6035 Recours à l’assistance directe des auditeurs internes
sept.-2016

Contenu de la présente section

Détermination de la pertinence du recours à l’assistance directe des auditeurs internes

Détermination de la nature et de l’étendue des travaux pouvant être confiés aux auditeurs internes qui fournissent une assistance directe

Procédures pour lesquelles le recours à l’assistance directe des auditeurs internes n’est pas autorisé

Évaluation du caractère suffisant de l’intervention prévue de l’équipe dans l’audit lorsqu’elle prévoit avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes

Direction, supervision et revue des travaux des auditeurs internes qui fournissent une assistance directe

Documentation

Aperçu

Cette section traite des questions suivantes :

  • la détermination de la pertinence du recours à l’assistance directe des auditeurs internes;

  • la détermination de la nature et de l’étendue des travaux pouvant être confiés aux auditeurs internes qui fournissent une assistance directe;

  • les procédures pour lesquelles le recours à l’assistance directe des auditeurs internes n’est pas autorisé;

  • l’évaluation du caractère suffisant de l’intervention de l’équipe dans l’audit lorsqu’elle prévoit avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes;

  • la communication aux responsables de la gouvernance du recours prévu à l’assistance directe des auditeurs internes;

  • la direction, supervision et revue des travaux des auditeurs internes qui fournissent une assistance directe;

  • la documentation.

Politique du BVG

Quand le personnel d’audit interne fournit une assistance directe dans le cadre d’un audit, le responsable de mission évaluera les connaissances, la compétence et l’indépendance du personnel par rapport aux sujets visés par l’audit avant de lui confier des tâches précises; il planifiera et supervisera convenablement les travaux ainsi effectués. [sept.-2014]

Détermination de la pertinence du recours à l’assistance directe des auditeurs internes

Exigences des NCA

ll se peut que les textes légaux ou réglementaires interdisent à l’auditeur externe d’obtenir une assistance directe des auditeurs internes. Le cas échéant, les paragraphes 27 à 35 et 37 ne s’appliquent pas. (NCA 610.26)

Si aucun texte légal ou réglementaire n’interdit à l’auditeur externe d’avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes dans le cadre de la mission d’audit, et s’il a l’intention de le faire, il doit évaluer l’existence de menaces pour l’objectivité des auditeurs internes et, le cas échéant, l’importance de ces menaces, ainsi que le niveau de compétence des auditeurs internes qui lui fourniront une telle assistance. L’évaluation par l’auditeur externe de l’existence de menaces pour l’objectivité des auditeurs internes, et le cas échéant, de l’importance de ces menaces, doit comprendre des demandes d’information auprès des auditeurs internes sur les intérêts et relations qui pourraient constituer une menace à l’objectivité de ces derniers. (NCA 610.27)

L’auditeur externe ne doit pas avoir recours à l’assistance directe d’un auditeur interne dans l’une ou l’autre des circonstances suivantes (NCA 610.28) :

(a) lorsqu’il existe des menaces importantes pour l’objectivité de l’auditeur interne;

(b) lorsque l’auditeur interne ne possède pas une compétence suffisante pour réaliser les travaux proposés.

Directives des NCA

Dans les pays où les textes légaux ou réglementaires interdisent à l’auditeur externe de demander aux auditeurs internes de lui fournir une assistance directe, il convient que les auditeurs d’un groupe se demandent si l’interdiction s’étend également aux auditeurs des composantes et, le cas échéant, qu’ils traitent de cette question lorsqu’ils communiquent avec les auditeurs des composantes. (NCA 610.A31)

Tel qu’il est énoncé au paragraphe A7 de la présente NCA, l’objectivité s’entend de la capacité d’effectuer les travaux proposés sans que le jugement professionnel soit altéré par des partis pris, des conflits d’intérêts ou des influences indues de tiers. Aux fins de l’évaluation de l’existence et de l’importance de menaces pour l’objectivité d’un auditeur interne, les facteurs suivants peuvent être pertinents (NCA 610.A32) :

  • la mesure dans laquelle le statut de la fonction d’audit interne dans l’organisation ainsi que les politiques et procédures pertinentes favorisent l’objectivité des auditeurs internes;

  • les relations familiales et personnelles avec une personne dont le travail est lié à l’aspect de l’entité auquel les travaux se rapportent, ou qui en a la charge;

  • une association avec la division ou le service de l’entité auquel les travaux se rapportent;

  • des intérêts financiers importants dans l’entité, autres qu’une rémunération établie selon des conditions qui correspondent à celles applicables aux autres employés occupant des fonctions de niveau hiérarchique similaire.

