Manuel d’audit de performance
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7060 Corroboration
août-2021
Aperçu
La corroboration n’est pas un concept mentionné dans la NCMC 3001. La NCMC 3001 exige que l’équipe d’audit prépare la documentation de l’audit et que des éléments probants suffisants et appropriés soient obtenus pour permettre au responsable de la mission d’étayer de façon raisonnable les conclusions du rapport (BVG Audit 7021 Évaluation du caractère suffisant et approprié des éléments probants obtenus et BVG Audit 7040 Conclusion de l’audit).
La corroboration est préparée en établissant un lien entre les éléments probants recueillis tout au long de l’audit et la documentation de l’audit qui comprend des déductions logiques, des jugements accompagnant les conclusions et les énoncés identifiés. Elle aide la personne qui présente le rapport à retrouver rapidement la source et la nature des éléments probants lorsque nécessaire, soit lorsqu’elle valide les constatations d’audit avec la direction de l’entité, informe le vérificateur général de l’ébauche du rapport d’audit, témoigne dans des audiences de comités parlementaires ou répond aux questions des médias.
Politiques du BVG
Les énoncés du rapport d’audit à corroborer doivent être identifiés par les membres de l’équipe d’audit et être revus par le responsable de la mission. [août-2021]
Directives du BVG
La corroboration établit un lien ou une connexion entre 1) les éléments probants recueillis tout au long de l’audit et les documents d’audit tels que les programmes d’audit, ainsi que les feuilles de travail qui comprennent des déductions logiques, des jugements et des conclusions et 2) les énoncés du rapport d’audit. En s’appuyant sur les directives fournies ci‑dessous, les auditeurs font preuve de jugement professionnel pour déterminer les énoncés du rapport qui nécessiteraient l’établissement de ce lien afin de faciliter une recherche simple et directe des informations sous‑jacentes.
Le processus de corroboration
L’équipe d’audit est responsable d’identifier les énoncés du rapport à corroborer. Chacun de ces énoncés est lié (ou connecté) à la documentation de l’audit pertinente qui l’étaye, par exemple : des éléments probants recueillis tout au long de l’audit, des programmes d’audit qui présentent des conclusions, des feuilles de travail qui présentent des déductions logiques et des jugements professionnels. Au moment de réaliser cet exercice, les éléments probants ont déjà été recueillis et évalués (BVG Audit 1051 Éléments probants suffisants et appropriés et BVG Audit 7021 Évaluation du caractère suffisant et approprié des éléments probants obtenus) et les conclusions ont déjà été tirées et documentées. Ce n’est que dans les rares cas où l’auditeur n’est pas en mesure de lier un énoncé à la documentation de l’audit existante que la justification appuyant l’énoncé est ajoutée dans le cadre du processus de corroboration et qu’elle fera partie de la documentation de l’audit.
De plus, si dans des circonstances exceptionnelles, de nouveaux éléments probants sont portés à l’attention de l’équipe d’audit après que la corroboration a été effectuée, ces nouveaux éléments probants seront ajoutés dans la documentation de l’audit.
Rôles et responsabilités liés à la corroboration
La préparation et la revue de la corroboration sont un travail d’équipe nécessitant la participation de tous les membres de l’équipe, car chaque membre a une connaissance approfondie des secteurs sur lesquels il a travaillé. La corroboration est préparée par les membres de l’équipe et fait des liens entre les programmes d’audit, les documents sources, les éléments probants et les feuilles de travail, y compris celles qui expliquent comment les documents sources corroborent logiquement les constatations et les conclusions (BVG Audit 7030 Rédaction du rapport d’audit). Les responsabilités particulières de chaque membre de l’équipe sont énoncées ci‑dessous :
Auditeurs
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Préparer la corroboration nécessaire pour étayer les énoncés des constatations et des conclusions. Comme il est expliqué ci‑après, dans de rares circonstances, les énoncés nécessitant de la corroboration peuvent se trouver dans d’autres sections du rapport. Les auditeurs indiquent quels énoncés ils ont préparés et associent ces énoncés à des éléments probants déjà obtenus.
Directeur de l’audit
-
Passer en revue la corroboration préparée par les membres de l’équipe d’audit pour l’ébauche du directeur principal (du PX) et la soumettre au responsable de la mission pour qu’il en fasse la révision finale avant que l’ébauche du PX ne soit soumise à l’entité auditée.
-
Passer en revue la corroboration ajustée par les membres de l’équipe d’audit pour l’ébauche de transmission et l’envoyer au responsable de la mission pour qu’il en fasse la révision finale avant que l’ébauche de transmission ne soit soumise à l’entité auditée. La corroboration est seulement ajustée si :
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des modifications importantes apportées au rapport ont eu un effet sur les énoncés de telle sorte que les liens entre les éléments probants et les documents sont brisés;
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des énoncés nécessitant de la corroboration ont été ajoutés dans le rapport.
-
Responsable de mission
- Documenter sa revue de la corroboration des énoncés du rapport.
- Avant de soumettre l’ébauche du PX, réviser la corroboration.
- Avant de soumettre l’ébauche de transmission, réviser la corroboration ajustée.
Spécialistes internes
-
Les spécialistes internes peuvent passer en revue la corroboration pour les énoncés liés à leur domaine d’expertise.
Principes relatifs à la corroboration
Les principes ci‑après définissent le format et la démarche pouvant être adoptés par l’équipe pour préparer et passer en revue la corroboration.
