner les documents justificatifs, les commandes et les documents d’expédition, etc. pour s’assurer qu’elles sont comptabilisées dans la bonne période.
  • Si nécessaire, en faisant preuve de jugement professionnel, confirmer auprès des clients les raisons et les situations où il lui a déjà été demandé d’accepter la livraison de produits plus tôt que prévu.
  • Examiner les ventes et les factures d’expédition pour s’assurer qu’elles suivent une séquence numérique. Si ce n’est pas le cas, exécuté des procédures destinées à détecter les factures fictives qui peuvent être cachées, ou du moins refusées au contrôleur.

Comptabilisation hâtive des produits : livraison hâtive des marchandises

(Livraison de marchandises avant que le client soit prêt à les accepter ou l’enregistrement de l’expédition des marchandises avant qu’elles n’aient quitté l’entrepôt)

  • Livraison des marchandises avant la date convenue selon la commande d’achat.
  • Personnel du service d’expédition :
    • Parlez‑moi de toutes les situations qu’on leur a demandé de livrer à des clients de la marchandise plus tôt que prévu ou s’il y a des stocks entreposés qui sont marqués comme étant livrés;
    • Quelles sont les situations et les transactions, le cas échéant, où il vous a été demandé de modifier les dates de livraison.
  • Personnel de vente :
    • Parlez‑moi de toutes les situations où vous avez demandé de livrer le produit aux clients pour qu’il arrive bien avant la date de livraison demandée.
  • Personnel de l’expédition et de l’entrepôt :
    • Parlez‑moi de toutes situations où si vous avez été dans une situation suivantes;
    • Détruire, cacher, antidater ou postdater les documents d’inventaire ou de livraison;
    • Accélérer les livraisons avant la fin d’un mois ou de l’exercice;
    • Effectuer les livraisons à un entrepôt temporaire ou de transition avant les livraisons finales aux installations du client;
    • Faire quoi que ce soit d’inhabituel, de discutable ou d’incorrect.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Réviser les documents d’expédition (y compris les termes FOB destination et point d’expédition) afin d’en vérifier l’exactitude et de comparer avec les termes et conditions de la commande, de vérifier l’existence (ou la réalité) des opérations.
  • Exécuter des procédures analytiques de la livraison telles que le point de départ de la livraison, les dates et la destination par client. Comparer les coûts aux périodes antérieures (fins des exercices, trimestre et mois antérieurs). S’informer auprès de la direction au sujet de la gestion des diverses fluctuations.
  • Si cela est nécessaire et en usant du jugement professionnel, demander aux clients aux sujets des raisons et des situations où on leur a déjà demandé d’accepter des livraisons de marchandises plus tôt que la date prévue.

Comptabilisation hâtive des produits : incitation au sur stockage

(Livraison de marchandises aux clients qu’on incite à acheter en masse en échange rabais à court terme)

  • Les produits de l’entité sont vendus par des canaux de distribution.
  • Opérations importantes, nombreuses, inhabituelles qui se produisent juste un peu avant la fin de la période à des prix au rabais.
  • Les fortes hausses de la période mettent fin aux ventes aux distributeurs, suivies d’une accalmie dans la période suivante.
  • Personnel de vente :
    • Parlez‑moi de toutes situations où la direction a encouragé les distributeurs à acheter en masse pour profiter de rabais alléchants offerts à court terme ou tout autre incitatif.
  • Personnel de livraison :
    • Parlez‑moi de toutes situations où la marchandise a été expédiées aux clients avant qu’ils en aient besoin.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les contrats avec les clients et les ententes parallèles pour déterminer s’il y a des rabais inhabituels en échange de ventes et de clauses de droit de retour Examiner si les transactions de vente ont été correctement enregistrées.
  • Examiner les retours de marchandises faits après la fin de la période, et comparez‑les à d’autres périodes pour déterminer si les retours sont inhabituellement importants.
  • Examiner les variations des stocks afin de déterminer s’il y a des signes d’accumulation dus au bourrage des canaux.
  • Examiner les marges brutes.
  • Tester la valeur nette de réalisation des stocks par rapport aux dernières ventes.
  • Examiner l’évolution des soldes débiteurs en fin de période par rapport aux autres périodes de l’année.

Reconnaissance incorrecte des recettes : Enregistrement de recettes fictives

(fausses ventes à des clients existants ou fausses ventes à des clients qui n’existent pas)

  • Ajustements importants des recettes à la fin de la période de référence ou peu après.
  • Des augmentations inattendues des ventes par mois à la fin de la période.
  • Clients dont le nom ou l’adresse sont inconnus.
  • Factures manuelles utilisées pour enregistrer les ventes.
  • Écritures de journal non standard pour enregistrer les recettes.
  • Le personnel comptable (y compris le nouveau personnel, stagiaire...) :
    • Parlez‑moi de toute situation où des recettes sont enregistrées en dehors du processus normal de facturation ou des écritures de journal mensuelles standard. Si oui, quel type d’écritures de journal existe‑t‑il?
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle le personnel comptable a subi des pressions inappropriées pour effectuer ou ajuster des écritures de journal;
    • Parlez‑moi de situations dans lesquelles vous auriez été contraint de créer de fausses factures pour des clients existants.
  • Les vendeurs, le personnel comptable et le personnel d’expédition :
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle vous avez constaté des ventes ou des expéditions inhabituellement élevées à des clients sans explication raisonnable;
    • Parlez‑moi de situations dans lesquelles vous avez constaté des ventes ou des expéditions importantes à de nouveaux clients peu familiers.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Envoyer des confirmations aux clients pour vérifier le montant des ventes.
  • Effectuer des procédures alternatives répondant au risque de fraude spécifique indiqué pour les confirmations non retournées ou retournées avec des exceptions.
  • Examiner les écritures de journal à l’appui des documents et vérifier leur exactitude.
  • Examiner les ventes qui s’inversent dans la période suivante.
  • Voir les sections Livraison anticipée de produits et Facturation et retenue.
  • Effectuer des recherches sur les informations accessibles au public (par exemple, base de données en ligne, dossier manuel et Internet) pour vérifier l’existence et la légitimité du client.

Reconnaissance incorrecte des recettes : Transactions entre parties liées

(Transactions avec des parties dans l’intention d’atteindre un résultat comptable particulier, plutôt que pour un objectif commercial valable ou, dissimulant la nature de partie liée des transactions et ne faisant pas les divulgations appropriées)

  • Ventes avec engagement du vendeur à racheter les biens.
  • Ventes avec garantie par une entité financée par le vendeur de ce qui est essentiellement une créance irrécouvrable.
  • Autres ventes à des parties liées ou transactions de vente avec des conditions inférieures au principe de pleine concurrence.
  • Expéditions effectuées dans des entrepôts de tiers plutôt qu’à l’adresse habituelle d’un client afin de dissimuler la transaction entre parties liées.
  • Expéditions de marchandises endommagées au prix de vente intégral.
  • Les ventes d’un montant anormalement élevé à une ou plusieurs parties.
  • Créances importantes sur des parties liées, y compris les dirigeants, les employés et les administrateurs.
  • La direction, les vendeurs, le personnel comptable, le personnel d’expédition et le personnel d’approvisionnement :
    • Parlez‑moi de toute situation où vous avez eu connaissance de clients ou de fournisseurs qui pourraient être liés à la direction ou à d’autres employés de l’entité;
    • S’il y a de nombreuses ventes à un seul ou à quelques clients, renseignez‑vous sur la nature de la relation entre l’acheteur et l’entité;
    • Existe‑t‑il des contrats de vente impliquant des parties liées? Quelle est la nature de leur implication?
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle l’entité a racheté des biens.
  • Les avocats, les auditeurs précédents et les autres prestataires de services :
    • Parlez‑moi de l’étendue de vos connaissances sur les parties liées à des transactions importantes.

Comptabilisation incorrecte des produits : antidatage des ententes

  • Applicable dans les secteurs où la date d’un contrat signé a une incidence directe sur la comptabilisation des recettes (par exemple, la vente de logiciels).
  • Personnel des ventes, des finances, de la comptabilité et des services juridiques :
    • Parlez‑moi de toute situations où ils ont reçu instruction d’antidater les ententes ou s’ils ont subi de la pression pour le faire.
  • Administrateur des contrats :
    • Parlez‑moi de tout contrat qui, selon le personnel de vente, a été signé mais n’a été reçu par le groupe d’administration des contrats qu’après la fin de la période.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les contrats originaux signés par les clients pour connaître les dates et pour déterminer la nature et la validité des opérations conclues avec les principaux clients, les emprunteurs et les prêteurs.

Comptabilisation incorrecte des produits : vente de marchandise en rupture de stock

(Comptabilisation de produits pour de la marchandise en rupture de stock qui n’a pas encore été livrée)

  • Nombreux retours d’opérations d’annulation de ventes enregistrés après la clôture de la période.
  • Opérations importantes, nombreuses ou inhabituelles qui se produisent peu avant la fin de la période.
  • Nombreuses plaintes des clients pour des livraisons incomplètes.
  • La direction, du personnel des ventes, des finances et de la comptabilité :
  • Parlez‑moi de la politique de facturation de marchandises en rupture de stock et des livraisons partielles.
  • Parlez‑moi du processus d’exécution des commandes partiellement livrées ou des arrérages.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les documents de vente pour les livraisons partielles de marchandise en rupture de stock afin de déterminer que les recettes ne sont pas comptabilisées pour les commandes ou les parties qui ne peuvent pas être exécutées.

