E.10 Techniques d’étude préparatoire

  1. Les techniques dont il est ici question ne sont pas exhaustives. L’Équipe de la revue des pratiques et de l’audit interne (RPAI) ne devrait utiliser que les techniques qui sont nécessaires pour le programme ou l’activité à étudier. Les auditeurs de la RPAI devraient constamment chercher à élaborer des techniques nouvelles et plus efficaces. Lorsque l’auditeur interne choisit la méthode qui convient le mieux pour étudier une activité en particulier, il devrait utiliser les techniques qui produiront le résultat souhaité au moindre coût. La méthode la plus efficace peut être une combinaison de plusieurs méthodes selon les circonstances.

  2. Entrevues — L’étude préparatoire comprend des entrevues dans chaque grand secteur fonctionnel. L’auditeur doit planifier les entrevues en gardant à l’esprit que le but de l’étude est de découvrir les secteurs où il y aurait peut-être lieu d’apporter des améliorations à la gestion des risques, au contrôle, à la gouvernance et aux activités.

  3. Descriptions narratives — Cette méthode est souvent la manière la plus simple et la plus efficace de décrire une situation ou un processus.

  4. Observations visuelles — Une visite des installations du secteur audité peut révéler des faiblesses significatives dans les activités sous divers aspects, notamment la supervision, l’administration interne, la sécurité, l’efficience opérationnelle et le moral des employés. Cette méthode comprend aussi l’examen rapide des documents et des rapports en vue d’y repérer des éléments inhabituels.

  5. Analyse comparative — Cette méthode consiste à comparer des données, venant parfois de diverses sources, pour trouver des situations inhabituelles, des écarts ou des tendances. Les données peuvent être comparées au budget, aux périodes antérieures, aux autres services du Bureau du vérificateur général du Canada (« Bureau »), à des activités similaires ailleurs au Bureau et aux données de l’industrie, les données financières peuvent être comparées aux données statistiques, et vice versa. La créativité et la connaissance du domaine amèneront d’autres possibilités. Cette analyse est similaire à l’examen analytique décrit ci-dessous.

  6. Graphique d’acheminement — Cette méthode consiste à se servir d’un ensemble relié de schémas pour représenter dans un graphique les étapes menant à la réussite d’un programme ou d’une activité. C’est une méthode particulièrement utile pour documenter les contrôles et trouver les goulots d’étranglement et les chevauchements dans les activités.

  7. Examen analytique — Cette technique consiste à comparer les résultats d’une entité, tels les produits, les charges, etc., d’une période à une autre. Elle peut aussi servir à évaluer les changements dans les résultats qui sont tributaires d’autres facteurs ou sont touchés par d’autres facteurs. Par exemple, si le nombre des employés a augmenté par rapport à la période précédente, les coûts au titre des salaires devraient aussi avoir connu une augmentation qui va au-delà de la hausse normale attribuable aux augmentations de salaire, à l’inflation, etc. L’examen analytique et l’analyse comparative (plus haut) peuvent être deux applications efficaces des techniques d’audit assisté par ordinateur (TAAO).

  8. Matrice des risques et des contrôles — Cet outil est souvent un moyen efficient de consigner de manière visuelle les données d’étude préparatoire. Il met en correspondance les risques et les contrôles, ou l’absence de contrôle, et peut être adapté ou élargi pour faire un renvoi aux étapes d’un programme ou aux résultats de l’évaluation des contrôles, ou les montrer.

  9. Sondage exploratoire — Il est conseillé de consulter le spécialiste du Bureau en méthodes quantitatives avant d’utiliser cette méthode, qui s’appuie sur l’échantillonnage au hasard de même que sur des tests d’audit sélectionnés. Le sondage exploratoire est normalement utilisé pour des audits d’états financiers, de conformité et de gestion.

    En règle générale :

    1. Le nombre des éléments de la population à tester (dossiers, marchés, pratiques, etc.) peut être déterminé.

    2. Un système de nombres au hasard peut être appliqué pour le choix des éléments retenus pour les tests d’audit.

    3. Un taux d’erreur minimal acceptable peut être établi. Par exemple, si le taux des erreurs réelles trouvées est égal ou inférieur à la valeur établie comme étant la norme, l’auditeur pourra conclure que des tests supplémentaires ne sont pas nécessaires. En général, si le taux d’erreur minimal est dépassé, des tests seront effectués jusqu’à la conclusion de l’étape de l’étude. Cette méthode peut être appliquée à de petites populations, mais elle produit des résultats plus rentables pour de grandes populations.

Mise à jour :
2018-02-20