Les documents publiés par les corps professionnels pertinents à l’intention des auditeurs internes peuvent fournir des indications utiles supplémentaires.

Il se peut également que, dans certaines circonstances, l’importance des menaces pour l’objectivité d’un auditeur interne soit telle qu’aucune sauvegarde ne puisse être mise en place pour ramener ces menaces à un niveau acceptable. Par exemple, du fait que l’efficacité des sauvegardes est fonction de l’importance des travaux réalisés dans le cadre de l’audit, les alinéas 30 a) et b) interdisent le recours à l’assistance directe des auditeurs internes dans la mise en œuvre de procédures qui impliquent de porter des jugements importants dans le cadre de la mission d’audit ou qui ont trait à une situation où le risque d’anomalies significatives est élevé et la part de jugement nécessaire pour la mise en œuvre des procédures d’audit pertinentes ou l’évaluation des éléments probants réunis est autre que limitée. Il en va de même lorsque les travaux concernés créent un risque d’autocontrôle, d’où l’interdiction qui est faite aux auditeurs internes de mettre en œuvre des procédures dans les circonstances décrites aux alinéas 30 c) et d). (NCA 610.A33)

Pour évaluer le niveau de compétence d’un auditeur interne, bon nombre des facteurs énumérés au paragraphe A8 de la présente NCA peuvent également être pertinents si l’on tient compte de la situation de l’auditeur interne en question et des travaux auxquels il peut être affecté. (NCA 610.A34)

Directives du BVG

Les travaux de quelles personnes le Bureau peut-il utiliser?

Comme l’indique le paragraphe 26 de la NCA 610, il se peut que des textes légaux ou réglementaires interdisent à l’auditeur externe d’obtenir une assistance directe des auditeurs internes. L’équipe d’audit doit aussi se demander si des textes légaux ou réglementaires lui interdisent d’avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes (p. ex. des règles locales sur l’indépendance).

Comme l’indique la section BVG Audit 6031, les travaux de personnes qui font partie d’une fonction d’audit interne ou son équivalent peuvent être utilisés. Les travaux de personnes qui ne font pas partie d’une fonction d’audit interne ou son équivalent ne peuvent cependant pas servir pour obtenir une assistance directe, car celles-ci ne possèdent généralement pas l’objectivité et les compétences nécessaires et n’adopteraient pas une approche systématique et rigoureuse lors de la mise en œuvre des procédures. Il faut donc déterminer si les personnes auxquelles l’équipe de mission prévoit faire appel pour obtenir une assistance directe font partie ou non d’une fonction d’audit interne ou son équivalent.

Menaces pour l’objectivité et niveau de compétence

Lorsque l’équipe prévoit avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes, elle doit évaluer l’existence de menaces pour l’objectivité des auditeurs internes concernés et les sauvegardes mises en place et documenter les renseignements recueillis à ce sujet. De plus, les compétences des auditeurs internes doivent être évaluées pour déterminer si les travaux que l’équipe de mission prévoit leur confier sont appropriés. L’équipe d’audit doit examiner et documenter son évaluation des compétences et de l’objectivité du personnel de la fonction d’audit interne qui doit lui fournir une assistance directe, conformément à la section BVG Audit 6032.

Il ne faut pas recourir à l’assistance directe de personnes qui sont responsables d’un aspect quelconque du processus visé par les travaux d’audit, ou par une personne dont un des supérieurs est responsable d’un aspect quelconque du processus visé par les travaux d’audit, ou pour réaliser des travaux qui impliquent de porter des jugements importants pour mettre en œuvre les procédures ou évaluer les éléments probants obtenus.

Pour évaluer l’objectivité et le niveau de compétence des auditeurs internes, l’équipe présente des demandes d’informations à leur sujet et au sujet d’autres personnes chargées de surveiller la fonction d’audit interne, s’il y a lieu, pour connaître les facteurs qui pourraient menacer leur objectivité.

Outre les situations où en raison des menaces pour l’objectivité ou un niveau de compétence inadéquat, l’équipe conclut qu’il ne serait pas approprié d’avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes, la NCA 610 interdit également le recours à l’assistance directe des auditeurs internes pour des secteurs donnés de l’audit, et ce, même s’il n’y a aucune menace pour l’objectivité des auditeurs internes et que leur niveau de compétence est jugé approprié. Ces secteurs sont décrits dans la section « Procédures pour lesquelles le recours à l’assistance directe des auditeurs internes n’est pas autorisé » ci-dessous.

