D.7 Diligence professionnelle

Toutes les procédures de revue des pratiques et d’audit interne visent à garantir que les auditeurs internes font preuve de la diligence professionnelle qui convient dans l’exécution d’une mission

  1. L’équipe de la revue des pratiques et de l’audit interne (RPAI) réalisera ses travaux avec la diligence et la compétence attendues d’un auditeur interne prudent et qualifié. La diligence professionnelle s’exerce en fonction de la complexité de la mission de revue des pratiques ou d’audit réalisée. Pour remplir leurs fonctions avec diligence professionnelle, les auditeurs internes devraient exercer une vigilance particulière à l’égard de la possibilité d’actes répréhensibles, d’erreurs et d’omissions intentionnels, ainsi que de pratiques non efficientes, de pertes, d’inefficacité et de conflits d’intérêts. Ils doivent aussi être attentifs aux conditions et aux activités les plus susceptibles d’entraîner des irrégularités. Les erreurs possibles doivent faire l’objet d’une discussion avec le dirigeant principal de l’audit interne (DPAI). L’équipe de la RPAI examine les systèmes de gestion pour évaluer le caractère adéquat et l’efficacité des contrôles et recommande des améliorations pour promouvoir la conformité avec les procédures et pratiques acceptables. Les tests effectués dans le cadre de programmes d’audit doivent être suffisants pour permettre aux auditeurs de valider et d’évaluer les erreurs.

  2. La norme d’audit interne relative à la diligence professionnelle (de l’IIA) demande à l’auditeur interne de faire preuve de diligence raisonnable et de compétence, et non d’être infaillible ou d’avoir un rendement exceptionnel. L’auditeur interne est tenu d’effectuer des examens et des vérifications dans une mesure qu’il juge raisonnable et de tester suffisamment d’opérations. Par conséquent, l’auditeur interne ne peut pas donner une assurance absolue sur le caractère adéquat ou l’efficacité, ni sur l’absence de cas de non‑conformité ou d’irrégularités. Néanmoins, le risque d’irrégularités ou de cas de non-conformité significatifs devrait être pris en compte chaque fois que l’auditeur interne entreprend une mission. Les pratiques d’audit interne comprennent la détermination du type et de l’ampleur appropriés des entretiens, l’examen des systèmes et l’exécution de tests qui assureront l’exercice de la diligence professionnelle qui convient.

  3. Lorsqu’un auditeur interne soupçonne un acte répréhensible, il en avise le dirigeant principal de l’audit interne (DPAI). Ce dernier communiquera avec le vérificateur général et l’avocat général dans le but de déterminer s’il est approprié de mener un audit ou une enquête dans les secteurs où l’on soupçonne qu’un acte répréhensible s’est produit. L’auditeur interne peut participer ou non à l’enquête et à la résolution de l’acte répréhensible soupçonné.

Faire preuve de diligence professionnelle signifie se servir de ses compétences en audit et de son jugement de façon raisonnable dans l’exécution d’une mission de revue des pratiques et d’audit interne

  1. Les premières étapes de toute mission visent à en comprendre clairement l’étendue et les objectifs. L’auditeur interne peut devoir examiner l’analyse des risques, les informations contextuelles obtenues de la direction, etc. L’étendue et l’objectif de l’audit interne sont consignés au préalable et approuvés par le dirigeant principal de l’audit interne (DPAI). Les programmes de la revue des pratiques et de l’audit interne (RPAI) sont planifiés et leur mise en œuvre est supervisée de manière à permettre l’atteinte des objectifs. Une communication continue entre l’auditeur interne et le superviseur garanti que les méthodes de travail appliquées sont en phase avec l’étendue et l’objectif.

  2. Dans l’exercice de l’audit interne, il faut tenir compte du caractère significatif, de l’impact, de la cause et de l’effet des préoccupations qui surviennent lors des travaux d’audit. Des sondages en audit et des discussions avec les responsables du secteur audité seront nécessaires pour déterminer ces facteurs. Lors de l’élaboration de toute constatation d’audit potentielle, le caractère significatif est déterminé suivant les principales catégories de mesure de l’importance que sont les RAPPORTS et les DISCUSSIONS. Le dirigeant principal de l’audit interne (DPAI) revoit et approuve le caractère significatif établi.

  3. L’examen des systèmes constitue la première activité de base d’un audit interne. Il est exécuté d’une manière permettant d’évaluer dans son ensemble le caractère adéquat des contrôles internes du ou des systèmes audités. Des tests supplémentaires sont effectués au besoin, après l’examen effectué avec le superviseur responsable.

  4. Toutes les étapes planifiées d’une mission de revue des pratiques ou d’audit interne sont conçues de manière à tenir compte des coûts et des avantages. Il convient de noter qu’à l’étape de la planification, les données pourraient ne pas être suffisantes pour permettre la prise d’une décision avisée quant aux coûts et avantages. Les données de l’étude préparatoire apporteront de l’information complémentaire à cet égard. Les travaux sont planifiés dans un esprit de prudence et d’économie. Une communication continue tout au long des travaux avec le superviseur responsable garantira que les procédures d’audit demeurent bien ciblées et rentables en tout temps.

  5. Les auditeurs internes se fondent tous sur des normes et des politiques établies pour évaluer les pratiques opérationnelles. Les critères de la revue ou de l’audit sont choisis pour évaluer la conformité avec les normes importantes. Les politiques et procédures du Bureau peuvent être comparées aux fins d’uniformité. Les procédures peuvent être évaluées en fonction de critères de prudence tels que la fréquence, l’approbation, le niveau de détail et la distribution.

  6. Pour l’audit d’un système, il est important de tenir compte des préoccupations de la direction, qui connaît bien le système et les problèmes potentiels. Les auditeurs internes peuvent demander à la direction quels sont les niveaux de performance attendus. Ces niveaux pourraient remplacer les normes procédurales comme critères des sondages en audit.

Mise à jour :
2018-03-01