Comptabilisation incorrecte des recettes : ventes sur facture et en attente

(Reconnaître les recettes pour les ententes de ventes pour lesquelles les marchandises vendues ne sont pas livrées aux clients, mais séparées des stocks ou expédiées à un lieu d’entreposage en attendant les instructions des clients)

  • Bons de chargement signés par un employé de l’entité plutôt que par l’entreprise de livraison.
  • Livraisons faites à des entrepôts appartenant à l’entité ou des installations de stockage plutôt qu’à l’adresse habituelle du client.
  • Conditions d’expédition inhabituelles figurant sur la facture (par exemple, navire en place ou navire en stockage).
  • Diminution inattendues des ventes mensuelles de l’exercice par rapport à l’exercice antérieur, qui pourrait indiquer que des ventes à livrer frauduleuses ont été contrepassées dans une période ultérieure.
  • Augmentations inexpliquées de la marge bénéficiaire brute.
  • Personnel d’entrepôt :
    • Parlez‑moi des stocks qui sont conservés pour les clients chez l’entité, dans un entrepôt d’un tiers ou dans les camions/ wagons de chemin de fer.
  • Personnel de livraison et des finances :
    • Parlez‑moi de toute situation où on vous a demandé de falsifier ou de modifier des documents de livraison.
  • Pour les entités qui livrent des marchandises, demandé au personnel de l’entrepôt et de la livraison de toutes les situations où on lui a déjà intimé :
    • de falsifier la quantité de marchandise que l’entité livre, reçoit ou en attente;
    • de détruire, de cacher, d’antidater ou de postdater des documents de livraison ou d’inventaire, ou les deux;
    • d’effectuer une livraison à un entrepôt temporaire ou de transition avant la livraison finale aux installations des clients;
    • de faire quoi que ce soit d’inhabituel, de discutable ou d’incorrect.
  • La direction des services comptables :
    • Parlez‑moi des politiques des ventes à livrer et des clients avec lesquels l’entité a conclu ce genre d’ententes.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Pour les opérations de facturation et les transactions mise en attente, examiner les contrats de vente, les commandes, ou les deux et toutes autres évidences vérifier que :
    • les risques associés au titre de propriété ont été passés à l’acheteur;
    • le client a pris un engagement ferme d’acheter les biens;
    • il y a un calendrier de livraison établi;
      et, les marchandises sont complètes et prêtes à livrer.
  • Évaluer les documents d’expédition pour en vérifier l’exactitude et vérifier l’existence des opérations.
  • Comparer les coûts des livraisons aux coûts des exercices antérieurs pour en vérifier le caractère raisonnable.
  • Examiner les coûts de l’entreposage et s’interroger sur l’utilité commerciale des entrepôts.
  • Confirmer les modalités spéciales des ventes à livrer avec les clients directement, y compris le transfert du risque de perte et l’obligation de payer les biens des ventes à livrer.
  • Tester le rapprochement des biens livrés aux biens facturés pour en vérifier l’exactitude.
  • Sélectionner un échantillon d’opérations de ventes dans le journal des ventes, obtenir les documents justificatifs et :
    • inspecter les commandes pour connaître les conditions de crédit approuvées;
    • comparer les données des commandes de ventes, des documents d’expédition et des factures de ventes pour repérer toute incohérence;
    • recalculer les multiplications des factures de vente (c.‑à‑d. le prix multiplié par la quantité).
  • À l’étape de l’observation du décompte physique, visiter les installations ou l’entrepôt, et demander au personnel s’il y a des produits gardés sur les lieux pour les clients et évaluer le suivi par l’entité des ajustements du comptage physique.

Comptabilisation incorrecte des produits : mauvais usage des politiques en matière de retour, d’échange et de remboursement

(par exemple, les pratiques spécifiques de retour, d’échange ou de remboursement des clients sont exceptionnellement libérales par rapport à la politique officielle de l’entité et aux pratiques du marché)

  • Les clients bénéficient de conditions de paiement qui s’étendent sur une longue période pendant laquelle ils utiliseront ou vendront les marchandises.
  • Les clients bénéficient d’une longue période pour les retours, les remboursements ou les échanges de biens ou de services.
  • D’importants crédits après‑vente offerts aux clients.
  • Personnel de vente :
    • Parlez‑moi de toute situation où l’entité a offert aux clients des réductions de prix, des remboursements ou de la nouvelle marchandise. Si c’est le cas, s’informer des modalités de paiement en ce qui a trait au délai;
    • S’informer au sujet de la politique d’échange de l’entité.
  • Personnel de la comptabilité et des finances :
    • Détaillez‑moi la politique de retour, y compris la quantité des retours. Confirmer que la politique est suivie auprès du personnel de l’entrepôt qui reçoit les retours.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Comparer la valeur sous‑jacente des marchandises de l’entité par rapport aux produits offertes sur le marché. Le prix de vente a‑t‑il diminué à cause de l’arrivée de nouveaux produits ou de nouvelles conditions sur le marché?
  • Vérifier les prix pratiqués pour les ventes ultérieures afin de déterminer s’il y a eu érosion des prix et pour connaître la valeur nette réalisable des stocks.
  • Examiner les crédits accordés ultérieurement aux clients et la nature de ces crédits pour déterminer les réductions de prix accordées ou établir si les conditions de crédit consenties aux clients ont été plus libérales que ce que prévoit la politique.
  • Comparer les retours effectués après la période de déclaration et le total de retour fait mensuellement pour en vérifier le caractère raisonnable.

Comptabilisation incorrecte des produits : ventes conditionnelles

Enregistrement des ventes lorsque les clauses de contingence nécessitent un traitement comptable différent

  • Contrats de vente pour lesquels la collecte dépend de la matérialisation d’un certain événement, tel que la revente d’un produit ou la réception d’un financement demandé.
  • Modalités de paiement qui s’étendent sur une longue période.
  • Personnel des ventes, des services juridiques et des finances :
    • Parlez‑moi d’événements éventuels dans les contrats de vente et les situations où les clients se sont vus accorder des conditions de paiement anormalement avantageuses ou des modalités de paiement inhabituelles.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Faire confirmer par les clients les modalités de vente, y compris les clauses d’événements futurs.
  • Tester le traitement comptable des contrats comportant des clauses non standard, y compris les clauses de contingence.

Comptabilisation incorrecte des recettes : Manipulation des données permanentes  — fichier maître de tarification

  • Faiblesse des contrôles sur les fichiers maîtres de tarification.
  • Facturation manuelle des transactions.
  • Grande variation des prix de vente offerts sur le même produit ou sur l’unité de gestion des stocks (UGS).
  • De nombreuses notes de crédit pour ajuster les prix des biens/services vendus.
  • Personnel de la comptabilité et de la facturation :
    • Parlez‑moi de la possibilité de modifier les prix établis lors de la négociation d’une vente;
    • Parlez‑moi des niveaux d’autorité nécessaires pour modifier un prix de vente établi, et des contrôles de ce processus;
    • Parlez‑moi des situations dans lesquelles vous avez reçu des instructions ou subi des pressions pour modifier le prix en dehors des politiques comprises ou si vous connaissez d’autres personnes qui l’ont fait;
    • Parlez‑moi des cas où vous avez reçu des plaintes de clients concernant des différences de prix sur les factures par rapport à leurs attentes.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Confirmez avec les clients les conditions de vente, y compris les conditions de prix.
  • Examiner les transactions de recettes et justifier les prix sur commande ou par contrat.
  • Tester les notes de crédit pour déterminer la nature et la cause des crédits.

Comptabilisation incorrecte des produits : Prélèvement des produits en amont sur le pourcentage de projets achevés

  • Faiblesse des processus et des contrôles de la comptabilisation des projets selon la méthode du pourcentage d’avancement.
  • Une tendance à la baisse des marges peut indiquer un chargement frontal intentionnel des produits.
  • Les analyses rétrospectives des périodes précédentes indiquent que l’entreprise n’est pas précise dans ses estimations du pourcentage d’achèvement.
  • Chefs de projet et comptables :
    • Parlez‑moi de l’état d’avancement des projets;
    • Parlez‑moi des raisons d’une tendance à la baisse des marges;
    • Parlez‑moi de la précision obtenue au cours des périodes précédentes dans l’estimation du pourcentage d’achèvement.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Obtenir une liste des contrats pour lesquels les produits sont comptabilisés sur la base du pourcentage d’avancement et effectuer des tests sur les estimations de coûts et refaire le calcul de la comptabilisation des produits correspondants.
  • Tester les coûts réels pour déterminer si des coûts sont prépayés ou si des matériaux sont livrés sur le chantier bien avant l’utilisation prévue.

Comptabilisation incorrecte des produits : Répétitions des produits sur les transactions à plusieurs éléments

  • Faiblesse des processus et des contrôles de la comptabilité des transactions à éléments multiples.
  • Des points de données limités sont mis à disposition pour déterminer la méthode de répartition de la contrepartie sur les différents éléments.
  • Une part importante du produit d’une transaction à éléments multiples est comptabilisée pour la partie de la transaction relative à la licence.
  • Responsables de la reconnaissance des revenus :
    • Parlez‑moi des produits ou des divisions qui ont une large gamme de valeurs attribuées aux mêmes éléments individuels à travers différentes transactions à plusieurs éléments;
    • Parlez‑moi de l’historique des ajustements qui ont dû être effectués pour corriger les erreurs d’attribution de valeur aux éléments dans les transactions à plusieurs éléments;
    • Dites‑moi quels peuvent être vos objectifs/buts spécifiques à atteindre lorsque vous déterminez la manière d’affecter les produits (c’est‑à‑dire la pression d’affecter pour reconnaître les recettes d’avance).
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Obtenir une liste des transactions à éléments multiples conclues au cours de l’année et effectuer des tests sur l’affectation des produits.
  • Examiner et analyser les produits ou les divisions qui ont une large gamme de valeurs attribuées aux mêmes éléments individuels à travers différentes transactions multiéléments.
  • Confirmer auprès des clients que les conditions relatives aux éléments reconnus des transactions ont été remplies avant la reconnaissance.

Comptabilisation incorrecte des produits : fausses opérations

Enregistrement des ventes en consignation comme revenu

Ventes conditionnelles (c’est-à-dire reconnaissance dans les cas où l’acheteur a un droit de retour).

Enregistrement des dépôts remboursables en tant que revenu

Transactions sans but commercial

  • Entité avec beaucoup de ventes en consignation.
  • Les clients bénéficient d’un délai inhabituel de retour, de remboursement ou d’échange des produits ou services.
  • Dépôts remboursables importants.
  • Transactions de vente sans preuve de la nature et de la substance de la transaction.
  • Service commercial et juridique :
    • Parlez‑moi du nombre d’opérations et d’arrangements de consignation que vous avez rencontrés.
  • La direction et du service juridique :
    • Parlez‑moi de l’objectif commercial de toute transaction importante ou inhabituelle qui semble sortir du cours normal des affaires.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examinez l’inventaire fourni aux clients en consignation et déterminez si les produits ont été comptabilisés prématurément.
  • Examiner les documents ou les contrats de tiers pour déterminer si les remises d’espèces sont correctement comptabilisées en tant que produits (c’est‑à‑dire si ce ne sont pas des dépôts remboursables).