Audits de groupe

Comme l’indique la section BVG Audit 6031, toute interdiction empêchant les auditeurs externes d’utiliser les travaux de la fonction d’audit interne (ou d’avoir recours à son assistance directe) est communiquée aux auditeurs des composantes dans les instructions de l’auditeur du groupe. De même, lorsque l’utilisation des travaux de la fonction d’audit interne est interdite, l’équipe d’audit doit évaluer l’incidence de cette interdiction sur l’étendue prévue des travaux des auditeurs des composantes.

Détermination de la nature et de l’étendue des travaux pouvant être confiés aux auditeurs internes qui fournissent une assistance directe

Exigences des NCA

Pour déterminer la nature et l’étendue des travaux qu’il peut confier à des auditeurs internes, ainsi que la nature, le calendrier et l’étendue de la direction, de la supervision et de la revue qui sont appropriés dans les circonstances, l’auditeur externe doit prendre en considération (NCA 610.29) :

(a) la mesure dans laquelle le jugement intervient dans :

  1. la planification et la mise en œuvre des procédures d’audit pertinentes;
  2. l’évaluation des éléments probants réunis;

(b) l’évaluation du risque d’anomalies significatives;

(c) son évaluation de l’existence de menaces pour l’objectivité des auditeurs internes et, le cas échéant, de l’importance de ces menaces, ainsi que du niveau de compétence des auditeurs internes qui lui fourniront l’assistance directe.

Directives des NCA

Les paragraphes A15 à A22 de la présente NCA fournissent des indications pertinentes concernant la détermination de la nature et de l’étendue des travaux qui peuvent être confiés aux auditeurs internes. (NCA 610.A35)

Lorsqu’il détermine la nature des travaux qui peuvent être confiés aux auditeurs internes, l’auditeur externe prend soin de limiter ces travaux aux secteurs de l’audit appropriés. Voici des exemples d’activités et de tâches pour lesquelles il ne serait pas approprié de demander aux auditeurs internes de fournir une assistance directe (NCAS 610.A36) :

  • l’analyse des risques de fraude. L’auditeur externe peut toutefois procéder à des demandes d’informations auprès des auditeurs internes concernant les risques de fraude dans l’organisation, conformément à la NCA 315;

  • la détermination des procédures d’audit à mettre en œuvre à l’improviste, tel qu’il est indiqué dans la NCA 240.

De même, étant donné que, conformément à la NCA 505, l’auditeur externe est tenu de conserver le contrôle des demandes de confirmation externe et d’évaluer les résultats des procédures de confirmation externe, il ne serait pas approprié de confier ces responsabilités aux auditeurs internes. Ceux-ci peuvent toutefois aider l’auditeur externe à rassembler les informations dont il a besoin pour résoudre les divergences dans les réponses à des demandes de confirmation. (NCA 610.A37)

La part de jugement qui intervient et le risque d’anomalies significatives sont également pertinents pour déterminer quels travaux peuvent être confiés aux auditeurs internes qui fournissent une assistance directe. Par exemple, lorsque l’évaluation des comptes clients est considérée comme un secteur à l’égard duquel le risque est élevé, l’auditeur externe pourrait confier le contrôle de l’exactitude de la balance chronologique à un auditeur interne qui lui fournit une assistance directe. Toutefois, comme l’évaluation du caractère adéquat de la provision fondée sur la balance chronologique ferait appel à une part de jugement autre que limitée, il ne serait pas approprié de confier cette dernière procédure à un auditeur interne qui fournit une assistance directe. (NCA 610.A38)

Nonobstant la direction, la supervision et la revue assurées par l’auditeur externe, un recours excessif à l’assistance directe des auditeurs internes peut avoir une incidence sur les perceptions concernant l’indépendance dans le cadre de la mission d’audit externe. (NCA 610.A39)

Directives du BVG

L’équipe d’audit doit déterminer le travail qui peut être confié aux auditeurs internes en tenant compte des facteurs décrits dans la NCA 610. Elle doit s’employer à limiter les travaux qu’elle leur confie aux secteurs qui sont appropriés.

Se reporter à la section BVG Audit 6033 pour obtenir des directives sur la manière de déterminer les travaux des auditeurs internes qui peuvent être utilisés. Ces directives s’appliquent généralement au recours à l’assistance directe aussi.