Lorsqu’il pense à la corroboration, l’auditeur doit comprendre la différence entre ces deux activités :
-
l’établissement de liens (ou la mise en correspondance) entre des éléments probants et des travaux d’audit, comme les programmes d’audit et les feuilles de travail, qui a pour but d’aider le responsable de la mission dans sa revue de l’exhaustivité et du caractère approprié des éléments probants afin de réduire le risque d’erreur dans le rapport;
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l’établissement de liens (ou la mise en correspondance) entre des éléments probants ou de la documentation de l’audit et des énoncés du rapport d’audit (c’est‑à‑dire la corroboration), qui a pour but de répondre plus facilement et plus rapidement si les faits sont mis en doute lors de la présentation du rapport à des tiers.
1. S’assurer que les conditions préalables à la corroboration sont remplies
Afin d’effectuer une corroboration efficace et utile, les conditions préalables suivantes devraient être remplies :
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Les équipes d’audit devraient s’assurer de faire, en temps opportun, la validation des enjeux, des observations, des faits, des constatations et de l’information reçues. La validation auprès de l’entité auditée devrait avoir lieu périodiquement et être documentée tout au long de la mission. De plus, les validations doivent être effectuées au bon niveau (c’est‑à‑dire opérationnel, de la direction) en utilisant le format approprié (c’est‑à‑dire des courriels ou des rencontres de suivis périodiques).
-
Le caractère suffisant et approprié des éléments probants devrait être évalué tout au long de l’audit et être confirmé avant le début de la corroboration. Conformément à la section BVG Audit 7021 Évaluation du caractère suffisant et approprié des éléments probants obtenus, le responsable de la mission doit s’assurer qu’il y a des éléments probants suffisants et appropriés pour appuyer la conclusion du rapport d’audit.
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La documentation de l’audit est révisée et signée par le responsable de la mission en temps opportun.
2. Corroborer seulement ce qui est important
Avant d’entreprendre un exercice de corroboration, l’équipe d’audit doit déterminer quels énoncés dans le rapport d’audit doivent être corroborés. La corroboration est plus appropriée pour les énoncés qui :
- sont de nature délicate;
- sont fondés sur des calculs ou des analyses complexes;
- nécessitent des jugements importants;
- se rapportent à un écart important identifié;
- font ou peuvent faire l’objet d’une controverse avec l’entité;
- sont importants pour le bien‑être des Canadiens;
- sont ou peuvent être une source de débat public ou d’attention médiatique;
- sont la clé de la conclusion tirée.
Les énoncés qui nécessitent de la corroboration se trouvent principalement dans les sections « Constatations » et « Conclusions » du rapport d’audit. De manière exceptionnelle, elles peuvent aussi se trouver dans la section « Introduction ». Il est attendu qu’aucun énoncé nécessitant la corroboration ne soit identifié dans les autres sections, notamment aux sections « Recommandations », « Réponses » ou « À propos de l’audit ».
3. Choisir le format de corroboration et rassembler les éléments probants de manière claire et logique
La corroboration peut être documentée de diverses façons. Voici deux façons :
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Notes de bas de page : Les liens entre les énoncés identifiés dans l’ébauche du PX et les éléments probants correspondants ou les documents d’audit à l’appui sont établis en utilisant des notes de bas de page. À mesure que l’ébauche du PX est modifiée pour devenir l’ébauche de transmission, la formulation utilisée dans les énoncés ou l’ordre de ceux‑ci peut changer, mais les liens les suivront. Cette méthode peut offrir certains avantages. Par exemple, au fur et à mesure que l’ébauche du rapport est modifiée, il peut suffire de passer en revue les sources correspondantes ou les liens afin de s’assurer qu’ils reflètent toujours au mieux la nouvelle formulation.
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Annexes : Un simple tableau peut être joint à l’ébauche du PX avec deux colonnes : énoncé (comme il apparaît dans le rapport) et références ou documents sources. Une troisième colonne, facultative, peut être ajoutée pour indiquer le numéro de paragraphe dans lequel l’énoncé se trouve dans le rapport.
Des références claires à la documentation de l’audit devraient être utilisées pour documenter l’emplacement dans le dossier d’audit des éléments probants qui appuient les énoncés. Au moment d’effectuer la corroboration, la documentation de l’audit qui est liée aux énoncés devrait déjà inclure l’information contextuelle nécessaire, les explications, les hypothèses ou les arguments logiques nécessaires pour comprendre les éléments probants. Pour cette raison, la modification de l’ébauche du rapport ne devrait avoir aucune incidence sur le lien qui relie la documentation de l’audit à l’énoncé. De plus, un réviseur devrait pouvoir trouver facilement l’extrait correspondant provenant de la documentation de l’audit.
Au cours de l’audit, quand des éléments probants sont recueillis et ajoutés au dossier, l’équipe d’audit est tenue de respecter la convention régissant les titres des documents de travail, des documents et notes d’entretien. Cette façon de procéder favorisera l’uniformité des méthodes d’organisation et de documentation des éléments probants utilisés pour la corroboration. Un protocole a été établi afin de régir les titres des fichiers et autres questions. Lorsque des notes d’entretien sont utilisées comme corroboration, il faut inclure l’approbation des notes par la personne interviewée.
La détermination du niveau de corroboration requis pour chaque énoncé est une question de jugement. Les auditeurs devraient présenter en premier les éléments probants les plus percutants ou pertinents, puis ajouter d’autres sources seulement s’il y a lieu.
Conseils pour effectuer de la corroboration simple, directe et efficace |
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Exemple de processus de corroboration |
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Étape 1 : L’auditeur revient au premier document de travail où le travail d’audit lié était décrit. Étape 2 : L’auditeur modifie la feuille de travail si nécessaire selon les nouvelles informations et les éléments probants. Étape 3 : L’auditeur vérifie à nouveau si les paragraphes surlignés sont encore pertinents. Étape 4 : Rien – il n’est pas nécessaire de revenir au dossier de corroboration. Le lien permet à l’auditeur de ne pas avoir à refaire son travail. |