Comptabilisation incorrecte des produits : diminuer les comptes des ventes

Diminuer ou mal classer les comptes de produits pour les augmenter artificiellement

  • Diminuer les comptes des ventes ou des réserves ou provisions au titre des ventes par rapport à la période antérieure.
  • Retours ou provisions classés incorrectement comme dépenses plutôt qu’en diminution des ventes brutes.
  • Personnel des ventes :
    • Parlez‑moi de la nature des changements ou des réductions aux provisions au titre des ventes telles que la provision pour les retours de ventes;
    • Parlez‑moi de toutes situations aux niveaux des changements aux politiques de retour;
    • Parlez‑moi si vous avez essayé d’accorder des remises à des clients en difficulté en dehors des politiques de l’entreprise;
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle on vous a demandé des informations qui auraient une incidence sur les retours, les remises et/ou les indemnités ou dans laquelle la comptabilité ou la direction vous a opposé une résistance ou des difficultés en ce qui concerne les informations que vous avez fournies.
  • Personnel de la comptabilité :
    • Parlez‑moi des situations dans lesquelles vous avez approuvé le reclassement de postes de contre‑recettes en comptes de dépenses, ou dans lesquelles vous avez subi des pressions pour le faire;
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle vous avez ressenti des pressions pour sous‑estimer de manière inappropriée les réserves/indemnités.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Tester le compte de réserve pour les retours/allocations et les garanties afin de déterminer si tous les retours sont enregistrés et si tous les engagements au titre des garanties sont enregistrés l’année de la vente.
  • Examiner la cartographie des comptes de retours et de provisions pour s’assurer que la classification dans l’état financier est correcte.
  • Examiner et/ou tester les retours des clients après la fin de la période et comparer le montant global à la réserve pour vérifier qu’il est adéquat.
Comptabilisation incorrecte des produits : garder les livres ouverts longtemps après la fin de l’exercice pour inclure d’autres ventes
  • Augmentation inhabituelle des ventes mensuelles ou hebdomadaires enregistrées à l’approche de la fin de l’exercice.
  • Personnel de la comptabilité :
    • Parlez‑moi de situations où vous avez été informé de retards inhabituels dans la clôture des comptes en fin de période.
  • Responsables des expéditions :
    • Parlez‑moi des situations où il vous a été demandé de modifier les dates d’expédition des commandes.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Effectuer des tests de coupure pour déterminer si les ventes sont enregistrées dans la bonne période.
  • Rechercher les transactions inhabituelles survenant tard dans le processus de clôture des comptes.
Comptabilisation incorrecte des produits : Comptabilisation incorrecte des produits selon les ventes brutes
  • Situations dans lesquelles une entité vend le service ou le produit d’une autre organisation.
  • Ventes de produits dont le produit sous‑jacent ne figure pas dans l’inventaire de l’entreprise.
  • Personnel de la comptabilité et de la facturation :
    • Parlez‑moi de l’utilisation de toute « livraison directe » ou d’autres types de ventes où l’entreprise ne prend jamais possession du produit avant de le vendre à un client.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examinez et testez les conditions de vente en lisant les contrats ou les bons de commande pour déterminer si l’entité :
    • Agit en tant que donneur d’ordre dans la transaction;
    • assume la propriété des produits;
    • assume les risques et les avantages liés à la propriété;
    • Agit en tant qu’agent ou courtier.
Stratagèmes, identificateurs et réponses de fraude résultant de la surévaluation des actifs ou de la sous‑évaluation des passifs.

Directives du BVG

Stratagèmes, identificateurs et réponses de fraude résultant de la surévaluation des actifs ou de la sous ‑ évaluation des passifs

Note 1 : Ce schéma n’est qu’une illustration à laquelle se référer pour évaluer le risque de fraude au cours d’un audit d’états financiers. Il n’englobe pas tous les systèmes existants ou les indicateurs potentiels qui permettraient de démontrer une compréhension approfondie des risques de fraude propres à l’entité, et ne se veut pas non plus une liste de contrôle exhaustive de toutes les procédures relatives aux systèmes spécifiques énumérés. Nous faisons appel à notre jugement professionnel et prenons en considération les contrôles internes de l’entité, qui peuvent constituer une partie importante de notre réponse.

Note 2 : Le choix des personnes à interroger se fait en fonction des risques identifiés particuliers. Le choix ne se limite pas aux membres de la direction et des services comptables. Il peut s’étendre notamment au personnel des entrepôts ou de l’expédition, ventes, aux distributeurs, aux fournisseurs et aux clients.

Stratagème Indices de l’existence d’un stratagème Personnes à interroger et questions à leur poser Réponse d’audit possible au risque identifié
Inventaires

Stocks fictifs  —

(Inscription de stocks qui n’existent pas)

Inscription de reçus d’inventaire fictifs

Enregistrement intentionnel d’un inventaire fictif par le biais d’une écriture de journal ou d’un ajustement des registres perpétuels

  • La direction nous décourage d’observer les inventaires physiques.
  • Augmentation inhabituelle de la quantité ou de la valeur des stocks en vrac maintenus et dont le coût est calculé en fonction du poids ou du volume.
  • Les stocks en vrac qui ont une valeur différente selon le grade ou la qualité du matériau.
  • Écritures de journal non étayées au niveau de l’inventaire. Feuilles d’inventaire hors séquence ou qui apparaissent différentes des feuilles standard utilisées pour le comptage Inventaire pour lequel plusieurs références semblent se rapporter au même produit ou à un produit similaire, mais dont les descriptions et les emplacements sont très différents.
  • Les articles en stock ont une valeur étendue relativement importante, mais peu ou pas d’historique de ventes ou d’achats dans le cadre du système d’inventaire permanent.
  • Documents de réception inhabituels ou suspects.
  • Commandes d’achat inhabituelles ou suspectes.
  • Grande quantité d’articles coûteux inscrits dans le registres d’inventaire.
  • Inclusion dans les inventaires de marchandises vendues ou pour lesquelles les achats ne sont pas inscrits.
  • Des ajustements « comptable à physique » relativement importants qui augmentent le solde des stocks.
  • Écriture de contrepassation importante au compte des stocks après la clôture de la période.
  • Stocks qui ne sont pas soumis à un comptage de l’inventaire physique.
  • L’entité ayant plusieurs établissements demande à être informée exceptionnellement tôt de l’endroit où l’auditeur choisira les sites où il observera le comptage de l’inventaire physique.
  • Existence d’articles en stock retournés par le client qui sont inclus dans l’inventaire et ne sont donc pas comptabilisés dans l’observation physique (Exemple : l’entité envoie des stocks à un client, l’informe qu’il s’agit d’une erreur et lui demande de les renvoyer par la poste. L’entité affirme que les colis retournés contiennent des stocks et ajoute une valeur supposée au solde total des stocks.
  • Personnel des finances et à la direction :
    • Parlez‑moi de toutes situations où l’entité a obtenu ou à essayer d’obtenir du financement garanti par ses stocks.
  • Personnel des achats :
    • Parlez‑moi de toute situation où vous avez subi des pressions pour créer des factures fictives et des commandes d’achat fictives ou des bons de livraison et de réception fictifs;
    • Parlez‑moi de toute situation où il vous a été demandé de traiter un bon de commande ou de recevoir un rapport d’inventaire dans des circonstances inhabituelles.
  • Personnel de comptabilité :
    • Parlez‑moi de toute situation où vous avez subi des pressions pour créer des écritures de journal non standard pour l’inventaire sans avoir de document papier. Parlez‑moi de toute situation dans laquelle vous avez remarqué des ajustements inhabituels entre les livres et le matériel (par exemple, un ajustement important des soldes de stocks à un endroit qui a généralement un taux de précision élevé);
    • Parlez‑moi de l’exactitude permanente du système d’inventaire permanent (c’est‑à‑dire des « ruptures de stock » sur des articles de grande valeur).
  • Personnel de l’entrepôt :
    • Parlez‑moi des problèmes que vous avez eus avec des ruptures de stock/ commandes non exécutées en raison de problèmes avec les registres perpétuels.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Observer le décompte de la prise d’inventaire :
    • pour vérifier qu’il y a un inventaire perpétuel bien tenus qui est contrôlé périodiquement par un comptage physique des stocks;
    • de biens gardés détenus par des tiers;
    • pour s’assurer que les biens consignés ne sont pas comptés dans l’inventaire;
    • Dans des endroits qui n’ont pas été observés dans les années précédentes de l’audit.
  • Établir un lien entre les étiquettes d’inventaire et le relevé de comptage et d’autres documents connexes.
  • Tester le compte des quantités élevées d’articles en inventaire coûteux dans l’entrepôt versus le registre d’inventaire.
  • Faire confirmer par les fournisseurs la vente de stocks à l’entité.
  • Examiner les comptes au grand livre général des stocks et du coût des marchandises vendues pour la période avant et suivant la fin de l’exercice. Examiner qu’il n’y a pas d’écritures au montant élevé et inhabituel ou des écritures de contrepassation.
  • Vérifier les éléments inhabituels dans les rapprochements des soldes d’inventaire au grand livre.

Manipulation de l’inventaire

Surévaluation de la quantité de stocks disponibles pour augmenter la valeur enregistrée dans les livres

Manipulation des résultats des comptages d’inventaire physique, y compris les ajustements « de livre à livre » pour augmenter l’inventaire

  • Analyse des ratios montrant une marge bénéficiaire plus élevée que ce qui avait été prévu.
  • Stocks qui augmentent proportionnellement plus rapidement que les ventes.
  • Rotation décroissante des stocks.
  • Pourcentage des stocks par rapport à l’actif total qui augmente plus rapidement que ce qui avait été prévu.
  • Le coût des marchandises vendues selon les livres ne correspond pas au montant inscrit dans la déclaration de revenus de l’entité.
  • Chute des coûts de livraison et augmentation des stocks et du coût des marchandises vendues.
  • Hausses aiguës dans les soldes des stocks près de la fin de la période de reporting financier selon l’analyse mensuelle ou hebdomadaire des tendances.
  • Rotation des stocks plus faible que la moyenne observée chez les concurrents ou pour le secteur d’activités.
  • Personnel des finances et des entrepôts :
    • Parlez‑moi de la politique de l’entité en matière de comptage des stocks (c’est‑à‑dire la fréquence et la procédure).
  • Gestion et audit interne :
    • Parlez‑moi de tout ajustement monétaire du livre aux comptages physiques ainsi que des raisons des différences significatives;
    • Parlez‑moi de la nature de l’environnement de l’entité en ce qui concerne les contrôles d’inventaire, y compris l’inventaire physique;
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle toutes les pertes de stock n’ont pas été signalées.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Enquêter sur les différences dans le décompte d’inventaire.
  • Pendant l’inventaire physique, augmenter le nombre de comptages d’essai. (Envisager de concentrer les comptages supplémentaires sur les articles de grande valeur).
  • Pour les ajustements significatifs « de la comptabilité au plancher », comprendre les raisons des ajustements et, si nécessaire, tester les ajustements significatifs.
  • Observer un comptage d’inventaire physique à l’improviste.
  • Observer les inventaires physiques pour les multi‑locaux tous à la même date.
  • Examinez également les exemples de procédures pour les inventaires fictifs dans la section précédente.

Valeur incorrecte

(Attribution d’une valeur incorrecte à l’inventaire pour augmenter la valeur)

  • Peu ou pas de dépréciation à la valeur du marché ou de provision pour dépréciation des stocks malgré des changements rapides dans les lignes de produits, la technologie ou un marché en déclin.
  • Ajustements ou réductions des prix sur les ventes, qui peuvent indiquer un problème avec la valeur de réalisation nette.
  • Inventaire dans lequel les numéros de référence (SKU) semblent être le même produit ou un produit similaire, mais ont des valeurs très différentes.
  • Les unités avec un numéro de référence en stock qui ont une valeur étendue relativement importante, mais peu ou pas d’historique de ventes ou d’achats dans le cadre du système d’inventaire permanent.
  • L’entité ne dispose pas de processus/contrôles pour évaluer les coûts standards et/ou les écarts entre les normes et les coûts réels et pour déterminer si ces montants doivent être capitalisés.
  • Calculs trop complexes des frais généraux et des coûts standards de la main‑d’œuvre.
  • Personnel comptable :
    • Parlez‑moi de la politique d’établissement des prix des stocks de l’entité et comment il identifie la dépréciation des stocks Parlez‑moi des situations dans lesquelles il vous a été demandé de retarder la dépréciation de l’inventaire pour cause d’obsolescence;
    • Parlez‑moi de toute situation où vous avez eu connaissance d’articles vendus à perte.
  • La direction et au personnel de la comptabilité et des finances.
  • Parlez‑moi de toute situation où l’entité a eu dans le passé tendance à surévaluer l’inventaire.
  • Personnel d’entrepôt.
  • Parlez‑moi des stocks endommagés, désuets et de la rotation de stock lent.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle du contrôle concerné.
  • Tester la valeur de l’inventaire.
  • Comparer la valeur d’inventaire avec sa valeur nette de réalisation pour identifier les amortissements nécessaires (par exemple en raison de l’obsolescence, d’une demande plus faible).
  • Examiner les registres d’inventaire permanent pour trouver les articles à rotation lente ou des produits obsolètes et évaluer la provision pour ce type d’article.