Comme l’indique le paragraphe A37 de la NCA 610, l’équipe d’audit ne peut pas recourir aux travaux des auditeurs internes, car elle doit conserver le contrôle des demandes de confirmation externe et évaluer les résultats des procédures de confirmation externe.

Il faut envisager la possibilité que l’environnement de travail puisse déplaire aux auditeurs internes si l’équipe d’audit ne peut pas leur confier des tâches qui sont motivantes, et ne leur donne que des tâches administratives ou prosaïques. L’équipe d’audit doit donc utiliser au mieux les ressources d’audit interne du client et créer un environnement de travail qui soit avantageux à la fois pour elle-même et pour les auditeurs internes.

Procédures pour lesquelles le recours à l’assistance directe des auditeurs internes n’est pas autorisé

Exigences des NCA

L’auditeur externe ne doit pas demander aux auditeurs internes de lui fournir une assistance directe dans la mise en œuvre de procédures qui (NCA 610.30) :

(a) impliquent de porter des jugements importants dans le cadre de la mission d’audit;

(b) ont trait à une situation où le risque d’anomalies significatives est élevé et la part de jugement nécessaire pour la mise en œuvre des procédures d’audit pertinentes ou l’évaluation des éléments probants réunis est autre que limitée;

(c) ont trait à des travaux auxquels les auditeurs internes ont participé et qui ont fait ou feront l’objet de communications à la direction ou aux responsables de la gouvernance par la fonction d’audit interne;

(d) ont trait aux décisions que prend l’auditeur externe conformément à la présente NCA concernant la fonction d’audit interne et l’utilisation de ses travaux ou le recours à son assistance directe.

Directives du BVG

La NCA 610 renferme une liste précise des procédures pour lesquelles un auditeur externe ne peut pas recourir à l’assistance directe des auditeurs internes. Ainsi l’assistance directe des auditeurs internes ne serait pas utilisée pour des secteurs qui impliquent de porter des jugements importants. De même, le recours aux auditeurs internes pour des secteurs où le risque est élevé (risque important) se limiterait aux procédures pour lesquelles la part de jugement nécessaire est limitée. L’équipe d’audit doit aussi prendre ses propres décisions concernant l’utilisation des travaux des auditeurs internes.

Se reporter à la section BVG Audit 6033 pour obtenir des directives sur la manière de déterminer les travaux des auditeurs internes qui peuvent être utilisés. Ces directives s’appliquent généralement au recours à l’assistance directe aussi.

Évaluation du caractère suffisant de l’intervention prévue de l’équipe dans l’audit lorsqu’elle prévoit avoir recours à l’assistance directe des auditeurs internes

Exigences des NCA

L’auditeur externe doit évaluer si, dans l’ensemble, le recours à l’assistance directe des auditeurs internes dans la mesure prévue ainsi que l’utilisation prévue des travaux de la fonction d’audit interne n’aboutiraient pas à une absence d’intervention suffisante de sa part dans l’audit, compte tenu du fait qu’il assume l’entière responsabilité de l’opinion d’audit qu’il exprime. (NCA 610.32)

Directives du BVG

Se reporter à la section BVG Audit 6033 pour connaître les facteurs qui doivent être pris en compte lors de l’évaluation du caractère suffisant de l’intervention prévue des auditeurs externes dans l’audit.

Communication aux responsables de la gouvernance du recours prévu à l’assistance directe des auditeurs internes

Exigences des NCA

Après avoir évalué de manière appropriée la pertinence du recours à l’assistance directe des auditeurs internes et, le cas échéant, l’étendue de ce recours, l’auditeur externe doit, lorsqu’il communique aux responsables de la gouvernance les grandes lignes de l’étendue et du calendrier prévus des travaux d’audit conformément à la NCA 260, leur indiquer la nature et l’étendue de l’assistance directe des auditeurs internes à laquelle il a l’intention d’avoir recours, de manière à s’entendre avec eux sur le fait qu’un tel recours n’est pas excessif dans les circonstances de la mission. (NCA 610.31)

Directives du BVG

Lorsqu’elle communique les travaux de la fonction d’audit interne qu’elle prévoit utiliser, y compris l’assistance directe des auditeurs internes à laquelle elle a l’intention d’avoir recours, l’équipe d’audit doit expliquer les facteurs qui ont été pris en compte pour déterminer le calendrier et l’étendue appropriés :

  • de l’utilisation des travaux de la fonction d’audit interne (voir la section BVG Audit 6033);
  • du recours à l’assistance directe des auditeurs internes.