Stocks portés à l’actif de manière frauduleuse ou inappropriée

Overstating income by the improper capitalization of expenditures as inventory costs

  • Les coûts de personnel « général et administratif » sont inclus dans le modèle de calcul des coûts standard. L’entité capitalise des coûts aux stocks que les autres entreprises du domaine passent en charges.
  • Direction et du personnel comptable :
    • Parlez‑moi de la politique de capitalisation des coûts aux stocks de l’entité;
    • Parlez‑moi des raisons de tout écart inhabituel ou de tout changement inhabituel dans le processus/contrôle des coûts standard;
    • Le cas échéant, expliquez‑moi les raisons pour lesquelles la marge brute est sensiblement inférieure à celle des concurrents ou pourquoi le solde des stocks semble élevé par rapport aux concurrents ayant un volume de ventes similaire.
  • Evaluate the design and implementation of controls addressing significant fraud risk identified and determine if reliance on those controls is an important part of an appropriate response to the specific fraud risk. If so, test operating effectiveness of relevant controls.
  • Observer et interroger le personnel de la production afin de constater s’ils ont acquérir une compréhension de toutes les charges portées aux stocks.
  • Effectuer un examen analytique pour évaluer la proportion relative des composantes du coût des ventes par rapport aux périodes précédentes et/ou aux références de l’industrie.

Créances

Créances fictives :

(Inscrire des créances qui n’existent pas)

  • Montant élevé de créances à recevoir de parties liées ou de sources non connues.
  • Montants élevés d’escompte, de provisions ou de retours après la clôture de la période.
  • Créances de plus en plus âgées ou pour lesquelles on prolonge les conditions de crédit.
  • Reclassement des créances entre clients.
  • Radiation des soldes des clients pas longtemps après la fin de la période.
  • Diminution des provisions ou des réserves par rapport à la période antérieure.
  • Ventes massives aux clients près de la fin de la période (surstockage).
  • Créances en souffrance en hausse.
  • Diminution des ratios de liquidité générale ou relative.
  • Diminution non expliquée du roulement des créances.
  • Augmentation non expliquée du délai de recouvrement des créances.
  • Manque de contrôles des ventes et de la facturation.
  • Voir également le tableau des stratagèmes relatifs à la comptabilisation des produits.
  • Personnel des finances et à la direction :
    • Parlez‑moi de toute situation où l’entité a tenté d’obtenir du financement garanti par ses créances.
  • Personnel des ventes :
    • Parlez‑moi de toute situation où il a subi des pressions pour créer des factures de vente fictives.
  • Personnel de la comptabilité ou des ventes :
    • Parlez‑moi de tout situation ou a subi des pressions pour ajuster la valeur des créances.
  • Personnel de la comptabilité :
    • Parlez‑moi de toute situation ou il a subi des pressions pour créer des écritures de journal ou des factures pour une vente fictive de stocks ou d’actifs.
  • Parlez‑moi de toute situation où les clients ont subi des pressions pour accepter des commandes massives près de la fin de la période accompagné d’un droit de retour complet.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Choisir des ventes et des notes de crédit exécuter ce qui suit :
    • Examiner les documents à la livraison de marchandises (c.‑à‑d. commande d’achat, bordereau d’expédition, factures et journal des opérations de ventes);
    • Examiner les documents des retours et des réclamations des clients (registre de réception, note de débit, note de crédit, journal des opérations des comptes clients);
    • Déterminer s’il y a une quantité anormalement élevée de marchandises retournées qui ont été enregistrés après la fin de la période en examinant les rapports de retours de ventes;
    • Examiner les variations inhabituelles dans les ventes en demandant et en examinant les rapports de ventes quotidiens pour les ouvrables qui précèdent et qui suivent la fin de l’exercice (par exemple, cinq jours ouvrable);
    • Examiner s’il y a des transactions comptabilisées inhabituelles, suspectes ou non standard inscrites dans les comptes clients, y compris le reclassement des soldes des créances entre les clients.

Créances à recevoir de parties liées

(Inscrire des créances que l’entité n’a pas l’intention à percevoir)

  • Créances importantes et anciennes de parties liées, y compris les administrateurs, les employés et les directeurs.
  • De nombreux baux conclus entre parties liées.
  • Personnel concerné :
    • Parlez‑moi des ententes parallèles avec des parties liées qui prévoient un droit de retour ou l’annulation de contrat sans recours.
  • Personnel des services juridiques :
    • Parlez‑moi de l’objectif commercial au sujet de tous les baux conclus par l’entité avec des parties liées.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les termes des opérations entre parties liées pour déterminer s’ils sont conclus en dehors des activités courantes.
  • Faire une enquête sur les antécédents des clients et des fournisseurs pour déterminer s’il y a des parties liées et confirmer le caractère légitime des activités.
  • Examiner la documentation des opérations inhabituelles ou complexes qui sont survenues près de la fin de la période.
  • Rechercher des comptes bancaires ou des opérations d’entités sans but commercial apparent.
  • Examiner la nature et l’étendue des affaires avec des fournisseurs, des clients, des prêteurs et des emprunteurs importants pour déterminer s’il existe des relations jusqu’alors non révélées.
  • Confirmations de prêt (créances et dettes) pour les indications de garantie.
  • Exécuter d’autres procédures pour les confirmations laissées sans réponse et celles qui révèlent des écarts importants.
  • Examiner les décaissements importants, les avances et les investissements pour déterminer si l’entité finance une partie liée.
  • Convenir des ventes aux parties liées aux documents justificatifs (c’est‑à‑dire le contrat et le bon de commande) et examiner si elles sont enregistrées de manière appropriée.
  • Discuter avec le conseiller juridique, les anciens auditeurs et d’autres fournisseurs de services de ce qu’ils connaissent au sujet des parties à des opérations importantes.
  • s’informer au sujet des ententes parallèles avec les parties liées au sujet du droit de retour ou d’annulation de contrats sans droit de recours.

Réserves inadéquates ou défaut de comptabiliser correctement les mauvaises créances ou la dépréciation des créances

  • Provisions ou réserves au titre des mauvaises créances qui semblent être inadéquates par rapport aux périodes antérieures.
  • Réserves inadéquates dans le passé pour les créances irrécouvrables.
  • Pas de prise en compte ni d’ajustement apparent des indemnités en fonction de la dégradation des conditions économiques.
  • Le nombre moyen de jours pour le recouvrement des créances augmente par rapport aux périodes antérieures.
  • La direction :
    • Parlez‑moi des raisons des changements des taux des réserves ou la politique les régissant les créances.
  • S’informer auprès du personnel des ventes et du service du crédit :
    • Parlez‑moi de toute situation où il a subi des pressions pour accorder du crédit à des clients non solvables.
  • Personnel du service de crédit :
    • Parlez‑moi de toute situation où on lui a demandé d’étendre les conditions de paiement pour certains clients.
    • Parlez‑moi de de toute situation où l’entité a changé sa politique de crédit et, si oui, déterminer pourquoi.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Effectuer des procédures analytiques pour comparer la provision à celle des périodes antérieures et examiner les différences au‑delà du seuil établi.
  • Effectuer des procédures de fond pour vérifier le caractère raisonnable de la réserve pour créances douteuses.
  • Effectuer un examen rétrospectif de l’estimation de la période précédente en le comparant aux résultats réels de la période en cours (c’est‑à‑dire un examen rétrospectif en ce qui concerne la provision pour créances douteuses).

Placements

Valeur incorrecte

(Attribuer une valeur incorrecte aux titres

  • Déclin évident non enregistré de la juste valeur des titres de créances qui semblent être autre que temporaires.
  • Classement incorrect des titres de sorte qu’un titre est enregistré au coût amorti plutôt qu’à la juste valeur Pertes accumulées sur les titres disponibles à la vente dans les autres comptes de réserve lorsque les circonstances indiquent qu’elles doivent être comptabilisées comme une perte pour la période du résultat global.
  • Personnel du groupe d’investissement :
    • Parlez‑moi de la date à laquelle vous avez reçu une réponse inhabituelle à votre communication selon laquelle une sécurité est compromise autrement que temporairement;
    • Parlez‑moi si l’intention d’investissement et la classification de l’entreprise, telles qu’elles ont été déclarées et communiquées, sont conformes aux instructions d’investissement que vous recevez.
  • Personnel de gestion :
    • Parlez‑moi de la raison pour laquelle vous n’avez pas enregistré de perte pour une baisse durable de la juste valeur d’un titre et qui a été impliqué dans la décision de ne pas enregistrer la perte.
  • Personnel comptable:
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle on vous a demandé ou fait pression sur vous pour que vous enregistriez des titres dans une catégorie qui n’est pas conforme à l’intention initiale de la direction, ou à la classification initiale;
    • Parlez‑moi de toute situation dans laquelle toutes les plus-values et moins-values latentes sur titres ont été enregistrées et, si ce n’est pas le cas, indiquez-en‑la raison;
    • Parlez‑moi des situations dans lesquelles il vous a été demandé de reporter la reconnaissance d’une atteinte à la sécurité.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Acquérir une compréhension du processus suivi par la direction pour classer les placements, et se demander si les activités en ce domaine appuient ou contredisent l’intention avouée de la direction. Revoir les documents écrits sur les stratégies de placement, les registres des activités et les comptes rendus de réunions du conseil d’administration.
  • Exécuter des recalculs, si nécessaire, pour déterminer si :
    • les pertes et les gains latents sont calculés conformément au référentiel d’information financière applicable;
    • le revenu de placements est calculé correctement;
    • les titres sont évalués correctement en conformité avec le référentiel d’information financière applicable (c.‑à‑d. au coût amorti ou à la juste valeur);
    • les titres sont bien classés conformément au référentiel d’information financière applicable suivant l’intention de la direction;
    • tous les titres dépréciés sont ramenés à leur juste valeur.
  • Exécuter des procédures de séparation des périodes pour déterminer si les achats, les ventes et les revenus de placement sont comptabilisés dans la bonne période.
  • Examiner les différences significatives identifiées dans la valeur des investissements sur la confirmation/déclaration et le montant des confirmations à enregistrer par l’entreprise.