Ces facteurs, qui sont décrits dans la présente section, comportent l’évaluation de l’objectivité et du niveau de compétence des auditeurs internes, l’évaluation de la part de jugement nécessaire et des risques liés aux travaux prévus (et des restrictions énoncées dans la NCA 610 qui sont mentionnées précédemment) et des exigences relatives à la direction, la supervision et la revue des travaux des auditeurs internes qui fournissent une assistance directe.

Communiquer ces facteurs aidera les responsables de la gouvernance à comprendre la stratégie d’audit prévue. Plus particulièrement, ces informations explicatives seront essentielles lorsque les responsables de la gouvernance demanderont à l’équipe d’audit d’utiliser davantage les travaux de la fonction d’audit interne de l’entité ou de recourir davantage à l’assistance directe des auditeurs internes, alors que ce n’est pas autorisé, ni approprié aux termes de la NCA 610.

Direction, supervision et revue des travaux des auditeurs internes qui fournissent une assistance directe

Exigences des NCA

Avant de demander aux auditeurs internes de lui fournir une assistance directe aux fins de l’audit, l’auditeur externe doit : (NCA 610.33) 

a) obtenir l’accord écrit d’un représentant autorisé de l’entité confirmant qu’il sera permis aux auditeurs internes de suivre les instructions de l’auditeur externe et que l’entité n’interviendra pas dans les travaux que les auditeurs internes effectueront pour l’auditeur externe;

b) obtenir l’accord écrit des auditeurs internes confirmant qu’ils respecteront la confidentialité de certaines questions selon les instructions de l’auditeur externe et informeront celui-ci de toute menace pour leur objectivité.

L’auditeur doit diriger, superviser et passer en revue les travaux réalisés par les auditeurs internes dans le cadre de la mission conformément à la NCA 220. À cette fin : (NCA 610.34)

(a) la nature, le calendrier et l’étendue de la direction, de la supervision et de la revue doivent tenir compte du fait que les auditeurs internes ne sont pas indépendants de l’entité et être fonction des résultats de l’évaluation des facteurs énumérés au paragraphe 29 de la présente NCA;

(b) les procédures de revue doivent comprendre le contrôle, par l’auditeur externe, des éléments probants obtenus dans le cadre de certains des travaux effectués par les auditeurs internes.

La direction, la supervision et la revue, par l’auditeur externe, des travaux réalisés par les auditeurs internes doivent être suffisantes pour lui permettre de déterminer que les auditeurs internes ont obtenu des éléments probants suffisants et appropriés pour étayer les conclusions tirées de ces travaux.

En assurant la direction, la supervision et la revue des travaux effectués par les auditeurs internes, l’auditeur externe doit demeurer attentif aux éléments indiquant que les évaluations qu’il a faites en application du paragraphe 27 ne sont plus appropriées. (NCA 610.35)

Directives des NCA

Étant donné que les personnes qui travaillent au sein de la fonction d’audit interne ne sont pas indépendantes de l’entité comme l’auditeur externe est tenu de l’être lorsqu’il exprime une opinion sur les états financiers, la direction, la supervision et la revue, par l’auditeur externe, des travaux réalisés par les auditeurs internes qui fournissent une assistance directe seront généralement de nature différente et plus poussées que si les travaux avaient été réalisés par des membres de l’équipe de mission. (NCA 315.A40)

Lorsqu’il dirige les auditeurs internes, l’auditeur externe peut par exemple leur rappeler de porter à son attention les problèmes de comptabilité et d’audit relevés au cours de l’audit. Lorsqu’il passe en revue les travaux réalisés par les auditeurs internes, l’auditeur externe se demande entre autres si des éléments probants suffisants et appropriés ont été obtenus dans les circonstances, et si ces éléments étayent les conclusions dégagées. (NCA 315.A41)

Directives du BVG

Obtenir les accords écrits nécessaires avant le recours à l’assistance directe

Avant de recourir à l’assistance directe des auditeurs internes, l’équipe d’audit doit obtenir l’accord écrit d’un représentant autorisé de l’entité confirmant qu’il sera permis aux auditeurs internes de suivre les instructions de l’équipe d’audit et que l’entité n’interviendra pas dans les travaux qui seront réalisés par les auditeurs internes.