Placements fictifs

(Inscrire des placements qui n’existent pas)

  • Placements sans documents justificatifs et/ou qui ne paraissent pas dans les relevés des courtiers.
  • Personnel de la comptabilité :
    • Parlez‑moi de toute situation où on lui a demandé d’inscrire des placements fictifs, ou s’il a subi des pressions pour le faire.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Déterminer si les placements existent véritablement au moyen d’une inspection physique ou d’une demande de confirmation auprès de l’émetteur ou du dépositaire.
  • Faire confirmer les opérations non réglées avec la maison de courtage de valeurs.
  • Examiner les comptes rendus de réunion des directeurs pour déterminer si les placements ont été autorisés par le conseil et que l’achat de titres s’est fait selon la politique de l’entité.
  • Examiner les ententes de partenariat ou autres ententes similaires.
  • Examiner s’il existe une séparation appropriée des tâches pour l’achat, l’enregistrement et le maintien de la garde des investissements.

Autres actifs

Capitalisation de dépenses inappropriées traitées comme des coûts d’immobilisations en vue d’augmenter la valeur des actifs

  • Solde inhabituellement élevé des actifs immobilisés.
  • Capitalisation massive d’immobilisations.
  • Augmentation plus rapide des coûts capitalisés que des produits sur de longues périodes.
  • Coûts capitalisés à une valeur autre que le coût historique.
  • Les politiques comptables qui ont été (ou sont) agressives en ce qui concerne la capitalisation.
  • Dépenses de réparation et d’entretien (ou autres dépenses d’exploitation) qui diminuent à un rythme incompatible avec les activités d’exploitation (ce qui peut signifier qu’elles ont été capitalisées plutôt que passées en charges).
  • Personnel comptable :
    • Parlez‑moi de toute situation où on lui a demandé d’inscrire des réparations courantes comme coûts capitalisés.
  • Demander les dates auxquelles les actifs sont mis en service et si les intérêts ou les impôts fonciers payés qui ont été capitalisés au‑delà de la date de mise en service.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les améliorations capitalisées des biens et équipements et déterminer si elles ajoutent ou non à l’utilité ou augmentent la durée de vie de l’actif. Sinon, évaluez pourquoi les coûts n’ont pas été comptabilisés en tant que dépenses.
  • Tester les ajouts d’immobilisations en obtenant des détails à l’appui.

Immobilisations fictives

(Inscription d’actifs qui n’existent pas)

  • Immobilisations aux livres n’ayant pas un but précis pour l’entreprise.
  • Absence d’un grand livre auxiliaire pour enregistrer les additions et les mises hors service.
  • Absence de politiques et de procédures pour déterminer si les biens immobiliers et l’équipement ont été reçus et comptabilisés correctement.
  • Absence de politiques et de procédures écrites concernant l’enregistrement, la mise hors service et la cession d’immobilisations.
  • Personnel des achats ou de la comptabilité.
  • Parlez‑moi de toute situation où on lui a demandé de préparer de fausses factures, écriture de journal pour l’achat d’immobilisation ou introduire un ajout d’actif sans les pièces justificatives appropriées.
  • Evaluate the design and implementation of controls addressing significant fraud risk identified and determine if reliance on those controls is an important part of an appropriate response to the specific fraud risk. If so, test operating effectiveness of relevant controls.
  • Visiter les installations de l’entité et examiner les immobilisations. Aussi, en choisir certaines dans la liste et les retracer sur les lieux pour en confirmer l’existence.
  • Déterminer si les actifs mis hors service ou vendus ont été retirés du solde des immobilisations déclarées.

Manipulation de la valeur des immobilisations

Enregistrement des actifs à un prix supérieur au coût d’achat

Report des charges de dépréciation

  • Existence d’une évaluation douteuse des actifs immobilisés.
  • Absence de rapport, de liste détaillée et/ou de preuves sous-jacentes pour l’évaluation des actifs immobilisés.
  • Absence de politiques et de procédures écrites adéquates concernant l’évaluation des actifs immobilisés.
  • Réticence à reconnaître les indicateurs de déficience existants ou réponse insuffisante à l’existence de ces indicateurs.
  • Personnel des achats et de la comptabilité :
    • Parlez‑moi si on lui a déjà demandé d’inscrire des actifs à un coût autre que le coût historique, ou s’il a subi des pressions pour le faire.
  • Personnel comptable :
    • Parlez‑moi des déficiences que vous avez enregistrées et de leur cause sous‑jacente.
    • Dites‑moi si l’on vous a demandé de reporter une réduction de valeur d’un actif immobilisé.
  • Directeur commercial :
    • Parlez‑moi de tout problème de productivité d’usines, d’entrepôts ou de sites spécifiques.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Tester les valeurs d’addition des immobilisations pour déterminer si elles sont comptabilisées en conformité avec le référentiel d’information financière applicable.
  • Observer les immobilisations, examiner le grand livre auxiliaire des immobilisations et les autres documents s’y rapportant, et demander à la direction s’il y a :
    • une diminution importante de la valeur de l’actif;
    • un changement dans le mode d’utilisation de l’actif;
    • un changement défavorable dans le contexte juridique ou économique, une action ou une évaluation défavorable d’une autorité de réglementation qui affecterait la valeur de l’actif.

Stratagème relatif à l’amortissement

Attribution d’une durée de vie utile estimée déraisonnable

Reporter le raccourcissement de la durée de vie utile estimée

  • Dépréciation anormalement lente des immobilisations ou longues périodes d’amortissement.
  • Tendance inattendue à la baisse de la charge d’amortissement.
  • Absence de politique écrite sur l’amortissement.
  • Personnel comptable.
  • Parlez‑moi de toute situations où on lui a demandé de manipuler la durée de vie ou les valeurs de reprise des actifs, ou s’il a subi des pressions pour le faire.
  • Parlez‑moi de tout changement dans les estimations de la durée de vie des actifs.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les charges d’amortissement des exercices antérieurs et les comparer avec les charges de l’exercice en cours pour en déterminer la vraisemblance.
  • Examiner la liste détaillée des immobilisations et évaluer les estimations la durée de vie attribuée.
  • Choisir des immobilisations et recalculer leur valeur comptable nette à la date du bilan à partir de la durée de vie estimée de l’actif.

Passifs

Sous-évaluation des charges ou dissimulation de passifs :

Capitalisation inappropriée des coûts ou le report de l’enregistrement des dépenses

  • Augmentation innatendue des ratios de liquidité générale ou relative d’une période à l’autre.
  • Améliorations inattendues de la marge bénéficiaire brute.
  • Augmentation des stocks qui ne correspond pas avec les des créditeurs.
  • Personnel comptable :
    • Parlez‑moi des situations où on lui a demandé de reporter des dépenses dans une période ultérieure.
  • Effectuer un test de séparation des périodes pour s’assurer que les dépenses sont comptabilisées dans la bonne période. Se concentrer sur la question de savoir si des dépenses courantes ont été enregistrées dans le prochain rapport.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Voir les comptes de recettes en baisse (comptabilisation incorrecte des recettes) pour des réponses potentielles pertinentes.
  • Comparer les dépenses et les passifs de l’année en cour et des exercices antérieurs afin d’y déceler des tendances inhabituelles.
  • Effectuer une analyse au moyen des ratios des liquidités générale et relative. Examinez les dépenses capitalisées afin de déterminer s’il est plus approprié de les classer en tant que dépenses.

Sous-évaluer les charges ou dissimuler le passif : Entités hors bilan

(Établir des entités hors bilan avec des parties liées pour concilier les dettes ou la manipulation des résultats d’exploitation)

  • Entités hors bilan complexes interreliées qui ont des placements mutuels et qui effectuent des opérations entre elles et avec l’entité, y compris des achats ou des ventes d’actifs et des ententes d’exploitation.
  • Ententes hors bilan pour des dettes qui sont garanties par ses actifs ou des cautions.
  • Constate des gains sur la vente d’actifs et des honoraires pour des services liés à ces actifs (p. ex. contrat de marketing ou de gestion) après leur vente à des entités ad hoc non consolidées à faible capitalisation.
  • Rachète des actifs qui ont été vendus à des entités ad hoc;
    vend des contrats de cession‑bail avec une partie liée.
  • Investissements faits par des entités ad hoc non consolidées à faible capitalisation (contrôlées par les dirigeants de l’entité).
  • La direction et au personnel des services juridiques :
    • Parlez‑moi si l’entité est affiliée à une entité ad hoc, une société ou une coentreprise, ou si elle les commandite;
    • Parlez‑moi des raisons qui poussent l’entité à établir ce genre de relation;
    • Parlez‑moi de la structure juridique de l’entité ad hoc;
    • Expliquez‑moi comment l’entité a comptabilisé l’entreprise (au coût ou selon la méthode de la mise en équivalence);
    • Parlez‑moi de toute disposition restrictive des accords conclus avec des entités ad hoc ou d’autres entreprises;
    • Parlez‑moi des instruments financiers qui sont tenus en fiducie légale;
    • Parlez‑moi de situations où l’entité s’engage dans d’autres activités hors bilan;
    • Parlez‑moi de situations où l’entité s’engage dans d’autres activités hors bilan;
    • S’informer au sujet de l’existence de toute entente parallèle (verbale ou écrite) non contenue dans le contrat original avec des entités ad hoc ou d’autres entreprises;
    • S’informer au sujet des parties liées mêlées à la gestion des placements ou qui reçoivent une rémunération des placements.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner tous les contrats de placements et de coentreprises conclus par l’entité.
  • Voir la rubrique Opérations entre parties liées dans la colonne portant sur la comptabilisation des produits.
  • Confirmation des conditions de l’accord avec les parties liées.
Stratagèmes, identificateurs et réponses de fraude résultant un détournement d’actifs

Directives du BVG

Stratagèmes, identificateurs et réponses de fraude résultant un détournement d’actifs

Note 1 : Ce schéma n’est qu’une illustration à laquelle se référer pour détecter les risques de fraudes au cours d’un audit d’états financiers et identifier une réponse. Elles ne couvrent pas tous les stratagèmes possibles ou les indicateurs potentiels, qui permettraient de démontrer une compréhension approfondie des risques de fraude propres à l’entité, et ne donnent pas non plus la liste de contrôle exhaustive de toutes les réponses d’audit potentielles aux schémas spécifiques illustrés. Nous faisons appel à notre jugement professionnel et prenons en considération les contrôles internes de l’entité, qui peuvent constituer une partie importante de notre réponse.

Note 2 : Le choix des personnes à interroger se fait en fonction des risques identifiés particuliers. Le choix ne se limite pas aux membres de la direction et des services comptables. Il peut s’étendre notamment au personnel des entrepôts ou de l’expédition, au personnel des ventes, aux distributeurs, aux fournisseurs et aux clients.