L’équipe d’audit doit aussi obtenir un accord écrit des auditeurs internes qui lui fourniront une assistance directe confirmant qu’ils respecteront la confidentialité des questions ou informations que l’équipe leur indiquera comme étant confidentielles, et qu’ils communiqueront à l’équipe d’audit toute menace à leur objectivité.

Il est primordial d’obtenir les accords écrits nécessaires dans les meilleurs délais (avant l’utilisation prévue des travaux des auditeurs internes). L’équipe d’audit peut envisager d’intégrer les accords requis dans la lettre de mission qui sera signée par l’entité. Si cela n’est pas possible, des accords distincts peuvent être signés.

Direction et supervision

L’équipe d’audit assure le contrôle de toutes les étapes des travaux des auditeurs internes, y compris la supervision, la revue, l’évaluation des travaux réalisés, et les tests connexes, dans une mesure qui est adaptée aux circonstances. Les programmes d’audit sont transmis uniquement aux auditeurs internes qui fournissent une assistance directe.

L’équipe d’audit doit informer les auditeurs internes de leurs responsabilités, des objectifs des procédures qu’ils vont mettre en œuvre, et des éléments susceptibles d’influer sur la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit, telles des questions éventuelles de comptabilité et d’audit. Elle doit aussi leur indiquer que toutes les questions de comptabilité et d’audit importantes cernées pendant l’audit devraient être portées à son attention.

Revue

L’étendue de la revue des procédures doit tenir compte du fait que les auditeurs internes ne sont pas indépendants de l’entité et doit refléter l’évaluation faite par l’équipe d’audit du risque pour lequel les procédures ont été conçues, la part de jugement nécessaire pour mettre en œuvre les procédures et l’objectivité et le niveau de compétence des auditeurs internes.

La NCA 610 oblige l’équipe d’audit à contrôler les éléments probants obtenus dans le cadre de certains des travaux effectués par les auditeurs internes. La revue des travaux des auditeurs internes par l’équipe devrait donc être plus vaste que les procédures de revue mises en œuvre pour contrôler les travaux réalisés par les membres de l’équipe de mission.

Lors de la revue des travaux effectués par les auditeurs internes qui fournissent une assistance directe, si des éléments probants remettent en question l’objectivité ou le niveau de compétence des auditeurs internes, l’équipe d’audit doit revoir ses évaluations initiales de leur objectivité et niveau de compétence et déterminer s’il est approprié de continuer à utiliser les travaux de ces auditeurs internes pour obtenir une assistance directe.

Documentation

Exigences des NCA

Lorsque l’auditeur externe a recours à l’assistance directe des auditeurs internes dans le cadre de l’audit, il doit inclure dans la documentation de l’audit (NCA 610.37) :

(a) l’évaluation de l’existence de menaces pour l’objectivité des auditeurs internes et, le cas échéant, l’importance de ces menaces, ainsi que l’évaluation du niveau de compétence des auditeurs externes auxquels il a demandé de lui fournir une assistance directe;

(b) les motifs de la décision concernant la nature et l’étendue des travaux effectués par les auditeurs internes;

(c) qui a passé en revue les travaux effectués, ainsi que la date et l’étendue de cette revue, conformément à la NCA 230;

(d) les accords écrits obtenus d’un représentant autorisé de l’entité et des auditeurs internes en application du paragraphe 33 de la présente NCA;

(e) les feuilles de travail préparées par les auditeurs internes qui ont fourni une assistance directe dans le cadre de la mission d’audit.

Directives du BVG

Le dossier d’audit doit prouver que l’équipe a tenu compte des éléments décrits dans l’exigence précédente.

Les éléments qui doivent être consignés en dossier sont :

  • L’évaluation de l’objectivité et du niveau de compétence des auditeurs internes, notamment les menaces importantes.
  • Les motifs de la décision concernant la nature et l’étendue des travaux effectués par les auditeurs internes.
  • Les accords écrits obtenus d’un représentant autorisé de l’entité et des auditeurs internes.
  • Les feuilles de travail préparées par les auditeurs internes qui ont fourni une assistance directe.

Sections correspondantes

BVG Audit 6031 Rôle de la fonction d’audit interne
BVG Audit 6032 Évaluation des possibilités d’utilisation des travaux de la fonction d’audit interne
BVG Audit 6033 Détermination de la nature et de l’étendue des travaux de la fonction d’audit interne dont l’utilisation est jugée appropriée par le Bureau
BVG Audit 6034 Évaluation des travaux de la fonction d’audit interne