Stratagème Indices de l’existence d’un stratagème Personnes à interroger et questions à leur poser Réponse d’audit possible au risque identifié

Liquidités

Revenus ou rentrées de fonds non enregistrés

(Défaut d’inscrire des ventes ou d’autres éléments de revenus)

  • Collecte déficiente.
  • Diminution inhabituelle des liquidités.
  • Diminution des ventes accompagnées d’une augmentation du coût des marchandises vendues.
  • Écarts inexpliqués entre les soldes de trésorerie et les postes de rapprochement.
  • Écritures de contrepassation ou ajustements qui nécessite un rapprochement des livres ou les registres au montant en mains.
  • Contrôles de l’intégralité des ventes enregistrées déficients.
  • Séparation inadéquate des tâches entre les employés qui ouvrent le courrier et ceux qui enregistrent les recettes.
  • Les encaissements reçus d’un client tenus dans un compte pour une longue période avant d’être appliqués au solde à recevoir du client.
  • La direction ou au service d’audit interne :
    • Parlez‑moi de toute situation où des vols de recettes ont été commis par les employés;
    • Parlez‑moi de la politique de l’entité qui porte sur la surveillance du personnel de ventes qui n’est pas sur place (s’il y a lieu) ou des propriétés locatives qui génèrent des rentrées pour l’entité;
    • Parlez‑moi des éléments de rapprochement ou les écarts qui sont traités et examinés par la direction.
  • La direction et au personnel de vente :
    • Parlez‑moi de toute situation où il y a eu beaucoup de plaintes de la part de clients au sujet de la facturation ou de paiements qui n’auraient pas été appliqués à leur compte.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Comparer les rubans de caisse enregistreuse à l’argent en mains.
  • Tester les transactions de vente avec les détails justificatifs pour évaluer l’exhaustivité des transactions enregistrées. Tester tous les éléments de rapprochement significatifs comme la réconciliation de revenu, liquidités et comptes recevables aux données justificatives.

Ventes ou créances sous‑évaluées

  • Voir la rubrique Revenus ou rentrées de fonds non enregistrés
  • La direction ou au groupe de l’audit interne :
    • Parlez‑moi de toute situation où les employés ont manipulé des écritures de ventes ou d’encaissements.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les factures de ventes et les comparer aux commandes d’achat et aux bons de livraison des clients.
  • Examiner les encaissements comptant reçus des clients pour s’assurer que les paiements sont faits en conformité avec les modalités de vente et que tous les escomptes sont correctement enregistrés.

Décaissements frauduleux

(Décaissements des fonds de l’entité, y compris l’émission de faux crédits et rabais, de pots‑de‑vin à des fournisseurs desquels l’employé reçoit une ristourne)

  • Les employés qui s’occupent de la caisse enregistreuse ont le pouvoir d’annuler leurs propres opérations.
  • Absence d’examen des remboursements, des crédits, des rabais, etc.
  • Nombre ou valeur élevé d’opérations de vente ou d’achat annulées sans documents justificatifs.
  • Rubans de caisse enregistreuse manquants ou altérés.
  • Montants élevés de remboursements, de crédits, et de rabais accordés aux fournisseurs.
  • Nombre important d’employés qui ont accès à l’encaisse, aux chèques et aux commandes d’achat.
  • Dépassement des dépenses budgétées non expliqué.
  • Éléments de rapprochement inhabituels ou résolution tardive de ces éléments.
  • Personnel de la comptabilité et autres personnels concernés :
    • Parlez‑moi de la politique de l’entité qui porte sur le traitement des remboursements, des rabais ou des crédits. Demander si ces opérations sont vérifiées par des personnes compétentes Parlez‑moi de toute situation où la politique de l’entité au sujet de l’approbation/signatures des chèques a été facile à contourner et, si c’est le cas, par qui et à quelle fréquence. S’informer au sujet des éléments de rapprochement non expliqués pour les comptes de banques et demander à voir les documents justificatifs;
    • S’informer pourquoi certains indicateurs sont présents et rapprocher les explications à des éléments de preuve.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les documents justificatifs des opérations annulées ou remboursées.
  • Retracer les conditions de la transaction de vente jusqu’aux détails justificatifs afin de déterminer si les rabais ou remises ont été correctement mesurés et appliqués.
  • Comparer le niveau des remises et rabais en pourcentage des recettes de l’année en cours aux mêmes ratios de l’année précédente.
  • Déterminer s’il existe une liste des fournisseurs approuvés et vérifier les activités inhabituelles ou trop nombreuses avec un vendeur en particulier.
  • Enquêter au sujet des opérations entre parties liées.
  • Tester les éléments de rapprochement dans les rapprochements bancaires.

Décaissements frauduleux : Vol et falsification des chèques de l’entité

Les systèmes de paiement et de restitution (par exemple, un employé paie indûment un vendeur ou paie deux fois une facture à un vendeur, puis intercepte et encaisse le chèque retourné par le vendeur)

  • Voir la rubrique Revenus ou rentrées de fonds non enregistrés Absence de protection adéquate de l’encaisse ou des chèques reçus.
  • Éléments de rapprochement inhabituels ou résolution tardive de ces éléments.
  • Quantité excessive de chèques annulés.
  • Chèques émis aux employés autres que les chèques réguliers de paie.
  • Dépenses générales excessives (publicité, conseil juridique, etc.) ou tendances des dépenses inattendues.
  • Paiements, remboursements, rabais, remises et crédits, etc. doubles ou multiples remis à un même fournisseur.
  • Chèques émis au nom de la caisse.
  • Absence de séparation adéquate des tâches entre les personnes autorisées à traiter les chèques et les personnes qui exercent un rôle de supervision/ approbation.
  • Personnel de la comptabilité, des finances et de la trésorerie :
    • Parlez‑moi de la politique d’ouverture de comptes bancaires et de l’identité des personnes qui ont le pouvoir de tenir ces comptes.
    • Parlez‑moi de toutes situations ou vous deviez ouvrir certains comptes bancaires dont l’utilité ne semble pas liée aux activités de l’entité.
  • Personnel comptable :
    • Parlez‑moi de toute situations où la politique de l’entité au regard des chèques est facile à contourner et, si c’est le cas, par qui et à quelle fréquence ces contrôles peuvent être contournés.
    • À quelle fréquence la liste des fournisseurs est vérifiée et mise à jour.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Examiner les comptes bancaires ouverts par l’entité pour vérifier qu’ils sont dûment autorisés et que seul le personnel autorisé effectue des retraits de ces comptes.
    Sélectionner un échantillon de chèques annulés et examiner si l’on peut trouver des éléments montrant qu’il y a eu altération ou falsification.
  • Sélectionner un échantillon de chèques et examiner l’endossement pour vérifier si les chèques ont été endossés par des personnes autorisées et s’ils ont été déposés dans les comptes bancaires autorisés.
  • Sélectionner un échantillon de chèques annulés et examiner la validité des personnes à qui ils sont destinés.
  • Sélectionner un échantillon de chèques émis à la caisse, au porteur, à des fournisseurs inconnus ou à des employés.
  • Sélectionner un échantillon de paiements pour déterminer s’il y a des paiements multiples ou identiques, des remboursements, etc., produits selon un possible stratagème d’interception de paiements retournés.
  • Sélectionner un échantillon de paiements pour déterminer si des dépenses générales excessives ont eu lieu.
  • Revoir la liste des fournisseurs pour déterminer s’il existe des sociétés coquilles ou des sociétés qui n’ont pas d’utilité commerciale apparente ou pour vérifier si un fournisseur est associé aux employés d’une manière ou d’une autre.

Fraude liée à la paie

Employés fictifs

(Création d’employés et de dossiers fictifs pour la liste de paie et l’encaissement des chèques émis à ces employés)

  • Absence de séparation adéquate des tâches liées à l’embauche, au traitement de la paie et au décaissement (ressources humaines c. paie).
  • Absence de procédures adéquates régissant l’embauche et le licenciement.
  • Absence de contrôles sur les embauches ou les fins d’emploi.
  • Écarts significatifs entre le budget et le réel pour les dépenses de rémunération.
  • La direction :
    • Parlez‑moi de la politique de l’entité qui porte sur l’embauche, les augmentations de salaire et le licenciement des employés.
    • Parlez‑moi des contrôles des ajouts et des retraits d’employés à la liste de paie et du rapprochement des dépenses de la paie d’une période à l’autre.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Obtenir le passage des chèques de paie et l’examiner pour s’assurer que tous les chèques suivent un ordre numérique. Sélectionner des employés et retracer les heures travaillées aux feuilles de temps (s’assurer que ces feuilles des employés rémunérés à l’heure sont approuvées par le superviseur) et déterminer si le dossier des employés contient tous les documents appropriés de l’embauche.
  • Exécuter la même procédure pour les chèques de paie manuels. Déterminer également pourquoi les chèques manuels ont été émis.
  • Examiner les changements au système ou au registre de paie est documenté et justifiés de manière adéquate.

Heures ou taux de rémunération falsifiés

  • Absence de contrôle sur le temps déclaré pour les employés rémunérés à l’heure.
  • Absence de procédures de contrôle adéquates concernant les modifications des taux de rémunération (salaire ou taux horaire).
  • Absence de politiques et de procédures dictant l’octroi de primes, la remise de commissions, etc.
  • La Direction.
  • Parlez‑moi de toute situation ou l’entité a connu des problèmes de quotas irréalistes pour les ventes ou les heures travaillées.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Rapprocher les feuilles de temps ou les cartes de pointage (portant la signature du superviseur et la signature de l’employé) aux chèques de paie ou au passage des chèques.
  • Pour les employés aux chèques de paie ou au passage des chèques vérifier s’ils ont des documents approuvés.
  • Refaire le calcul des commissions en rapprochant les factures de ventes aux commandes de vente, aux documents d’expédition et aux reçus des clients.

Stocks

Vol de stocks

  • Réduction excessive de la valeur des stocks par rapport aux réductions des périodes antérieures.
  • Absence de séparation adéquate des tâches entre les personnes autorisées à acheter ou vendre du stock, les personnes qui tiennent les livres et les personnes qui ont la garde des stocks.
  • La direction.
  • Parlez‑moi de la politique de l’entité qui porte sur la réduction de la valeur des stocks.
  • Parlez‑moi de la politique de l’entité qui porte sur les décomptes d’inventaire et la manière d’expliquer et de traiter les écarts.
  • Dites‑moi s’il y a eu des rétrécissements ou des ajustements inhabituels, ou si vous avez reçu une réponse du personnel de fabrication / entrepôt pour enquêter sur les différences d’inventaire physiques.
  • Évaluer la conception et la mise en œuvre des contrôles portant sur les risques de fraude importants identifiés et déterminer si le recours à ces contrôles est un élément important d’une réponse appropriée au risque de fraude spécifique. Dans l’affirmative, tester l’efficacité opérationnelle des contrôles pertinents.
  • Observer toute la prise d’inventaire et analyser les décomptes de stock pour déterminer s’il y a un écart entre le décompte et les livres.
  • Analyser les tendances des réductions de la valeur des stocks.
Compréhension et évaluation des contrôles mis en place pour contrer la fraude

Exigences des NCA

L’auditeur doit considérer les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes qu’il a identifiés comme des risques importants et, en conséquence, s’il ne l’a pas déjà fait, identifier les contrôles de l’entité visant à répondre à ces risques, évaluer leur conception et déterminer s’ils ont été mis en place. (NCA 240.28)

Directives des NCA

La direction peut être amenée à porter des jugements sur la nature et l’étendue des contrôles qu’elle choisit de mettre en place et sur la nature et l’étendue des risques qu’elle décide d’assumer. Pour déterminer les types de contrôles à mettre en place dans le but de prévenir et de détecter les fraudes, la direction prend en compte les risques que les états financiers puissent comporter des anomalies significatives résultant de fraudes. Dans sa démarche, la direction peut être amenée à conclure qu’il n’est pas efficace par rapport au coût de mettre en place et de maintenir un contrôle particulier lorsque la réduction attendue des risques d’anomalies significatives résultant de fraudes est limitée. (NCA 240.A32)

Il est donc important pour l’auditeur d’acquérir une compréhension des contrôles conçus, mis en place et maintenus par la direction pour prévenir et détecter les fraudes. En identifiant les contrôles qui visent à répondre aux risques d’anomalies significatives résultant de fraudes, l’auditeur peut constater, par exemple, que la direction a sciemment accepté les risques associés à une non‑séparation des tâches. Par ailleurs, les informations obtenues dans le cadre de l’identification de ces contrôles, de l’évaluation de leur conception et de la vérification de leur mise en place peuvent également être utiles pour identifier les facteurs de risque de fraude susceptibles d’avoir une incidence sur l’évaluation par l’auditeur des risques que les états financiers comportent des anomalies significatives résultant de fraudes. (NCA 240.A33)

Directives du BVG

Voir la section BVG Audit 5031 pour obtenir des directives sur l’acquisition d’une compréhension du système de contrôle interne de l’entité, y compris les contrôles à l’égard des risques d’anomalies significatives au niveau des assertions dans la composante des activités de contrôle.

En cas d’absence de programmes et de contrôles visant à atténuer les risques spécifiques de fraude ou par ailleurs à les prévenir, à les contrer et à les déceler, déterminer s’il s’agit d’une déficience du contrôle interne à communiquer à la haute direction et au comité d’audit.

Voir BVG Audit 2220 pour obtenir des directives sur la communication des déficiences.

Stratagèmes, identifications et réponses lors de fraude dans l’approvisionnement

Note 1 : Ce schéma n’est qu’une illustration à laquelle se référer pour détecter les risques de fraudes au cours d’un audit d’états financiers et identifier une réponse. Elles ne couvrent pas tous les stratagèmes possibles ou les indicateurs potentiels, qui permettraient de démontrer une compréhension approfondie des risques de fraude propres à l’entité, et ne donnent pas non plus la liste de contrôle exhaustive de toutes les réponses d’audit potentielles aux schémas spécifiques illustrés. Nous faisons appel à notre jugement professionnel et prenons en considération les contrôles internes de l’entité, qui peuvent constituer une partie importante de notre réponse.

Note 2 : Le choix des personnes à interroger se fait en fonction des risques identifiés particuliers. Le choix ne se limite pas aux membres de la direction et des services comptables. Il peut s’étendre notamment au personnel des entrepôts ou de l’expédition, au personnel des ventes, aux distributeurs, aux fournisseurs et aux clients.

Stratagème Indices de l’existence d’un stratagème Personnes à interroger et questions à leur poser (voir note 2) Réponse d’audit possible au risque identifié

Approvisionnement

Fractionnement d’un marché

(Séparer un besoin en un certain nombre de petits contrats afin de contourner des contrôles)

  • Plusieurs contrats à fournisseur unique dont la valeur est tout juste inférieure au seuil monétaire établi pour ce type de contrat sont attribués à un même fournisseur.
  • Des contrats qui portent sur des biens ou des services identiques ou similaires.
  • Des contrats sont octroyés pendant une courte période de temps.
  • Des contrats sont octroyés l’un après l’autre : un nouveau contrat à fournisseur unique est attribué à l’approche de la fin du contrat à fournisseur unique précédent.
  • Demander au personnel chargé de l’approvisionnement pourquoi les besoins n’ont pas été regroupés dans un seul marché concurrentiel.
  • Rechercher des tendances inhabituelles dans l’octroi des contrats à fournisseur unique, comme un pic dans le nombre de contrats à fournisseur unique octroyés pour un montant donné.
  • S’il y a un nombre inhabituellement élevé de contrats à fournisseur unique dont la valeur est juste en deçà du seuil d’attribution de ces contrats, cela peut indiquer qu’il y a eu un fractionnement d’un marché.

Recours abusif à des modifications de contrat

(Un contrat est octroyé à bas prix dans un premier temps, puis il est modifié substantiellement pour en accroître la valeur)

  • Des modifications importantes sont apportées à l’étendue du contrat original.
  • Des modifications sont apportées pour des services qui n’ont aucun rapport avec le contrat original.
  • Demander au personnel chargé de l’approvisionnement pourquoi les coûts additionnels n’ont pas été prévus dans le contrat original.
  • Rechercher des contrats qui ont des modifications importantes.
  • Évaluer si les modifications sont raisonnables ou si elles sont pour des éléments prévisibles qui auraient dû être inclus dans le contrat original.

Recours inapproprié à un fournisseur unique

(octroyer un contrat à un fournisseur unique alors qu’il aurait dû être attribué dans le cadre d’un processus concurrentiel)

  • Des contrats à fournisseur unique qui ne semblent pas satisfaire aux critères prévus à l’article 6 du Règlement sur les marchés de l’État, à savoir :

    a) les cas d’extrême urgence où un retard serait préjudiciable à l’intérêt public;

    b) les cas où le montant estimatif de la dépense ne dépasse pas selon le cas :

    (i) 25 000 $,

    (ii) 100 000 $, s’il s’agit d’un marché portant sur la prestation de services d’ingénieurs ou d’architectes ou d’autres services nécessaires à la planification, à la conception, à la préparation ou à la surveillance de la construction, de la réparation, de la rénovation ou de la restauration d’un ouvrage, ou

    (iii) 100 000 $, s’il s’agit d’un marché que doit conclure le membre du Conseil privé de la Reine pour le Canada responsable de l’Agence canadienne de développement international et qui porte sur la prestation de services d’ingénieurs ou d’architectes ou d’autres services nécessaires à la planification, à la conception, à la préparation ou à la surveillance d’un programme ou projet d’aide au développement;

    c) les cas où la nature du marché est telle qu’un appel d’offres ne servirait pas l’intérêt public; ou

    d) les cas où le contrat ne peut être exécuté que par une seule personne.

  • Demander au personnel chargé de l’approvisionnement pourquoi les contrats ont été conclus sans lancer un appel d’offres, alors qu’ils ne satisfaisaient pas aux critères applicables.
  • Rechercher des contrats à fournisseur unique pour lesquels les raisons justifiant l’octroi de ces contrats sans appel d’offres sont absentes ou inadéquates.

Adaptation de l’appel d’offres

(adapter un énoncé des travaux afin de favoriser un fournisseur en particulier, lui donnant ainsi un avantage injuste sur les autres fournisseurs potentiels)

  • Les spécifications indiquent une marque donnée sans ajouter « ou son équivalent ».
  • Des spécifications vagues ou incomplètes.
  • Des spécifications très restreintes ou trop précises.
  • Moins de fournisseurs que prévu ont soumissionné.
  • D’autres fournisseurs ou soumissionnaires se sont plaints que les spécifications correspondaient trop à celles d’un seul fournisseur.
  • Demander qui a rédigé les spécifications ou qui a été consulté à ce sujet.
  • Demander des informations sur les liens établis par le passé entre l’entité et le soumissionnaire retenu.
  • Demander des informations sur le nombre de soumissionnaires qui participent généralement à des projets similaires.
  • Revoir les évaluations des soumissions.
  • Obtenir le rapport du surveillant de l’équité, s’il y a lieu.
  • Comparer les caractéristiques de la soumission avec des projets similaires.
  • Examiner les contrats déjà octroyés au fournisseur retenu par le passé.
Directives concernant l’évaluation des programmes et des contrôles mis en place par la direction pour contrer la fraude

Directives du BVG

Directives concernant l’évaluation des programmes et des contrôles mis en place par la direction pour contrer la fraude

Les programmes et les contrôles (manuels ou automatisés) mis en place par la direction pour contrer la fraude peuvent être contournés s’il y a collusion entre deux ou plusieurs personnes ou par un contournement inapproprié du contrôle interne par la direction. Par conséquent, l’évaluation du risque de fraude par la direction devrait prendre en considération et apprécier la possibilité de collusion et/ou de contournement des contrôles par la direction. L’auditeur doit aussi évaluer si les programmes et les contrôles de l’entité sont conçus pour prévenir ou détecter des anomalies significatives résultant d’un risque de fraude, y compris la collusion et le contournement des contrôles par la direction. S’il est établi que la direction a conçu des programmes et des contrôles efficaces, l’auditeur évaluera si les programmes et les contrôles pertinents ont été mis en œuvre. Connaissant les programmes et les contrôles mis en place par la direction pour contrer la fraude, l’auditeur pourra élaborer sa réponse d’audit aux risques de fraude, qui pourrait comprendre des tests de l’efficacité du fonctionnement de ces contrôles.

Se reporter à la section BVG Audit 5031 pour obtenir des directives sur le système de contrôle interne de l’entité et sa pertinence pour l’audit.

Aperçu

L’auditeur doit évaluer si les programmes et les contrôles de l’entité qui visent les risques identifiés d’anomalies significatives résultant d’une fraude au niveau des états financiers et au niveau des assertions afin de déterminer s’ils ont été conçus, mis en œuvre et tenus de manière convenable. Ces programmes et ces contrôles sont :

  • les programmes généraux conçus pour prévenir, dissuader et détecter la fraude (y compris les programmes visant à promouvoir une culture d’honnêteté et de comportement éthique);
  • les contrôles spécifiques conçus pour atténuer des risques de fraude spécifiques.

Évaluation des programmes et des contrôles mis en place par la direction pour contrer la fraude

L’évaluation des programmes et des contrôles mis en place par la direction pour contrer la fraude portera sur :

  • l’obligation redditionnelle de la direction;
  • la surveillance exercée par le conseil d’administration et le comité d’audit;
  • l’environnement de contrôle;
  • la volonté de dissuader, de détecter et de corriger la fraude;
  • l’évaluation par la direction des risques de fraude;
  • les activités de contrôle;
  • le souci de l’intégrité des employés et des tiers;
  • l’information et les communications au sujet de la fraude;
  • les systèmes de surveillance et d’audit;
  • les enquêtes et les mesures de correction d’une fraude identifiée.

Obligation redditionnelle de la direction

La direction est responsable au premier chef d’établir et de surveiller les programmes et les contrôles de prévention et de détection de la fraude. Bien que la direction puisse déléguer certaines fonctions aux groupes des enquêtes, de l’audit interne, de la sécurité ou autres, un programme visant à contrer la fraude ne peut être efficace que si la direction en accepte l’entière responsabilité.

Surveillance exercée par le conseil d’administration et le comité d’audit

Pour être efficace, un programme de contrôle de la fraude doit faire l’objet d’une surveillance active de la part du conseil d’administration ou du comité d’audit. Il faut se demander si le comité d’audit ou le conseil d’administration :

  • surveille les programmes et les contrôles mis en place par la direction pour contrer la fraude, y compris l’identification des risques de fraude et la mise en place de mesures visant à contrer la fraude;
  • surveille les possibilités pour la direction de contourner les contrôles ou d’influencer de manière inappropriée le traitement de l’information financière;
  • surveille les mécanismes mis à la disposition des employés pour faire part de leurs préoccupations;
  • examine l’information communiquée par la direction pour en évaluer la vraisemblance par rapport aux résultats de l’exercice antérieur ou aux résultats prévus, et par rapport aux moyennes observées dans l’industrie et chez les pairs;
  • demande l’opinion des auditeurs internes et de l’auditeur indépendant au sujet de l’intervention de la direction dans le traitement de l’information financière et, en particulier, sa capacité de manipuler l’information traitée par le système d’information financière de l’entité;
  • reçoit des rapports périodiques sur la nature, l’état et le règlement de toute fraude alléguée ou suspectée et de tout agissement répréhensible;
  • encourage le groupe de l’audit interne à faire part de toute préoccupation qu’il pourrait entretenir au sujet de l’engagement de la direction en faveur de bonnes mesures de contrôle ou à signaler toute allégation ou tout soupçon de fraude;
  • examine le plan d’audit interne pour vérifier, notamment, si le risque de fraude y est inscrit;
  • possède la capacité et le pouvoir d’enquêter au sujet de toute fraude alléguée ou suspectée qui est portée à son attention, y compris le pouvoir de faire appel à des conseillers juridiques, des experts comptables ou autres professionnels, au besoin.

Environnement de contrôle

Une culture solidement ancrée dans les valeurs d’honnêteté, d’intégrité et de comportement éthique est essentielle à un programme efficace de contrôle de la fraude. L’examen par l’équipe de mission de l’environnement de contrôle inclut nécessairement l’examen de la culture d’entreprise au niveau de l’entité, de la haute direction, des directions et des opérations.

Dans l’examen de l’environnement de contrôle, l’auditeur doit se demander :

  • si l’entité a adopté un code de déontologie écrit qui s’applique au premier dirigeant, au dirigeant principal des finances, au dirigeant de la comptabilité ou contrôleur, ou aux personnes qui exécutent des fonctions similaires;
  • pour quelles raisons l’entité n’a pas adopté un tel code de déontologie si tel est le cas.

On entend par « code de déontologie » la codification de normes conçue pour dissuader les comportements qui ne sont pas éthiques et promouvoir :

  • les comportements honnêtes et éthiques, y compris le règlement éthique de tout conflit d’intérêts réel ou apparent entre les relations personnelles et professionnelles;
  • la suppression des conflits d’intérêts, y compris la divulgation à la personne ou aux personnes désignées dans le code de toute opération importante ou relation qui serait susceptible d’engendrer de tels conflits;
  • la divulgation de l’information entière, juste, exacte, facile à comprendre et en temps opportun dans les rapports et les documents dans les présentations au gouvernement et dans les autres communications publiques de l’entité;
  • le respect des lois, des règles et des règlements du gouvernement;
  • le signalement rapide à l’interne à une personne appropriée ou aux personnes désignées à cette fin dans le code de toute violation du code de déontologie;
  • l’adhésion responsable au code.

L’auditeur doit examiner la portée du code, c’est-à-dire se demander si ce code s’applique à tous les employés et au conseil d’administration, ou seulement aux hauts dirigeants. Pour bien évaluer le code, il faut vérifier à quelle fréquence il est revu et mis à jour; donc, se demander si l’entité évalue de manière continue le respect de l’éthique et de l’intégrité. L’auditeur doit se demander si l’entité exige que le personnel réitère régulièrement par écrit son adhésion au code de déontologie.

L’auditeur doit également vérifier comment l’entité s’assure que les employés et les autres personnes se conforment au code de déontologie. Ce sujet est abordé dans la section sur la surveillance, les enquêtes et la correction.

L’examen de l’environnement de contrôle porte aussi sur l’existence et l’efficacité des lignes et des programmes de dénonciation. Plus particulièrement, l’auditeur doit vérifier si le conseil d’administration ou le comité d’audit a mis en place des procédures pour :

  • recevoir, retenir et traiter les plaintes reçues par l’entité au sujet du risque de fraude ou d’allégations de fraude ou d’autres actes répréhensibles à caractère financier;
  • que les employés ou des tiers lui soumettent des révélations confidentielles et anonymes sur des questions douteuses en matière de comptabilité et d’audit.

Il n’y a pas une seule approche pour les programmes et les procédures de dénonciation. Le programme instauré dans une petite entreprise nationale sera certainement différent de celui d’une grande société multinationale.

Volonté de dissuader, de détecter et de corriger une fraude

L’entité doit démontrer que l’engagement de lutter contre la fraude s’inscrit dans sa culture d’honnêteté, d’intégrité et de valeurs éthiques élevées. L’auditeur doit vérifier si cette volonté est bien réelle. Il doit se pencher sur l’existence ou la non‑existence de programmes et de contrôles documentés pour dissuader la perpétration de fraudes, les détecter, les examiner à fond et les corriger. Pour évaluer le sérieux de l’engagement de l’entité, l’auditeur doit aller au‑delà des mots et déterminer si l’entité a entrepris des actions pour mettre ses programmes anti-fraude en force. De plus, il soit s’intéresser à la réceptivité de l’entité aux améliorations recommandées à la suite de cas de fraude précis ou d’examens des contrôles.

Évaluation périodique du risque de fraude par la direction

Pour avoir un programme anti-fraude efficace, il faut que la direction évalue le risque qu’une fraude touche les états financiers au même titre que l’auditeur évalue le risque de fraude dans l’exécution de son audit. La direction doit évaluer le risque de fraude au niveau de l’entité, de la haute direction, des directions et des opérations.

La direction effectuera ces évaluations de manière répétée, en particulier si l’entité ou une direction ou un secteur opérationnel subit un changement majeur, par exemple un changement de stratégie, de personnel, de structure organisationnelle ou d’emplacement. L’évaluation du risque de fraude doit se faire en tenant compte de la possibilité que la direction contourne les contrôles et du risque d’encaissements et de décaissements non autorisés ou inappropriés.

Activités de contrôle

L’auditeur doit déterminer, à la fois, s’il y a présence ou absence d’activités de contrôle, c’est-à-dire de processus, mesures de contrôle ou autres activités nécessaires pour atténuer les risques identifiés. En raison de l’importance des technologies de l’information dans les opérations et le traitement des transactions, il faut aussi se demander si la direction a mis en œuvre et gardé à jour des contrôles appropriés sur l’information produite par ordinateur.

Souci de l’intégrité des employés et des tiers

L’auditeur doit vérifier si l’entité applique des procédures d’embauche et de promotion dynamiques, à savoir si :

  • elle enquête sur les antécédents des candidats pressentis pour une nomination ou une promotion à un poste de confiance;
  • elle vérifie les études, les expériences de travail et les références.

L’auditeur doit aussi suivre les changements qui surviennent aux postes de la haute direction, en particulier dans le remplacement des employés qui jouent un rôle dans les processus de contrôle. Puis, il doit vérifier si l’entité s’est informée des antécédents des candidats avant de les embaucher ou de leur accorder une promotion. Si ce n’est pas le cas, il doit se demander s’il faut faire une enquête sur les antécédents.

Dans le cadre de son évaluation du programme de lutte contre la fraude, l’auditeur doit examiner dans quelle mesure l’entité procède à des examens de l’intégrité des agents, des partenaires de coentreprises, des fournisseurs, des clients et d’autres tiers avec qui elle fait affaire. L’auditeur doit vérifier si ces examens sont périodiques et mis à jour dès que de nouveaux renseignements arrivent. Il doit aussi vérifier l’à‑propos de ce genre d’examens ainsi que l’examen des normes juridiques qui guident l’entité dans la conduite de ses activités.

Information et communication au sujet de la fraude

L’auditeur doit vérifier si l’information au sujet des risques est identifiée, saisie, traitée et communiquée de manière efficace et adéquate au sein de l’entité. Il doit se pencher, entre autres, sur les programmes de formation et les publications distribuées qui expliquent les attentes dans la pratique.

Dans le cadre de son examen des programmes de formation, l’auditeur doit déterminer si la formation est obligatoire et si elle est donnée non seulement au moment de l’embauche, mais aussi sur une base continue. Il doit aussi examiner l’étendue de la formation, les personnes visées et la fréquence.

L’auditeur doit aussi déterminer si les employés, en particulier ceux de la haute direction, des finances et des secteurs qui sont susceptibles de donner lieu à des comportements répréhensibles, sont tenus de confirmer, sur une base régulière, qu’ils ne participent pas à une fraude ou un acte répréhensible commis par l’entité ou contre elle et qu’ils n’ont pas connaissance d’une telle fraude ou d’un tel acte.

Suivi et audit

L’auditeur doit déterminer si les activités de surveillance de la direction à l’égard des processus de contrôle et de conformité visent la prévention et la détection de la fraude (y compris le signalement complet et en temps opportun). Il faudra évaluer dans ce contexte le risque de contournement par la direction.

L’auditeur doit aussi examiner l’efficacité de la fonction d’audit interne ou son équivalent. Il doit vérifier si les auditeurs internes ont les connaissances nécessaires pour identifier les indicateurs de fraude (selon les exigences des normes de pratiques professionnelles de l’Institut des auditeurs internes). Puis, il doit se demander si les auditeurs internes évaluent les risques de fraude et les contrôles associés, et font des recommandations pour les améliorer; s’ils recherchent de manière active la fraude dans le cadre de leurs audits; et s’ils sont en mesure de faire rapport directement au conseil d’administration ou au comité d’audit lorsqu’ils souhaitent faire part de leurs préoccupations au sujet de la direction.

Compte tenu des avancées technologiques, l’auditeur doit vérifier si la direction utilise ses systèmes d’information pour trouver les indicateurs de fraude.

Enquête au sujet d’une fraude identifiée et correction de la fraude

Les résultats de l’entité dans les enquêtes et les corrections d’une fraude sont un autre point de repère pour mesurer l’efficacité des programmes et des contrôles de dissuasion et de détection de la fraude. L’auditeur peut par exemple, examiner le processus d’enquête de l’entité, y compris la rigueur exercée, les mesures prises contre les contrevenants et la réponse aux faiblesses du contrôle.

L’auditeur doit déterminer si l’entité répond aux allégations de fraude, y compris celles des dénonciateurs, et déterminer comment elle s’y prend pour le faire. Il doit aussi examiner le processus disciplinaire et en évaluer le caractère approprié et cohérent.

L’auditeur doit déterminer si l’entité répond à la détection d’une fraude perpétrée et comment elle s’y prend pour le faire. En particulier, il doit déterminer si l’entité s’informe de quelle manière et pour quelles raisons la fraude a été commise et comment elle a été détectée. Puis il doit déterminer si l’entité a entrepris une démarche, et le cas échéant, laquelle, pour tirer des leçons de l’incident et empêcher qu’il se répète.

Lorsqu’il est impossible d’écarter les soupçons raisonnables de fraudes ou dans le cas d’une mauvaise prise en charge d’actes fautifs et de fraudes par l’entité, il faut suivre les directives concernant l’intervention du spécialiste interne en matière de fraude et les Services juridiques. Voir la section BVG Audit 3081 pour obtenir des directives sur les consultations.